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AUTOMNE 1999

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EDUCATION

Revaloriser la formation professionnelle

De 1986 à 1997, le nombre d'élèves du secondaire inscrits en formation professionnelle a chuté de 43 700 à 25 700, soit une baisse de 41 %. Pourtant, les jeunes qui sont en formation professionnelle aiment cet enseignement et y obtiennent de bons résultats. De plus, le taux de placement, au terme de ces études, est très satisfaisant. Cette situation paradoxale est causée par la réputation de la formation professionnelle ou, plus précisément, elle tient de l'image sociale qui lui est attachée. La grande majorité des parents souhaitent que leurs enfants fassent des études supérieures en vue d'exercer une profession plutôt qu'un métier.

Les commissions scolaires québécoises ont rendu public, en juin, un plan destiné à revaloriser la formation professionnelle, l'objectif étant de retrouver dans cette filière, à l'horizon 2010, un jeune sur deux plutôt qu'un sur cinq comme c'est le cas actuellement. À cette fin, différentes mesures seront mises en œuvre pour contrer le décrochage scolaire, particulièrement fréquent chez les garçons, et attirer plus de jeunes à la formation professionnelle. Le deuxième cycle du secondaire sera réaménagé pour que la voie professionnelle permette l'accès à l'enseignement collégial préuniversitaire. La formation professionnelle perdrait ainsi sa réputation de voie sans issue pour ceux qui souhaiteraient acquérir plus tard un diplôme universitaire. D'autres mesures sont proposées telles que l'établissement de liens plus étroits entre écoles et entreprises en vue d'accroître la qualification des diplômés du secteur professionnel.

En proposant ce virage, la Fédération des commissions scolaires du Québec rejoint les préoccupations exprimées par le Premier ministre Lucien Bouchard au cours du Sommet sur l'économie et l'emploi en 1996 et rejoint également celles du nouveau ministre de l'éducation François Legault qui l'a accueilli très favorablement. Tous reconnaissent que sa mise en œuvre aura des répercussions importantes sur l'ensemble de l'enseignement secondaire ainsi que sur l'enseignement collégial. La Fédération des commissions scolaires poussera plus loin l'analyse des coûts liés à l'application des mesures qu'elle préconise et se propose de déposer un plan d'action détaillé au Sommet sur la jeunesse qui aura lieu en février 2000. La mise en application de de plan, s'il est agréé, pourrait débuter en septembre 2001.

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Le Québec : son système d'éducation
(la structure)

Au Québec, le système d'éducation compte quatre ordres d'enseignement : le primaire, le secondaire, le collégial et l'universitaire.

L'enseignement obligatoire (pour les enfants de 6 à 16 ans).

L'école maternelle accueille les enfants de 5 ans. Elle n'est pas obligatoire, mais elle attire la presque totalité d'entre eux.

Le cours primaire compte six années réparties en deux cycles de trois ans.

Le cours secondaire compte cinq années réparties en deux cycles. Le premier cycle, de trois ans, offre une formation générale de base. Le deuxième cycle, de deux ans, poursuit cette formation générale tout en permettant des choix à l'élève qui peut ainsi explorer diverses avenues. Le diplôme d'études secondaires (DÉS), décerné par le ministère de l'Éducation, sanctionne la réussite de ces études.

La formation professionnelle relève de l'enseignement secondaire. Elle est accessible aux élèves qui ont obtenu le DÉS et, à certaines conditions, aux élèves âgés de 16 ans et plus. Cette formation conduit habituellement au diplôme d'études professionnelles (DÉP) également décerné par le ministère de l'Éducation.

L'enseignement post-secondaire

L'enseignement collégial. Le collège d'enseignement général et professionnel (cégep) constitue, au Québec, le premier échelon des études supérieures. Ses programmes préuniversitaires sont de deux ans et préparent à l'entrée en faculté. Ses programmes d'études techniques sont de trois ans et dispensent une formation de technicien supérieur dans quelque 120 spécialités. Ces études sont sanctionnées par le diplôme d'études collégiales (DÉC).

L'enseignememnt universitaire comprend trois cycles. Le 1er cycle conduit à l'obtention du baccalauréat en trois ans, à l'exception des programmes des sciences appliquées qui sont de quatre ans. Le 2e cycle, d'une durée habituelle de deux ans, dispense soit une spécialisation, soit une première formation à la recherche, et conduit au diplôme de maîtrise. Le 3e cycle permet à l'étudiant d'acquérir un diplôme de doctorat (PhD) après trois années au moins d'études et de recherche. Les diplômes universitaires sont décernés par les institutions universitaires elles-mêmes.