QUÉBEC Info
AUTOMNE 2003
Politique Économie Education International Société Culture ***SONDAGE SUR L'ÉDUCATION
Un sondage récent réalisé auprès de 1 500 adultes canadiens visait notamment à évaluer le niveau de satisfaction des citoyens à l’égard de leur système d’éducation. Près d’un Canadien sur trois (32 %) se déclare insatisfait du système d’éducation de sa province; ce taux révèle une hausse de 6 % en un an. Au Québec, 28 % des répondants se disent insatisfaits, tandis que 66 % sont satisfaits; 7 % se déclarent indécis.
Interrogés sur les priorités du système éducatif, 34 % des Canadiens se disent préoccupés surtout par l’épanouissement des enfants; au Québec, ce taux s’élève à 36 %, soit le plus élevé au pays. Dans l’ordre des préoccupations, le décrochage scolaire et l’utilisation des nouvelles technologies viennent aux deuxième et troisième rangs. Parmi les principales valeurs à transmettre aux jeunes, on trouve dans l’ordre le respect des autres, le goût d’apprendre, le sens des responsabilités, la rigueur au travail, la discipline, le développement d’un esprit éveillé et critique et l’autonomie. Sur cette question des valeurs, on n’observe pas de différence significative entre le Québec et les autres provinces canadiennes.
Le sondage portait enfin sur une estimation des coûts de la rentrée scolaire. Les ménages canadiens ayant des enfants d’âge scolaire prévoyaient dépenser en moyenne 379 $ en matériel scolaire et 675 $ en vêtements; au Québec, ces coûts moyens étaient estimés respectivement à 385 et 590 $.
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*****HAUSSE DU TAUX DE SCOLARISATION
L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) a publié cet été des données qui révèlent que le Québec est plus scolarisé que jamais, mais que l’écart continue de s’accroître entre la scolarisation des femmes et celle des hommes.
De 1996 à 2001, le nombre de Québécois titulaires d’un diplôme universitaire a augmenté de 18 % pour s’établir à près de 815 000. L’ISQ attribue cette hausse à l’action conjuguée de trois facteurs : les exigences du marché du travail, qui poussent les jeunes à poursuivre leurs études au niveau universitaire, l’arrivée d’immigrants hautement qualifiés et la récession du début des années 90, qui a incité les jeunes à étudier faute d’emplois disponibles.
La progression du nombre de diplômés universitaires au cours de la période d’observation est toutefois beaucoup moins marquée chez les hommes que chez les femmes : 12,5 % contre 23,6 %. Et si le nombre d’hommes titulaires d’un grade de maîtrise ou de doctorat demeure supérieur à celui des femmes, les taux de croissance jouent à terme en faveur de ces dernières : de 1996 à 2001, le nombre de femmes titulaires de la maîtrise et du doctorat a augmenté de 31,3 % et de 34,8 % tandis que chez les hommes les taux de croissance n’étaient que de 16 % et 8,3 %. Le décrochage scolaire semble le facteur principal expliquant toutes ces disparités : les garçons étant plus nombreux à quitter l’école que les filles, leurs chances d’atteindre l’université sont nécessairement moindres.