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AUTOMNE 2001 

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ECONOMIE

***** RÉGION DE QUÉBEC : CENTRE DE L'OPTIQUE ET DE LA PHOTONIQUE

Dans la région de Québec, l’industrie de l’optique et de la photonique constitue un pôle moteur du développement économique. L’aventure a commencé il y a une quinzaine d’années avec la création de l’Institut national d’optique (INO). L’équipe scientifique compte maintenant 150 employés et les retombées se traduisent aujourd’hui par la présence d’une vingtaine d’entreprises en forte croissance qui embauchent plus de 2000 personnes. La subvention de 35 millions $ que le gouvernement du Québec vient d'annoncer permettra à l’INO de doubler son personnel de recherche au cours des cinq prochaines années.

L’INO a vu le jour en 1985 et s’est installé dans le Parc technologique du Québec métropolitain en 1998. L’initiative de sa création revient à un groupe de chercheurs de l’Université Laval et à son recteur Jean-Guy Paquet. Partant du fait qu’au Canada l’Université Laval formait 50 % des diplômés en optique et en photonique, le recteur Paquet proposait un projet de recherche en optique au Sommet économique de l’automne 1983 dont le thème central était justement le "virage technologique". Le projet fut endossé par le Sommet et sa mise en route se fit promptement grâce à l’implication des gouvernements de Québec et d’Ottawa. Jean-Guy Paquet, lui-même docteur en physique, en devenait le directeur en 1987, poste qu’il occupe toujours. C’était l’aboutissement d’une tradition de recherche solidement implantée à l’Université Laval, qui s’était déjà dotée, au milieu des années 1960, d’un Laboratoire de recherche en optique et laser.

L’optique est la partie de la physique qui s’intéresse aux propriétés de la lumière. La photonique est le domaine de la technique qui concerne les applications de la lumière. Le terme est dérivé du nom du plus petit composant de la lumière, le photon. L’INO s’est donné comme mission "d’être un chef de file international de la recherche et du développement en optique et photonique, de façon à favoriser l’essor économique du pays". Après moins de quinze années d’opération, les deux volets de la mission sont en bonne voie de réalisation.

L’INO est le plus important centre d’expertise dans son domaine au Canada et il se classe parmi les premiers en Amérique. Il entretient des liens avec des centres de recherche, des universités et des entreprises répartis dans une dizaine de pays. Il est le seul participant nord-américain au programme de recherche européen Eureka sur les faisceaux laser et 75 % de ses revenus proviennent de l’étranger. La contribution de l’INO au développement économique est déjà impressionnante : douze entreprises, la plupart localisées dans la région de Québec, ont été lancées par des chercheurs issus de l’INO et dix programmes de transfert technologique ont été réalisés avec des entreprises locales. Une de ces entreprises, créée en 1999 dans le sillage de l'INO, Terraxion, comptait déjà 80 employés en l’an 2000 et prévoit en employer 500 en l’an 2002.

L’INO contribue aussi à l’essor des entreprises industrielles par l’assistance technique qu’elle fournit dans le cadre de contrats de recherche. Ces contrats portent le plus souvent sur le développement d’appareils techniques destinés à la production ou à des exigences particulières de contrôle environnemental. Un système laser de détection des émissions de fluorure d’hydrogène développé par l’INO pour le compte de l’Aluminerie Lauralco de Deschambault lui a valu un prix Phoenix d’innovation technologique. Les entreprises canadiennes et québécoises qui ont recours à l’expertise de l’INO bénéficient de crédits d’impôt qui peuvent ramener le coût des services au tiers du montant investi. L’INO tire aussi une partie de ses revenus de la vente des produits qu’elle fabrique. Il est le seul fabriquant canadien de fibres optiques et un des plus importants producteurs de fibres optiques spéciales au monde. Il dispose d’installations pour des productions en petite série d’appareils spécialisés.

Les perspectives de développement de l’industrie dans la région de la capitale nationale sont encore considérables. Les nouvelles installations de l’INO lui permettront d’étendre son expertise à de nouveaux domaines de la technologie et de générer d’autres retombées économiques. Mais des problèmes de recrutement de personnel scientifique et technique se posent malgré les efforts pour accélérer la formation de la main-d'oeuvre locale. Un fonds de 15 millions $ a été consenti au Centre d’optique et de photonique de l’Université Laval pour le développement d’un nouveau certificat en optique-photonique.

La direction de l’INO juge encore insuffisantes les retombées de ses activités au Québec. Plusieurs brevets détenus par l’INO n’ont pas encore intéressé les entreprises. Le gouvernement du Québec semble partager cette préoccupation : son récent programme de la Cité de l’optique prévoit des crédits d’impôt pour les nouveaux emplois créés dans la production de produits en optique-photonique dans la grande région de Québec. Les perspectives de développement, sur lesquelles les promoteurs de la Cité de l’optique fondaient leur optimisme en 1999, ont été dépassées et rien n’indique qu’elles devront être réduites au cours des cinq prochaines années, l’optique étant moins touchée qu’on l'avait d’abord craint par le ralentissement de l’industrie des communications.

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***** L’ALUMINIUM
UNE INDUSTRIE CENTENAIRE AU QUÉBEC


Le Québec est le quatrième producteur mondial d’aluminium primaire, derrière les États-Unis, la Russie et la Chine. La production québécoise annuelle s’élève à environ 2,5 millions de tonnes et représente 10 % de la capacité mondiale.

La première aluminerie québécoise a vu le jour en 1901. L’usine, construite à Shawinigan, est aujourd’hui propriété de l’Alcan.

La production québécoise d’aluminium est répartie entre dix usines. Alcan est propriétaire de six d’entre elles et leur production annuelle totale est de 1 million de tonnes. Alcoa en possède deux à propriété entière et partage la propriété d’une autre avec Péchiney. Une autre usine est propriété d’un consortium international dont fait partie la Société générale de financement (SGF). L’usine d’Alcoa à Baie-Comeau est la plus importante, avec une capacité de production de 415 000 tonnes d’aluminium par année.

Les usines les plus importantes ont été construites ou agrandies au cours des 15 dernières années, ce qui a nécessité des investissements de 9 milliards $.

85 % de la production québécoise d’aluminium primaire est exportée, principalement vers le marché américain qui en absorbe 65 %.

La production d’aluminium primaire emploie 15 000 personnes et sa transformation par les alumineries 6000 autres. Les autres entreprises utilisatrices d’aluminium au Québec, au nombre d’environ 400, emploient 21 000 personnes. Au total, ces emplois représentent 7 % de la main-d’œuvre manufacturière du Québec. En raison de la concentration des alumineries dans certaines régions productrices d’électricité, ce pourcentage atteint 20 % de la main-d’œuvre au Saguenay / Lac-Saint-Jean, et 32 % sur la Côte-Nord.

Le gouvernement a fait de la transformation de l’aluminium une des priorités de sa politique de développement économique. Cette priorité se reflète dans les plans d’opération de la SGF et a donné lieu à la création, au Saguenay / Lac-Saint-Jean, du Centre québécois de recherche et de développement de l’aluminium.

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***** LES TEMPS SONT DURS POUR QUEBECOR

Quebecor est devenue officiellement propriétaire de Vidéotron en mai dernier, au terme d’une saga qui a alimenté les manchettes des médias durant toute l’année 2000. Les lendemains allaient toutefois s’avérer difficiles pour la multinationale québécoise. Le fléchissement de l’économie américaine et la baisse prononcée des valeurs boursières dans l’industrie des communications ont eu pour conséquences un alourdissement de la dette et une baisse de la rentabilité. Quebecor a enregistré une perte de 3,3 millions $ au premier trimestre 2001 alors qu’au même trimestre l'an dernier, elle avait obtenu un profit de 277 millions $. Il est vrai que dans ce dernier cas, les résultats comprenaient un gain extraordinaire provenant de la vente de Donohue à Abitibi-Consol.

La direction a dû se résigner à deux mesures radicales qu’elle aurait préféré réaliser dans un contexte plus favorable : la cession d’une partie de sa participation dans Quebecor World et la vente de la participation de 11 % qu’elle détenait dans Abitibi-Consol par suite de la transaction impliquant Donohue. Le produit de ces deux opérations, qui excédait 1 milliard $, a été consacré au remboursement de la dette. Quebecor a toujours une dette à court terme de 2 milliards $ qui vient à échéance le 23 octobre. Un emprunt de 1,3 milliard $ est envisagé sur le marché américain des obligations à haut taux de rendement. Le reste de la dette sera financé par du crédit conventionnel.

Par ailleurs, que ce soit par congédiements ou démissions, plusieurs cadres supérieurs de Vidéotron ont quitté l’entreprise depuis la transaction, y compris l’ancien propriétaire Claude Chagnon qui devait assumer un rôle de conseiller auprès de la direction de Quebecor. Des cadres congédiés ont engagé des poursuites judiciaires contre l’employeur. La direction de Quebecor justifie ses décisions par la situation déplorable de la gestion de Vidéotron constatée après l’acquisition, une vérification préalable suffisante n’ayant pas été possible en raison du contexte hostile de la transaction.

Quebecor doit de plus procéder, dans un court délai, à la vente d’un des deux réseaux de télévision qu’elle détient, TQS et TVA. Le Conseil canadien de la radio et de la télévision (CRTC) avait permis à Quebecor d’acquérir TVA, le réseau de télévision affilié à Vidéotron, à la condition de se départir de TQS. Là encore, le moment n’est pas très propice à une transaction avantageuse.

La direction de la Caisse de dépôt est aussi sur la sellette par suite de ce contexte difficile. La Caisse a joué un rôle déterminant dans cette transaction, y allant du plus gros investissement de son histoire. Au cours de l’été, les rumeurs d’une démission prochaine du président Jean-Claude Scraire ont circulé. Ces rumeurs ont été démenties avec vigueur. Mais à la fin de l’été, la Caisse rendait publique une restructuration de la haute direction qui avait pour effet de partager les responsabilités du président, décision justifiée par la nécessité de préparer la relève à la présidence. Le mandat de Jean-Claude Scraire vient à échéance dans moins de trois ans. Ce dernier a déclaré n’entretenir aucune crainte concernant l’avenir de Quebecor, n’excluant pas un accroissement de la participation de la Caisse. Il a aussi évoqué la possibilité de la venue d’autres partenaires.

Quebecor World n’est cependant pas touchée par ces difficultés. Les profits de la filiale d’imprimerie se maintiennent depuis le début de l’exercice et elle poursuit ses acquisitions en Amérique du Nord. Au cours de l’été, elle a annoncé l’acquisition de Grupo Serla, une firme qui occupe plus de 75 % du marché mexicain d’impression d’annuaires, et celle de deux imprimeries au Massachussetts et au Tennessee, propriété de Ratail Printing Corporation.

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***** LE MOUVEMENT DESJARDINS : RÉINGÉNIERIE ET REGROUPEMENT

En janvier 2001, le mouvement Desjardins célébrait le centenaire de la fondation de la première caisse populaire et poursuivait fébrilement les démarches en vue de la plus importante transformation de son histoire. Depuis le 1er juillet, les 879 caisses sont regroupées sous une fédération unique. Votée en 1999, la réorganisation du Mouvement sous une structure centralisée a nécessité des préparatifs qui ont duré 18 mois et à laquelle s’est consacrée une équipe de 200 personnes. Rien n’a été négligé pour assurer un déroulement en douceur d’une opération souhaitée par une majorité des membres, mais qui n’en modifiait pas moins profondément les modes d’opération de l’institution. Il fallait notamment voir à la mise en place de 16 bureaux régionaux et constituer autant de conseils régionaux composés de représentants des caisses de chaque région. Un des objectifs poursuivis par la restructuration était d’alléger les processus de décision et de réduire les coûts d’opération. Une des résultantes a été l’abolition de 900 postes dans l’ensemble de l’organisation : un programme de mise à la retraite a permis de limiter à 300 le nombre des employés mis à pied. Ces derniers conservent une priorité d’embauche au cours des années à venir.

L’entrée en vigueur de la nouvelle structure survient dans un contexte de rentabilité en forte progression. Le Mouvement a connu les meilleurs résultats de son histoire en 2000, ses trop-perçus atteignant près de 500 millions $. Cela représente un rendement de 0,75 % sur l’actif moyen, qui se compare avantageusement à celui des banques à charte (0,66 % en moyenne).

Le mouvement poursuit deux opérations de rationalisation d’envergure : la réingénierie et le regroupement des caisses et des points de service spécialisés. La réingénierie a été amorcée en 1995, dans le but de simplifier et de rendre plus efficaces les processus internes et la distribution des services aux membres. L’opération devait entraîner l’élimination de 5000 postes ou 20 % des effectifs. Un tel objectif représentait un important défi pour Desjardins qui doit composer avec une structure très décentralisée, dans laquelle les caisses locales sont relativement autonomes, et une clientèle de détail qui requiert des services personnalisés. Le délai initialement prévu de cinq ans a été prolongé de deux ans. Le regroupement des caisses se poursuit par ailleurs rondement : leur nombre a été réduit du tiers au cours des cinq dernières années. L’objectif fixé pour 2002 a été chiffré à 600 caisses et 1500 points de service.

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***** LES COMMANDES S’ACCUMULENT CHEZ BOMBARDIER

Deux commandes importantes sont venues s’ajouter au cours de l’été au carnet de commandes déjà chargé de Bombardier aéronautique. La multinationale dévoilait en juin, durant le salon du Bourget, la vente de 50 appareils régionaux au groupe allemand Deutsche Structured Finance (DSF), un contrat d’une valeur de 2,25 milliards $. L’entente est assortie d’une option portant sur 30 autres appareils. La commande ferme porte sur 30 appareils CRJ700 de 70 places et 20 CRJ900 de 86 places. Une filiale de Deutsche Stuctured Finance, disposant déjà de 9 appareils de Bombardier, sera chargée d'en faire la location.

En juillet, Bombardier obtenait de Northwest Airlines la commande de 75 appareils que convoitait aussi la brésilienne Embraer. La concurrence entre ces deux entreprises pour cet alléchant contrat évalué à 2,6 milliards $ a été ponctuée, de la part des gouvernements canadien et brésilien, de dénonciations des pratiques jugées déloyales. Le Canada dénonce depuis plusieurs années les pratiques du Brésil en faveur d’Embraer contraires aux normes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dénonciations qui ont reçu l’aval de l’OMC. Devant le refus du Brésil de renoncer à ces pratiques, le Canada s’est permis de donner la réplique avec les mêmes armes dans la négociation de ce dernier contrat. La victoire de Bombardier a été facilitée par l’octroi à Northwest, par le gouvernement canadien, d’une facilité de crédit couvrant 80 % du coût de la transaction.

La division ferroviaire de Bombardier a aussi décroché plusieurs contrats au cours de l’été : une commande de dix trains modulaires comptant 70 wagons des Chemins de fer fédéraux de Suisse au coût de 187 millions $ avec une option sur 10 autres trains; un contrat de 56 millions $ d’un transporteur suédois portant sur 21 wagons. Bombardier et deux autres partenaires, Alstom et Technicatome, ont obtenu un contrat de 695 millions d’euros pour la fourniture de 161 rames de métro (805 voitures) à la Régie autonome des transports de Paris (RATP). Dans ce contrat, Bombardier aura la tâche de produire 322 cabines de conduite ainsi que des pièces pour les autres wagons. La production sera entièrement réalisée en France, à l’usine de Bombardier à Valenciennes. La livraison sera échelonnée de 2005 à 2015.

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***** PRINCIPALES SOCIÉTÉS ALLEMANDES AU QUÉBEC

Entreprise / Employés / Secteur

Aventis Pharma / 500 / Pharmaceutique
Boehringer Ingelheim / 150 / Pharmaceutique
CDM Papier Décor / 225 / Papier
Exeltor / 280 / Métal
JL de Ball Canada / 190 / Textile
Landes Canada / 165 / Cuir
Rehau / 475 / Plastique
Saar Gummi / 1050 / Pièces automobiles
Sap Labs (Canada) / 60 / Commerce électronique
Siemens Canada / 1200 / Matériel électrique
Tessag KSH / 150 / Ingénierie
Uniboard Canada / 1100 / Bois
Weco Electrical Connectors / 100 / Matériel électrique

(Source : INVEST Québec, Mars 2001)

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***** LE FONDS DE SOLIDARITÉ AURA UN CONCURRENT

Le Mouvement Desjardins entrera prochainement dans le marché du capital de risque avec la création de Capital régional et coopératif Desjardins, un fonds de capital de risque opérant selon des normes semblables à celles du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec. L’épargne souscrite par le fonds donnera lieu à un crédit d’impôt de 50 % et sera assujettie à une limite de 2500 $ par souscripteur et de 150 millions $ par année pour le fonds. Les sommes souscrites ne pourront être retirées avant un délai de sept ans. De plus, Capital régional et coopératif Desjardins devra investir au moins 60 % des sommes recueillies dans des entreprises dont l’actif n’excède pas 50 millions $ et effectuer au moins 35 % de ses investissements dans des coopératives ou dans des entreprises localisées dans des régions ressources. Le Mouvement Desjardins réclamait la possibilité de créer un tel fonds depuis plusieurs années. Il y sera autorisé par un projet de loi qui devrait être adopté au début de l’automne.

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***** HYDRO-QUÉBEC : PROFITS EN HAUSSE ET GEL DES TARIFS

Les profits d’Hydro-Québec ont atteint 1,08 milliard $ en l’an 2000, un sommet historique et une progression de 19 % par rapport à l’exercice précédent. Le rendement sur l’avoir n’a été par contre que de 7,7 %, ce qui reste en deçà des attentes. La direction d’Hydro s’est donnée comme objectif de porter le rendement sur les fonds propres à 9,8 % en 2004. La croissance des revenus a été de 17 %, grâce surtout aux ventes sur les marchés extérieurs qui ont doublé en 2000. Les ventes sur le marché québécois ont cru de 4,6 %. Ces bons résultats ont sans doute influencé le gouvernement dans sa décision de prolonger le gel de tarifs jusqu’en 2004. Les consommateurs québécois pourront continuer de bénéficier des tarifs d’électricité les plus bas en Amérique du Nord.

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***** LES INVESTISSEMENTS DE LA SGF EN HAUSSE

Au cours de l’année 2000, la Société générale de financement a investi 2,5 milliards $ dans des projets en partenariat dont 585 millions $ de ses fonds propres. Quelque 10 200 emplois permanents ont ainsi été créés. Les travaux de construction impliqués par ces projets ont de plus généré l’équivalent de 10 000 emplois annuels. Pour 2001, la société d’État croit pouvoir atteindre le niveau de 3,5 milliards $ d’investissements dans des projets réalisés avec sa participation.

Au moment de la réorganisation de la SGF en 1998, le gouvernement avait décidé d’accroître sa contribution au capital de 2 milliards $ sur une période de cinq ans, en lui fixant comme objectif de générer des investissements nouveaux pour une valeur de 10 milliards $ au cours de cette période et de créer 75 000 emplois. Après trois ans, le bilan établi par la SGF fait état de 36 000 emplois créés, dont 17 000 liés aux travaux de construction, et de 4,4 milliards $ d’investissements générés. Le directeur Claude Blanchet se dit tout à fait confiant d’atteindre les cibles prévues, compte tenu de la complexité que représente l’établissement des réseaux requis dans de telles opérations.

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***** NOUVELLES EN BREF

La papetière Cascades s’est portée acquéreur, par l’entremise de sa filiale Papiers Perkins, de deux usines de papier tissu situées l’une au Wisconsin et l’autre en Pennsylvanie. Ces acquisitions ajouteront 110 000 tonnes métriques par année à la capacité de Cascades.

SNC-Lavalin de Montréal, l’une des plus grandes firmes d’ingénierie au monde, annonçait, au début d’août, avoir conclu avec la Libye un contrat de 58 millions $ pour la réfection d’une canalisation d’irrigation le long de la côte.

Le Groupe Cossette Communication, la plus importante société canadienne de communication-marketing, prend de l’expansion aux États-Unis. En début août, le Groupe a acquis l’agence new-yorkaise de publicité Post & Partners, qui devient Cossette Post.

La firme new-yorkaise Moody’s vient de relever la cote de solvabilité du Québec en la faisant passer de A2 à A1.

Le service de la dette du Québec gruge 7,9 milliards $ sur des dépenses budgétaires totales de 51,1 milliards $. C’est 15 % de tous les revenus de l’État québécois qui vont en frais d’intérêts sur la dette accumulée de 100 milliards $.

C-Mac, une firme montréalaise spécialisée dans la conception et la fabrication de composants et de systèmes électroniques intégrés, passe aux mains de la société californienne Solecton pour la somme de 4,1 milliards $ CAN.

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***** INDICATEURS ÉCONOMIQUES

Le taux de change
Le taux de change du dollar canadien ($ CAN) en devises américaines ($ US) est demeuré pour ainsi dire stationnaire à la fin d’août 2001 (64,68 ¢ US) par rapport à son niveau de la fin d’avril 2001 (64,63 ¢ US) et, dans l’intervalle, il a atteint un plafond de 66,18 ¢ US.

Le taux d’escompte
Le taux d’escompte de la Banque du Canada est passé de 5,00 % à 4,25 %, de la fin d’avril 2001 à la fin d’août 2001.

Le Produit intérieur brut
Selon les données corrigées, le Produit intérieur brut (PIB) de l’économie québécoise s’est accru, en l’an 2000, de 4,7 %, après soustraction du taux d’inflation observé de 1,5 %. Les taux respectifs de croissance de deux composantes principales, la rémunération des salaires et les bénéfices des sociétés avant impôt, sont de 6,4 % et de 12,2 %, effets inflationnistes non soustraits.