QUÉBEC Info
AUTOMNE 2000
***** MISSION QUÉBEC EN ARGENTINE ET AU CHILI
Accompagné d'une centaine de gens d'affaires et d'une quarantaine de représentants de maisons d'enseignement et des milieux culturels et municipaux, le Premier ministre Lucien Bouchard a effectué une mission commerciale en Argentine et au Chili du 12 au 20 mai dernier. Pour cette deuxième incursion en Amérique latine, après le Mexique l'an dernier, le ministre de l'Éducation François Legault, le président du Conseil du trésor Jacques Léonard et le ministre délégué à l'Industrie et au Commerce Guy Julien s'étaient joints au Premier ministre.
Cette mission constitue un jalon important pour la Décennie québécoise des Amériques, une initiative gouvernementale qui vise à tripler le nombre d'entreprises québécoises qui exportent vers le sud.
Outre les entretiens de nature politique - le Premier ministre a notamment rencontré le président Fernando de la Rua - Lucien Bouchard s'est dit fort satisfait des résultats de la portion argentine de la mission. Pour les entreprises, 23 ententes d'une valeur de 552 millions $, dont des contrats fermes de 80 millions $, vont engendrer quelque 1175 emplois au Québec. Le gouvernement du Québec a également signé trois ententes (coopération technique et scientifique, développement de projets conjoints, formation) avec les gouvernements des provinces de Cordoba, Buenos Aires et Tierra de Fuego. Dans les domaines institutionnel et municipal, on a conclu 26 ententes relatives à l'enseignement, au développement régional, au développement économique, au tourisme et à l'aménagement urbain.
Le Chili est à la recherche d'investissements et, avec l'Accord de libre-échange Canada-Chili de 1997, une telle mission bénéficie de conditions favorables, a déclaré le ministre suppléant des Relations extérieures, Heraldo Muñoz Valenzuela. L'étape chilienne s'est soldée par des contrats totalisant 105 millions $, en particulier dans les domaines des maisons pré-usinées, du matériel médical et de l'éducation.
Faisant le bilan de sa mission, le Premier ministre Lucien Bouchard a déclaré qu'au-delà de l'augmentation des exportations, une telle mission permet de présenter le Québec moderne devant des centaines de décideurs du milieu institutionnel et du monde des affaires, et de dissiper certains clichés.
____________________
***** DANS LES DÉLÉGATIONS DU QUÉBEC
En juillet, en marge de sa tournée auprès des milieux financiers européens, le vice-premier ministre Bernard Landry inaugurait officiellement les nouveaux locaux du Bureau du Québec à Munich. Ce Bureau couvre, depuis trois ans, l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche et il s'occupe en particulier de la coopération avec le partenaire privilégié du Québec qu'est la Bavière. Le Bureau est dirigé par Benoît-Jean Bernard.
Le Bureau du Québec à Buenos Aires constitue un autre jalon de la Décennie québécoise des Amériques chez un important acteur du Mercosur. Il a été inauguré par le Premier ministre lors de son passage en Argentine, en mai dernier. Outre l'Argentine, le bureau dirigé par Denis L'Anglais couvre le Paraguay et l'Uruguay.
Clément Duhaime a été nommé comme délégué général du Québec à Paris et comme représentant personnel du Premier ministre pour la Francophonie. Il entre en fonction en octobre. Il œuvre depuis plusieurs années dans le réseau de la Francophonie. Après avoir assuré le suivi des Sommets, il a représenté la Francophonie auprès de l'Union européenne puis conseillé le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie, Boutros Boutros-Ghali.
À Mexico et à Tokyo, les nouveaux délégués généraux sont respectivement Pierre Baillargeon et Robert Keating. Tous deux sont des diplomates québécois de carrière.
Richard Guay, ancien président de l'Assemblée nationale du Québec, a été nommé délégué général du Québec à Bruxelles. Il occupait précédemment le poste de délégué général du Québec à Londres.
____________________
***** L'ACTION INTERNATIONALE DES RÉGIONS
Tout comme les grandes agglomérations et les gouvernements eux-mêmes, les régions ont intérêt à miser sur l'action internationale comme levier de développement économique, social et culturel. Le gouvernement appuie donc ces démarches sur le plan financier et institutionnel, mais aussi par la reconnaissance publique de cette action. C'est ainsi que la ministre des Relations internationales du Québec, Louise Beaudoin, remettait pour la première fois le Prix Hector-Fabre (du nom du premier diplomate québécois à Paris) au Secrétariat à la mise en marché pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine pour son efficacité en matière de rayonnement international.
____________________
***** L'INSTITUT STATISTIQUE DE L'UNESCO
L'UNESCO a choisi Montréal pour établir son Institut de statistique qui verra le jour en décembre. Il s'agit d'une première implantation en Amérique du Nord sur les huit unités que compte l'institution. Ce choix constitue une reconnaissance de la capacité de la métropole montréalaise à accueillir des organisations internationales (il s'agit de la soixante dix-septième) et à contribuer, par son réseau d'expertise, à la mission de l'Institut, soit de recueillir et analyser des données statistiques dans les domaines de la science, de la culture et de la communication ainsi que de concevoir des programmes de formation et de perfectionnement.
En Amérique du Nord, Montréal est la troisième ville en importance pour l'accueil d'organisations internationales, après New York et Washington. L'UNESCO devait choisir entre Montréal, Birmingham, La Haye et Paris.
____________________
***** OFFICE QUÉBEC-AMÉRIQUES POUR LA JEUNESSE
Cet organisme, créé en juin dernier par l'Assemblée nationale et basé à Québec, a pour mandat de développer les échanges entre les jeunes du Québec et ceux des autres pays des Amériques. L'OQAJ contribuera ainsi à l'insertion sociale et professionnelle des jeunes, dans un contexte d'intégration continentale commerciale et économique et dans l'optique où le Québec appuie le projet de création d'une zone de libre-échange des Amériques.
____________________
***** LA MARCHE MONDIALE DES FEMMES
La Marche mondiale des femmes qui se tiendra du 9 au 17 octobre 2000 a été officiellement lancée le 8 mars dernier. Il s'agit d'une manifestation de protestation contre la pauvreté et contre la violence faite aux femmes. La marche culminera à New York, au siège social des Nations Unies, le 17 octobre, Journée mondiale pour l'élimination de la pauvreté. Le Secrétaire général Kofi Annan recevra les représentantes des groupes de femmes qui participeront à la marche. Auparavant, à compter du 9 octobre, des activités locales, régionales et nationales seront organisées dans la plupart des pays participants par leur comité de coordination respectif.
C'est Françoise David, la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), qui a eu l'idée d'une marche des femmes du Québec contre la pauvreté. En 1995, sous le thème Du pain et des roses, 850 femmes parties de différentes villes du Québec ont convergé vers Québec, la capitale. Dix jours plus tard et 200 km plus loin, elles sont arrivées devant l'Assemblée nationale, accueillies par 15 000 personnes. Le courant de sympathie qu'elles ont créé a amené le gouvernement du Québec à s'engager, entre autres, à faire adopter une loi sur l'équité salariale.
L'année suivante, en 1996, Françoise David et la FFQ ont lancé une invitation à 500 organisations féminines à travers le monde à reprendre la marche des femmes, mais cette fois, à l'échelle mondiale. La réponse a été au-delà de toute attente et, à ce jour, 5000 groupes de femmes de 157 pays se sont joints au mouvement. Les organisations non gouvernementales de coopération internationale du Québec contribuent grandement au succès de cette mobilisation. La Marche mondiale des femmes 2000 est coordonnée depuis Montréal par la Fédération des femmes du Québec, et Françoise David en est le porte-parole. Un résultat déjà tangible de cette opération, c'est la création d'un réseau mondial de solidarité.