QUÉBEC Info
AUTOMNE 2003
Politique Économie Education International Société Culture *****QUÉBEC ET L’ACCORD DE KYOTO
Le Sierra Club, mouvement écologiste qui évalue depuis onze ans le respect des engagements internationaux du Canada en matière environnementale, a attribué de très bonnes notes au Québec dans son dernier rapport publié fin juin. Reconnaissant les efforts du Québec dans la lutte contre le réchauffement climatique, il lui accorde la meilleure note de toutes les provinces du pays, la cote A-. On se rappelle que le Québec s’est démarqué du reste du Canada en appuyant sans réserve la ratification de l’accord de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En ce qui concerne la biodiversité, le Sierra Club a attribué la note B au gouvernement du Québec pour avoir classé plusieurs rivières comme biens patrimoniaux et créé un parc marin. Le Québec a par ailleurs classé plus de 5 % de son territoire comme aire protégée soustraite aux activités forestières, minières et hydroélectriques - l’objectif étant d’atteindre 8 %.
Un bémol tempère toutefois cette évaluation des efforts du Québec en matière environnementale; il porte sur le détournement projeté par Hydro-Québec de la rivière Rupert, à la Baie James. Ce projet a fait l’objet, en 2002, d’un accord appelé La Paix des Braves entre le gouvernement du Québec et les représentants des Cris. Hydro-Québec entend construire sur cette rivière 4 barrages, 51 digues et 12 km de canaux; ces ouvrages auront pour effet d’inonder un territoire de 230 km².
*****SAUVEGARDE DES RIVIÈRES PATRIMONIALES
Le nouveau gouvernement du Québec n’a pas l’intention de permettre la construction de mini-centrales hydroélectriques sur les rivières patrimoniales. Le 9 mai dernier, le ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, Sam Hamad, a clairement affirmé sa volonté de protéger toutes rivière patrimoniale; c’est ainsi que son ministère assurera la sauvegarde intégrale de la rivière Ashuapmushuan, affluent du lac Saint-Jean, à laquelle le précédent gouvernement avait conféré le statut de rivière patrimoniale.
Si le nouveau gouvernement entend respecter les décisions antérieures en matière d’environnement, la règle générale de protection du patrimoine sera toutefois assortie d’une exception : une nouvelle liste de rivières sur lesquelles des mini-centrales hydroélectriques pourraient être construites sera établie. Cela implique que des projets écartés par le gouvernement précédent pourraient être réactivés. Il reviendra cependant aux communautés locales et régionales d’accepter ou de refuser qu’un promoteur privé construise de telles installations. Il n’y aura donc plus un plan d’ensemble, mais des décisions locales prises au cas par cas.
Les écologistes du mouvement " Adoptez une rivière " estiment qu’il importe d’évaluer le potentiel écotouristique de chacune des rivières avant de juger de la pertinence d’y construire un ouvrage hydroélectrique. Le mouvement conteste le bien-fondé de laisser aux régions la responsabilité de décider seules d'aliéner ou non un bien public à l’avantage de promoteurs privés, sans tenir compte de l'intérêt de toute la population. " Car, estime Alain Saladzius porte-parole du mouvement, ces rivières constituent un bien collectif qui appartient aussi aux gens des villes pratiquant l’écotourisme. "
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*****ÉVEIL AUX SCIENCES
En 1985, deux adolescents de Montréal, Ariel Shlien et son frère Ron, fondaient The Mad Science Group, une entreprise dont le but était de fournir aux enfants des moyens propres à éveiller leur intérêt pour la science tout en leur inculquant les principes de la démarche scientifique. Dix-huit années plus tard, les jeunes entrepreneurs se retrouvent à la tête d’un petit empire dans le domaine de l’initiation aux sciences. La clientèle principalement visée est celle des enfant de 5 à 12 ans, mais des activités sont en préparation en vue de rejoindre les enfants de la prématernelle. De nombreuses expériences scientifiques amusantes – plus de 2 000 au total – permettent aux jeunes de découvrir la science et souvent d’y prendre goût au point d’entreprendre par la suite des études dans un domaine scientifique. Le matériel éducatif développé se prête à une utilisation aussi bien en classe que dans les activités parascolaires ou même à la maison; il permet de rejoindre les enfants de partout, peu importe leur langue.
Leurs premiers succès ont amené les fondateurs du groupe à entreprendre, en 1994, l’octroi de franchises portant sur le concept, le système, la marque de commerce, la formation et un lien informatique au sein d’un réseau. Il existe aujourd’hui 150 franchises dans 20 pays, dont 110 en Amérique du Nord et leur nombre s’accroît d’une vingtaine par année. En mai dernier, l’entreprise annonçait la signature d’une entente avec la société Metro-Goldwyn-Mayer sur la production d’une série télévisée qui sera diffusée à partir de 2004 par des réseaux américains et canadiens avant d’être étendue à d’autres pays; cette entente pourrait avoir une durée de cinq à dix ans. Le groupe produit par ailleurs un spectacle scientifique permanent aux installations de la NASA, au Kennedy Space Center en Floride, et organise de nombreuses activités dans les écoles nord-américaines.
Dès 1999, la Banque de développement du Canada et la Société pour l’expansion des exportations ont reconnu les mérites du Mad Science Group en octroyant aux frères Shlien le Prix des jeunes entrepreneurs du Québec et le Prix du mérite à l’exportation
*****RÉOUVERTURE
Deux sites prestigieux, fermés depuis près de trois ans, viennent de rouvrir leurs portes au terme d’une cure de rajeunissement.
Le Parc Aquarium de Québec
L’Aquarium de Québec, rebaptisé Parc Aquarium du Québec, accueille de nouveau le public depuis janvier 2003. L’aménagement du site de 16 hectares et la construction de nouveaux bâtiments a coûté quelques dizaines de millions de dollars. Différents milieux aquatiques et marins du Québec ont été reproduits; le visiteur peut ainsi découvrir la richesse et la diversité de la faune et de la flore des eaux douces et des zones atlantique et subarctique; plus de 4 000 espèces sont en effet conservées dans ses nombreux bassins.
Attrait touristique de premier ordre, le Parc Aquarium a aussi une vocation pédagogique et scientifique. C’est ainsi qu’une entente a été conclue avec l’Université Laval pour permettre aux chercheurs et aux stagiaires universitaires d’utiliser les laboratoires de l’Aquarium pour leurs recherches sur le comportement, la nutrition et la reproduction de la faune aquatique. Certaines espèces menacées de disparition y seront étudiées en vue de leur réintroduction éventuelle dans l’environnement. Le Parc Aquarium disposera d’un budget annuel de 17 millions de dollars dont le quart servira, directement ou indirectement, à des activités scientifiques.
Renaissance d’un grand parc animalier
Le Jardin zoologique du Québec, le plus ancien zoo du Canada, a quant à lui rouvert ses portes en juin après une transformation radicale. Les vedettes du nouveau jardin sont sans contredit les oiseaux rares et exotiques : loriquets, calaos, aras, perroquets, martins-chasseurs, buses, urubus, pygargues et autres flamants roses, pélicans, canards, oies de toutes sortes. Au total, près de 250 espèces d’oiseaux représentées par 800 spécimens constituent l’une des plus importantes collections du genre au Canada. Le parc réaménagé n’a cependant pas oublié les mammifères : plus de 150 espèces captivent l’attention des visiteurs. Les paresseux, suricates, lémuriens et diverses espèces de singes y circulent en toute liberté.
Le zoo s’est enrichi par ailleurs de 15 jardins thématiques qui ont nécessité la mise en terre de 30 000 plants, d’une immense serre indo-australienne où l’on peut se promener sur trois niveaux, d’une petite ferme et de deux volières à papillons.
Le Jardin zoologique du Québec est accrédité pour pratiquer l’élevage de six espèces en voie d’extinction et se classe maintenant parmi les grands parcs animaliers internationaux, se distinguant autant par le contenu de ses collections que par l’originalité de leur présentation.
*****LE CENTRE DES CONGRÈS
Le Centre des congrès de Québec n’a que six ans d’existence et il se classe déjà parmi les meilleurs au monde, se hissant même à la deuxième place. En juillet, l’Association internationale des Palais de congrès (AIPC) a rendu public le classement qu’il a réalisé au moyen d’une sondage auprès des clients internationaux. Le Palais des congrès de Bilbao, en Espagne, arrivait en tête et celui de Québec se classait second, juste devant celui de Sofia, en Bulgarie.
*****DÉCOUVERTE PROMETTEUSE
Les prestigieuses revues scientifiques Nature et Cell-Immunity ont publié en mai les résultats obtenus par des chercheurs de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) dans la multiplication des cellules souches. Leur découverte ouvre la voie à une nouvelle stratégie dans la lutte contre le cancer et certaines maladies du sang comme la leucémie, l’anémie falciforme et la thalassémie.
Alors qu’une cellule souche donne normalement naissance à une cellule mature et à une seule autre cellule souche, une cellule souche enrichie d’une copie du gène HoxB4 peut produire jusqu’à 1 000 nouvelles cellules souches. Cette nouvelle approche pourrait permettre un traitement efficace des maladies du sang et même la fabrication de sang frais.
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*****UNE PERCÉE SCIENTIFIQUE
Une équipe de scientifiques du Centre de recherche de l’Université Laval vient de publier les résultats de plus de dix années de travaux dans le domaine de la dystrophie musculaire myotonique de Steinert. Des résultats fort encourageants ont été obtenus dans la neutralisation du gène responsable de cette maladie. Par l’injection dans le muscle de deux médicaments qui détruisent les transporteurs d’information génétique anormale mais laisse subsister le gène normal, la cellule se remet à fabriquer des fibres musculaires. Cette technique a permis jusqu’à présent de restaurer en laboratoire la fonction de cellules humaines défectueuses.
Cette découverte présente un intérêt particulier pour la population québécoise. Alors que dans le monde on compte une personne sur 10 000 touchée par cette maladie, on observe une prévalence particulièrement élevée dans deux régions du Québec, celles de Charlevoix et du Saguenay, où elle frappe en moyenne une personne sur 500.
*****IL PLEUT AU QUÉBEC
" Il peut, il pleut bergère, rentre tes blancs moutons,… " Cette chanson qui a bercé bien des enfants s’appliquerait fort bien au climat qui a prévalu au Québec cette saison. Les journaux n’en finissaient plus de titrer : Un mini déluge; La région de Lanaudière écope; La Beauce inondée; Plus de 300 personnes évacuées dans les Bois-Francs. En août, le Québec a reçu plus que son lot de pluies diluviennes. On ne dénombrait plus les ponts et les ponceaux emportés par le courant, les routes affaissées, les maisons inondées, les personnes déplacées, les dégâts de toute sorte causés par les eaux. Le ministère de la Sécurité publique a dû venir en aide à certaines municipalités dont les infrastructures avaient été durement affectées par les inondations.
En fait, c’est tout l’été qui a été pluvieux cette année. Même de grands événements médiatiques ont écopé : le Festival international d’été de Québec, le Festival de jazz de Montréal et d’autres activités présentées en plein air ont dû composer de façon quasi quotidienne avec les averses.
Pendant ce temps, le feu faisait rage dans l’Ouest canadien, surtout en Colombie-Britannique : feux de forêt incontrôlables, villes et villages évacués, maisons détruites par centaines, etc. De son côté, l’Europe a connu une longue période de canicule qui a causé d’immenses feux de forêt et provoqué des milliers de morts, le plus souvent des personnes âgées. En somme, les Québécois peuvent se consoler en se disant que les pluies abondantes qu’ils ont connues étaient un moindre mal puisqu’on n’a eu à déplorer aucune perte de vie humaine.
*****UNE DESTINATION PRIVILÉGIÉE
Québec est l’une des destinations touristiques préférées en Amérique du Nord. Ce sont les lecteurs - ils sont plus d’un million - du prestigieux magazine américain Travel and Leisure qui l’affirment. Ils ont répondu à un sondage dont les résultats, dévoilés dans la livraison d’août dernier, classent la ville de Québec au quatrième rang des destinations nord-américaines les plus appréciées; seules les villes de New York, San Francisco et Santa Fe ont devancé Québec dans le choix des lecteurs. Une autre publication spécialisée dans le domaine du voyage, le Condé Nast Traveler, classe la ville de Québec au 6e rang des destinations étrangères préférées des Américains.
Les sondages s’accordent pour reconnaître les atouts de Québec : l’intérêt des sites, le dynamisme de la vie culturelle, la qualité de l’hébergement et de la restauration, la facilité du magasinage, la chaleur de l’accueil de la population et la modicité des coûts.
*****LE CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME
Le Conseil du statut de la femme (CSF) a été créé en 1973 à l’initiative de Claire Kirkland-Casgrain qui était alors la seule femme membre de l’Assemblée nationale. Le CSF a une feuille de route impressionnante; il a réussi dans une large mesure à modifier les approches gouvernementales, les lois et les mentalités. Il s’est intéressé au sexisme, présent de manière plus ou moins subtile dans le système d’éducation, les milieux de travail et l’ensemble de la société. Il a travaillé à faire évoluer les mentalités, à promouvoir la présence des femmes dans les instances politiques (conseils municipaux, partis politiques) et dans l’économie. Aujourd’hui, c’est le contexte de la mondialisation qui retient l’attention du CSF pour qui il importe de créer des solidarités et de résister aux pressions régressives d’une certaine mondialisation.
*****LA SYNDICALISATION DES QUÉBÉCOIS
Le dernier relevé de Statistiques Canada sur le taux de syndicalisation donne encore la première place au Québec parmi les provinces canadiennes et les États américains. Les données publiées révèlent que 40,4 % des travailleurs sont membres d’un syndicat au Québec, par rapport à 32,2 % dans l’ensemble du Canada et 13,5 % aux États-Unis.
Le Québec comptait 44 000 syndiqués de plus en 2002 qu’en 2001, mais en raison de l’évolution du marché du travail, la proportion est demeurée stable à 40,4 %; en 1999, 39,5 % des travailleurs étaient syndiqués. Toutefois la situation varie considérablement d’un secteur à l’autre : 82 % des salariés du secteur public sont membres d’un syndicat, contre 27,4 % seulement dans le secteur privé. L’écart serait encore plus marqué si l’on faisait abstraction du secteur de la construction, fortement syndiqué au Québec.
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Nous publions 20 répertoires sur le Québec
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*****LE QUÉBEC EXPORTE UN MOT : COURRIEL
Le ministère français de la Culture et de la Communication a annoncé le 9 juillet dernier que la Commission générale de terminologie et de néologie reconnaissait le mot courriel conforme à l’usage de la langue française; son utilisation est devenue obligatoire au sein de l’administration publique française.
Le mot courriel est né au Québec, sous la plume du professeur Jean-Claude Guédon de l’Université de Montréal qui l’utilisait dans son ouvrage La Planète cyber, publié en 1996. Par la suite, des organismes québécois comme l’Association pour le soutien et l’usage de la langue française et l’Office de la langue française, ont contribué à le répandre et à le faire adopter.
L’exportation du mot courriel n’est pas l’unique succès québécois en la matière. Avec des termes comme voyagiste, ciné-parc, aluminerie ou autocaravane, le Québec avait déjà innové et on peut penser qu’il y aura d’autres cas, vu le penchant et l’aptitude des Québécois à désigner d’emblée les réalités nouvelles au moyen de mots ayant une consonance française, ce qui ne manque pas de profiter à la langue française et à l’ensemble du monde francophone.
*****PLONGEON : DEUX CHAMPIONS DU MONDE
Les Championnats du Monde aquatiques tenus à la mi-juillet 2003, à Barcelone, en Espagne, ont sacré champions du monde deux athlètes québécois. Alexandre Despatie, 18 ans, et Émilie Heymans, 22 ans, ont tous deux remporté l’or au plongeon de la tour de 10 mètres.
Aux Jeux panaméricains, qui ont eu lieu du 1er au 17 août à Saint-Domingue, en République dominicaine, ils ont répété leurs exploits. Émilie Heymans y a obtenu trois médailles d’or (tour 10 m, synchronisé 3 m et 10 m) et une médaille d’argent (tremplin 3 m). Ses coéquipières étaient Marie-Éve Marleau au 10 m synchro et Blythe Hartley au 3 m synchro.
Aux mêmes Jeux panaméricains, Alexandre Despatie a obtenu trois médailles d’or (tremplin 3 m, synchronisé 3 m et 10 m) et une de bronze (synchronisé 10 m). Au plongeon synchronisé, Philippe Comtois était le coéquipier de Despatie.
Tous ces athlètes s’entraînent au club CAMO de Montréal.
*****DÉCÈS DE PIERRE BOURGAULT
Pierre Bourgault est décédé le 16 juin 2003 à l’âge de 69 ans. Avec Marcel Chaput et André D’Allemagne, il avait fondé, au début des années 60, le Rassemblement pour l’indépendance nationale (R.I.N.). Il réussit à faire du R.I.N. un parti de gauche ayant un certain poids politique; toutefois, après avoir convaincu les membres de saborder leur parti au profit du Parti Québécois, nouvellement créé sous la houlette de René Lévesque, il n’était pas parvenu à s’intégrer à la nouvelle formation et s’en était rapidement retiré.
Bourgault était un excellent orateur, maniant la langue avec élégance et précision et s’exprimant avec passion. Professeur à l’Université du Québec à Montréal, il avait également sa chronique quotidienne à Radio Canada où on pouvait encore l’entendre quelques jours encore avant sa mort.
*****FÉDÉRATION MONDIALE DES SOURDS
Le quatorzième congrès de la Fédération mondiale des sourds s’est tenue au Palais des congrès de Montréal du 18 au 26 juillet. C’est la première fois qu’une ville canadienne accueillait cet évènement qui a lieu tous les quatre ans. Deux mille participants, en provenance de plus de 75 pays, participaient aux échanges portant sur les Défis et opportunités du 21e siècle.
Au sein de sept commissions thématiques, conférenciers, spécialistes et sommités ont pu dresser l’état des lieux sur la situation de la communauté sourde dans le monde et exposer leur vision de l’avenir sur l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de surdité et leur pleine intégration à la société. Outre les questions récurrentes comme celles de l’éducation et de la santé, la situation des sourds dans les pays en développement, où se retrouvent 80 % des 70 millions de personnes sourdes, a particulièrement retenu l’attention, de même que l’application des droits de la personne, partout dans le monde, à l’égard des sourds.
Des percées technologiques prometteuses ont aussi fait l’objet de présentations, comme cet appareil en cours de développement au Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM) et qui convertira instantanément en sous-titrage les bulletins d’informations diffusés sur les chaînes de télévision francophones, ou ce logiciel parlant mis au point par la société québécoise Oralys et qui pourra traduire des idéogrammes en phrases audibles et interpréter les réponses en langage des signes. Des rencontres avec des groupes d’intérêts spéciaux, comme celui des personnes sourdes et aveugles, et des forums spécialisés portant par exemple sur l’alphabétisation des adultes sourds, complétaient les présentations et les échanges en commissions.
*****LE VIRUS DU NIL OCCIDENTAL
Le virus du Nil occidental est apparu en Amérique du Nord en 1999, dans l’État de New York; il s’est répandu depuis dans la plupart des États américains. Au Canada, c’est en 2002 qu’on a commencé à le détecter, surtout en Ontario, mais aussi au Québec. Dans la grande région de Montréal, 16 personnes ont été infectées l’an dernier et deux en sont mortes.
Le virus du Nil s’en prend aux corvidés (corbeaux, corneilles, geais bleus, etc.), aux chevaux et aux humains et sa propagation est assurée par un insecte piqueur, le moustique ou maringouin. La direction de la santé publique du Québec a autorisé, dès le 10 mai, l’épandage de granules de Bti (Bacillus thurigiensis israelensis) dans la région de Montréal. Le Bti est un larvicide biologique, non toxique, qui détruit spécifiquement les larves de moustiques; son usage permet donc de réduire le nombre de moustiques et de prévenir ainsi la propagation du virus. La population est invitée à collaborer à la lutte contre le virus en signalant aux services responsables les corvidés trouvés morts, en se protégeant des moustiques au moyen de produits anti-insectes et de vêtements appropriés et en éliminant les points d’eau stagnante à proximité des habitations. Il semble que cette stratégie ait porté fruit, avec l’aide sans doute de la nature. Cet été, le virus du Nil a bien été détecté chez quelques oiseaux, mais aucun humain ne semble avoir été infecté. Dans les provinces à l’ouest du Québec, en Saskatchewan surtout, le virus a proliféré et des personnes ont été infectées.
La firme GDG Environnement de Trois-Rivières a reçu du gouvernement du Québec le mandat de surveiller et de contrôler les insectes piqueurs; elle s’est associée à cette fin à la firme Sylvico de Longueuil. Le Québec met ainsi à profit une expertise unique développée depuis plusieurs années au centre de recherche sur les insectes piqueurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières.