QUÉBEC Info

AUTOMNE 1999

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SOCIÉTÉ

AGITATION SOCIALE

Les services publics perturbés par des grèves

Au plan des relations de travail, le Québec a joui d'une assez longue période de paix sociale depuis les sommets socioéconomiques où tous les intervenants ont convenu de la nécessité d'assainir les finances publiques. Maintenant que l'Administration a atteint l'objectif recherché, le déficit zéro, et que le gouvernement entrevoit des surplus budgétaires, les syndicats des secteurs publics et parapublics montent au front pour obtenir leur part du gâteau. Le Premier ministre Lucien Bouchard a solennellement annoncé que la marge de manoeuvre du gouvernement ne permettait d'accorder, sur trois ans, que 5 % d'augmentation aux 400 000 salariés de l'État. Mais les instances syndicales ne l'entendent pas de la même oreille. Les grandes centrales ont formé un front commun pour faire pression sur le gouvernement afin, selon leur expression, "de défoncer le plafond salarial proposé par le Conseil du trésor".

Les infirmières en première ligne

La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) a été la première à se mesurer à l'État employeur. Dès la mi-juin, elle présentait ses demandes salariales : une augmentation salariale de 15 %, une augmentation dite de rattrapage de 10 %, accompagnées d'un protocole pour l'allègement des tâches.

Deux journées de débrayage ont servi de coup de semonce pour tester la volonté gouvernementale de négocier les conditions d'emploi et les clauses salariales. Devant l'inflexibilité des employeurs, la Fédération a déclenché une grève illégale le 25 juin et celle-ci a duré 21 jours. La Fédération a bien pris soin de rassurer l'opinion publique en promettant de respecter les services essentiels et, en tout temps, d'assurer la disponibilité du personnel en cas d'urgence. La population a généralement appuyé les "douces", comme on a surnommé les infirmières, d'autant plus que leur action était présentée comme une demande pour améliorer les services infirmiers et hospitaliers qui ont souffert des compressions budgétaires.

Le gouvernement a refusé de négocier durant une grève illégale et est resté campé sur ses positions de sorte que, de guerre lasse, les infirmières sont rentrées au travail déçues et en se disant profondément humiliées et méprisées par l'État. Depuis lors, elles font la grève du zèle, refusant d'être mobilisées pour du travail en temps supplémentaire ou d'accomplir des tâches qui ne sont pas prévues à leurs conventions collectives. Elles promettent de dénoncer sur la place publique les ratés du système de santé pour démontrer le bien-fondé de leur action syndicale. Une guerre larvée persiste toujours dans le monde infirmier lourdement pénalisé par la grève illégale.

Les techniciens ambulanciers

Le 20 juin, les 3500 techniciens ambulanciers ont entrepris une grève perlée, soit un boycottage des opérations administratives et un ralentissement du service ambulancier. Ils ont eu recours à des moyens de pression qui ont contrarié les propriétaires des compagnies ambulancières. Ils ont, entre autres moyens, refusé de compléter les formulaires de facturation, ce qui rendait impossible, pour les entreprises, de réclamer le remboursement des frais encourus pour service rendu. L'action la plus spectaculaire a consisté en l'échange de véhicules d'une région à l'autre, jouant à "l'ambulance musicale" disaient-ils, empêchant leur localisation sur informatique et le contrôle des opérations par l'employeur. Il faut noter toutefois que ce sont les ambulanciers eux-mêmes qui ont assuré le service à la population.

Après des négociations ardues avec les employeurs propriétaires des ambulances et le gouvernement, les syndicats ont recommandé aux techniciens d'accepter le projet de convention collective qui faisait droit à la plupart de leurs revendications sans toutefois dépasser les limites salariales fixées par le Conseil du trésor. La paix sociale est revenue dans le monde ambulancier sauf dans le cas d'une entreprise de la région de Portneuf qui refuse de signer le protocole de retour au travail qui amnistie les travailleurs coupables de vandalisme.

D'autres perturbations

D'autres arrêts de travail perturbent le fonctionnement normal des services parapublics. C'est le cas chez Hydro-Québec où le Syndicat des techniciens refuse de soumettre à ses membres en grève l'offre finale de la société d'État qui est pourtant très avantageuse. Mais il faut savoir que cette grève perturbe relativement peu les opérations d'Hydro-Québec car, en vertu de la loi des services essentiels, à peine 10 % des syndiqués font effectivement la grève, les autres devant assurer ces services essentiels et recevant donc leur salaire. Ce sont là des conditions qui favorisent le prolongement de la grève.

À La Ronde, le grand parc d'amusement situé sur l'île Sainte-Hélène et relevant de la ville de Montréal, les employés saisonniers, pour la plupart étudiants, ont été mis en lock-out à la fin de juillet, suite à une grève sauvage déclenchée au moment où La Ronde débordait de clients. Après 15 jours de lock-out et d'intenses négociations, une entente est intervenue, le 11 août, à la satisfaction de tous les intéressés.

La Place des Arts de Montréal, quant à elle, est en litige avec ses techniciens de la scène depuis le milieu de l'été. Ce litige concerne principalement l'interprétation des réaménagements des conditions de travail convenues en 1996. La grève a des conséquences importantes pour le monde culturel. Ainsi, le Festival de jazz de Montréal a dû déplacer vers d'autres salles plusieurs récitals qui y étaient préalablement prévus. L'Opéra de Montréal continue d'y donner ses représentations mais dans une mise en scène réduite au minimum, en version concert. La difficulté pour les administrateurs réside dans le fait que les employés de scène travaillent également pour d'autres salles de spectacle, qu'ils continuent de travailler et d'être rémunérés. La grève pourrait donc s'éterniser.

Une menace à l'horizon

Mais la plus lourde menace à la paix sociale vient du Front commun CEQ-CSN-FTQ. À peine une semaine après avoir rencontré les représentants du Conseil du trésor et des ministères concernés, les leaders syndicaux ont annoncé leur intention de proposer une grève de 48 heures dans les réseaux de la santé et de l'éducation, du 25 au 27 octobre prochain. Ce coup de semonce a pour but de sonder les véritables intentions du gouvernement quant à leurs demandes salariales. Cette action précéderait, si le gouvernement ne fait pas preuve de souplesse, une grève générale légale et illimitée qui serait déclenchée dès le 18 novembre. À noter toutefois que le Premier ministre Lucien Bouchard a déjà prévenu le Front commun que la patience du gouvernement a des limites et qu'il ne saurait tolérer très longtemps une grève qui paralyserait le fonctionnement de l'État et mettrait en danger la paix sociale au Québec.

La table est donc mise pour un affrontement majeur à l'automne. Il serait toutefois bien surprenant que les syndicats obtiennent à la fois un allègement de la tâche des travailleurs, une bonification importante de leurs conditions salariales, une augmentation des postes permanents et à temps plein et, dans certains cas, des mesures correctives d'équité salariale. Si l'État a réussi à équilibrer son budget et n'a plus besoin d'emprunter, la dette accumulée reste élevée, les impôts des particuliers sont les plus élevés en Amérique du Nord et les surplus faramineux ne sont pas encore au rendez-vous.

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"Pour affronter l'imprévisible"
- Le rapport de la commission Nicolet -

On se rappellera qu'en début de janvier 1998, le sud-ouest du Québec s'était retrouvée pendant cinq jours sous la pluie verglaçante, celle-ci endommageant le système de distribution électrique par le poids de la glace. Au plus fort de la crise, plus d'un million de foyers (près de la moitié de la population du Québec) se sont retrouvés privés d'électricité en plein hiver. Malgré l'ampleur des moyens utilisés afin de rétablir le courant électrique le plus rapidement possible, certains foyers en ont été privés jusqu'en février car, en plus du raccordement électrique, il fallait, dans certaines régions, reconstruire une partie du réseau d'alimentation. Peu après, le gouvernement du Québec créait une commission afin d'analyser de façon rigoureuse toutes les dimensions du sinistre du verglas et en tirer les enseignements propres à limiter, à l'avenir, les conséquences d'une catastrophe de cette ampleur.

Composée de sept membres et présidée par Roger Nicolet, la commission a remis, le printemps dernier, son rapport intitulé Pour affronter l'imprévisible. Ce rapport est le résultat de 15 mois de travaux intensifs et d'une démarche originale conjuguant une large consultation de la population, la mobilisation d'une soixantaine d'experts et de spécialistes reconnus et la collaboration de plusieurs organismes directement impliqués dans les événements de janvier 1998.

Durant six mois, la commission Nicolet s'est transportée dans 22 municipalités des régions le plus touchées par le verglas. Quelque 150 citoyens et 300 organismes lui ont fait part de leurs réflexions et de leurs suggestions. Des groupes de travail spécialisés ont réalisé une vingtaine d'études sur autant de questions particulières.

Près de 500 avis, conclusions et recommandations sont donc soumis au Gouvernement. L'application de certains d'entre eux pourraient s'étendre sur quelques dizaines d'années. Le rapport établit le bilan le plus complet à ce jour des conséquences économiques, sociales et environnementales du sinistre. Au seul plan financier, elle estime à 3 milliards $ les dommages causés par le verglas, l'interruption de l'approvisionnement en électricité et la perturbation des activités économiques qui en a résultée. Plus du tiers de ces coûts est pris en charge par le gouvernement québécois et par Hydro-Québec.

La commission considère que les choix fondamentaux retenus par le Québec depuis un quart de siècle en faveur de l'hydroélectricité ne doivent pas être remis en question. Compte tenu cependant de la grande dépendance que ces choix entraînent à l'égard de cette source d'énergie, la commission recommande qu'une importance accrue soit accordée à la sécurité et à la fiabilité des approvisionnements. Les normes portant sur les réseaux de transport de l'électricité devront être revues à la hausse. Le renforcement des infrastructures mobilisera une partie importante des ressources d'Hydro-Québec et nécessitera des travaux s'étalant sur une trentaine d'années. Quant au réseau de distribution, il devrait faire l'objet, selon la commission, d'un ambitieux programme d'enfouissement, à tout le moins dans les zones urbaines.

Une partie importante des recommandations vise la sécurité civile. Constatant les lacunes et les faiblesses de l'approche actuelle en matière de gestion des sinistres, la commission préconise l'adoption et la mise en œuvre d'une politique nationale de sécurité civile où les municipalités tiendraient une place centrale. En cas de sinistre, les municipalités assureraient la gestion des interventions auprès de la population touchée. À cette fin, elles auraient l'obligation de se doter d'un programme de sécurité civile, ce qui n'est pas le cas actuellement.

La commission soumet des recommandations nombreuses et précises sur le contenu et les moyens d'une politique qui permettrait de faire face à l'imprévisible. Elle y voit la condition indispensable à la naissance, dans la société québécoise, d'une culture de sécurité civile, à l'instar de certains pays où la population a une conscience plus vive des risques naturels et industriels. L'émergence d'une culture de sécurité civile ira de pair avec la pratique systématique de la communication des risques. La commission recommande donc qu'obligation soit faite aux générateurs de risques de divulguer ceux-ci aux municipalités, de manière à assurer une meilleure protection des citoyens.

Les recommandations portant sur la sécurité des approvisionnements en électricité ont déjà fait l'objet de discussions en commission parlementaire, mais l'ensemble du rapport Nicolet demeurera au cœur des débats et de l'activité gouvernementale au cours des prochaines années.

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Les orphelins des années 1940 à 1960

Une question lancinante qui ne cesse de tourmenter la société québécoise depuis bientôt sept ans, c'est le traitement infligé aux orphelins des années 1940 à 1960. Durant la période d'après-guerre, les enfants abandonnés étaient confiés aux communautés religieuses qui les accueillaient dans les crèches jusqu'à l'âge de six ans. Par la suite, et jusqu'à leur seizième année, les enfants qui n'avaient pas été adoptés étaient dirigés vers les orphelinats ou les écoles de métier. Toutefois, certains de ces orphelins ont été internés dans des institutions psychiatriques administrées par des religieuses, sans raisons médicales valables. Vivant dans des établissements surpeuplés où les ressources humaines étaient insuffisantes, ils étaient souvent laissés à eux-mêmes et sans possibilité d'aller à l'école. Certains ont subi des châtiments physiques graves, d'autres des agressions sexuelles ou d'autres encore des traitements psychiatriques dont ils ont gardé des séquelles permanentes.

À l'instigation de l'écrivain Bruno Roy, quelques centaines de ces orphelins, disant représenter 3000 victimes du système, se sont regroupés sous le vocable des orphelins de Duplessis, du nom de celui qui était alors Premier ministre. À grand renfort de manifestations et de témoignages, ils ont réclamé du gouvernement des excuses officielles, des compensations monétaires et une révision de leurs dossiers médicaux. Près d'une centaine d'entre eux se sont adressés au Protecteur du citoyen qui a appuyé publiquement, à deux reprises, la cause de l'ensemble des survivants de cette épisode peu glorieux de l'histoire sociale du Québec.

Le 5 mars dernier, le Premier ministre Lucien Bouchard présentait des excuses officielles au nom du gouvernement dans le cadre d'une déclaration ministérielle à l'Assemblée nationale. Du coup, il annonçait la création d'un fonds de 3 millions $ précisant que le gouvernement avait opté pour une démarche d'accompagnement et de soutien plutôt que de verser des indemnités individuelles.

La déclaration gouvernementale n'a pas calmé la tempête. Le comité des orphelins a manifesté à plusieurs reprises son intention de poursuivre la lutte jusqu'à ce qu'il ait obtenu des excuses des autorités religieuses, la révision des dossiers médicaux et des compensations pour chacun d'eux. Leur porte-parole en a profité pour rappeler que "dans notre régime de droit, lorsqu'il y a un tort reconnu, il doit y avoir une réparation". C'est un dossier à suivre puisqu'il met en cause des intervenants majeurs de la société québécoise : le gouvernement, l'Église et les communautés religieuses, le Collège des médecins.

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Nouveaux leaders syndicaux

Depuis un an, trois des plus grandes centrales syndicales du Québec ont changé de dirigeant. Il s'agit d'un important changement de la garde au moment où s'enclenchent les négociations avec le gouvernement.

À la FTQ

Après 40 années de militantisme syndical, dont cinq années à la présidence de la Fédération des travailleurs du Québec, Clément Godbout a décidé de passer le flambeau. En novembre 1998, il quittait la présidence de la FTQ. Dans son discours d'adieu au 25e congrès de la Fédération, le 24 novembre, le président sortant a identifié trois dossiers prioritaires pour le monde du travail. D'abord, moderniser le code du travail pour faciliter la syndicalisation. Ensuite, mettre sur pied de nouvelles formes d'organisations professionnelles pour les travailleurs autonomes. Finalement, "civiliser les conséquences néfastes de la mondialisation, en cerner les effets pervers et proposer des solutions de rechange".

C'est le secrétaire général d'alors, Henri Massé, qui lui a succédé à la présidence. Celui-ci a été élevé dans le sérail du monde syndical et y a oeuvré toute sa carrière. Sous sa gouverne, la plus importante centrale ouvrière du Québec (elle compte 500 000 membres) entend exercer son rôle d'influence dans la société "pour améliorer les conditions de travail, mais aussi les programmes sociaux et la qualité de la démocratie", comme l'a déclaré le nouveau président dans son allocution initiale.

À la CEQ

Le 11 mai dernier, Lorraine Pagé annonçait qu'elle quittait la présidence de la Centrale de l'enseignement du Québec qui comprend, outre les enseignants, un fort contingent de travailleurs du secteur de la santé. En 1988, à l'âge de 40 ans, Lorraine Pagé avait été, au Québec, la première femme à accéder à la présidence d'une centrale syndicale. Venue au syndicalisme comme militante féministe, elle a réclamé et obtenu le congé de maternité pour les travailleuses. Le dernier grand dossier qu'elle a piloté est celui de l'équité salariale.

Son départ de la présidence de la CEQ a été précipité par une ridicule histoire de vol de gants dans un grand magasin. D'abord reconnue coupable par un premier tribunal, Lorraine Pagé a été disculpée en Cour supérieure, le 2 septembre. Mais la couronne a décidé d'en appeler de ce dernier jugement. Lorraine Pagé occupe maintenant le poste de directrice des communications de la CEQ.

Vice-présidente depuis 1984, Monique Richard a été élue pour lui succéder à la présidence de la CEQ. Elle entend reprendre à son compte la bataille pour l'équité salariale, englobant tous les corps d'emploi et non pas, comme le propose le Conseil du trésor, en réglant séparément le cas des enseignants.

À la CSN

Dans ce grand bouleversement à la direction du monde syndical, c'est la décision de Gérald Larose qui a causé le plus de surprise. En effet, le 15 mars dernier, l'annonce qu'il ne solliciterait pas un renouvellement de mandat au congrès de la CSN de mai a eu l'effet d'une bombe dans le monde syndical car rien ne laissait présager une telle décision. Le syndicaliste se retire après une longue carrière de 25 années dans les rangs de la CSN dont 16 à la présidence. Il a été de toutes les luttes socio-économiques de l'histoire récente du Québec. Il s'est acquis, dans tous les milieux, syndicaux et patronaux, gouvernementaux et civils, une solide et enviable réputation. En prenant la direction de la Centrale, en 1983, la société québécoise vivait les grandes tensions de la crise économique qui avait forcé le gouvernement à modifier par une série de décrets les conditions de travail et les acquis salariaux des employés de l'État. Dans ces circonstances, estime le président Larose, "il fallait provoquer un déplacement de nos revendications traditionnelles. Il fallait que la CSN redevienne un interlocuteur majeur dans la société civile et regagne sa place dans les centres de décision. Aujourd'hui, je peux affirmer que la CSN est au coeur de la dynamique sociale québécoise".

Marc Laviolette a été élu à la présidence de la CSN lors du congrès de mai dernier. Il en était déjà vice-président et il connait bien les rouages de l'organisation qui regroupe presqu'autant de membres du secteur privé que des secteurs public et parapublic. À la clôture du congrès, le nouveau leader a exprimé la volonté de la centrale de faire la promotion des valeurs sociales-démocrates.

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Sommet du Québec et de la jeunesse

Le ministre d'État à l'Éducation et à la Jeunesse, François Legault, a donné le coup d'envoi en juillet aux préparatifs du Sommet du Québec et de la jeunesse qui aura lieu à Québec en février 2000. Quatre chantiers de travail sont ouverts et chacun a deux co-présidents, un jeune et un aîné. Les thèmes retenus sont l'emploi, l'éducation, la société et l'ouverture sur le monde. Des rencontres régionales seront organisées en septembre et en octobre pour recueillir les points de vue et les attentes des jeunes et des moins jeunes sur ces questions et un rapport sur chacun des chantiers sera remis au Gouvernement en novembre. Le ministre a aussi annoncé la création d'un comité consultatif, appelé Concertation jeunesse, auquel participeront des représentants d'une trentaine de groupes de jeunes.