QUÉBEC Info

AUTOMNE 2001 

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INTERNATIONAL

***** LA FRANCOPHONIE PASSE PAR LE QUÉBEC

Deux événements, tenus récemment au Québec, ont constitué en quelque sorte un préambule au prochain Sommet des chefs d'État ou de gouvernement de la Francophonie qui doit se tenir à Beyrouth (Liban) du 26 au 28 octobre prochain.

L'Assemblée parlementaire de la Francophonie

La 28e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) s’est tenue à Québec du 8 au 10 juillet 2001. Elle réunissait quelque 350 parlementaires provenant des 64 États membres. Les discussions ont porté sur la diffusion du français dans le monde, sur la promotion de la démocratie et de l’État de droit ainsi que sur la défense de la diversité culturelle. Les recommandations seront présentées au prochain Sommet de la Francophonie.

Lors de cette session, le président de l’Assemblée Nationale du Québec, Jean-Pierre Charbonneau, a accédé à la présidence de l'APF pour un mandat de deux ans. Un nouveau Réseau des femmes parlementaires de la Francophonie a été créé et Rita Dionne-Marsolais, députée du Québec, a été élue présidente du Comité directeur provisoire.

Simultanément, et pour la première fois, siégait le nouveau Parlement francophone des jeunes. Ils étaient 85, âgés de 16 et 17 ans, en provenance de 40 États membres de l’APF. Ils ont élaboré une Charte du jeune citoyen francophone du Vingt-et-unième siècle.

Les IVèmes Jeux de la Francophonie

Du 14 au 24 juillet, les quatrièmes Jeux de la Francophonie se sont déroulés dans la région Ottawa-Hull, à cheval sur le Québec et la capitale nationale fédérale, succédant ainsi au Maroc, à la France et à Madagascar. Le flambeau sera repris par le Niger en 2005. Lancée à l'initiative du Québec au Sommet de Québec, en 1987, cette grande fête de la jeunesse sportive et de la culture de quelque cinquante pays de la Francophonie a réuni 3500 participants dans une ambiance dénuée de toute tension politique entre les deux rives de la rivière Outaouais.

Même si, selon certains, la participation de quelques pays membres n'a pas été du plus haut niveau au plan sportif, le bilan s'avère tout de même positif. Le secrétaire exécutif du Comité international des Jeux, Michel Dach, a indiqué que, autant pour le volet culturel - très varié - que pour les compétitions sportives, "la qualité des prestations a permis d'asseoir les Jeux comme un événement de renommée mondiale". Par ailleurs, la fin de cette récréation a donné lieu à un nombre substantiel et inattendu de 106 demandes d'asile politique !

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***** MISSION DU PREMIER MINISTRE EN EUROPE

Bernard Landry a effectué une mission politique et économique de six jours en Belgique et en Allemagne à la mi-juillet. Au plan politique, le Premier ministre voulait constater sur place l'évolution des institutions dont ces deux pays se sont dotées, institutions "qui ont impressionné un de mes prédécesseurs", a-t-il dit en parlant de l'ancien Premier ministre québécois Robert Bourassa.

Belgique

En Belgique, il a volontiers fait le parallèle entre les grands courants récents des fédéralismes de l'Europe et les aspirations actuelles du gouvernement québécois, opposant "l'évolution positive du fédéralisme belge au blocage constitutionnel qui caractérise le Canada". Bernard Landry a également eu un entretien avec le président de la Commission de l'Union européenne, Romano Prodi.

Du côté économique, la mission du Premier ministre a donné lieu à l'annonce d'importants investissements belges au Québec. Le groupe Etex, fabricant de tuyaux en thermoplastique, injectera 12 millions $ dans la consolidation de ses installations québécoises, au nombre de six. La Cité du multimédia de Montréal accueillera une filiale de Techspace Aero, spécialisée dans l'aéronautique, et la société de films d'animation Neuroplanet a signifié son intention d'embaucher d’abord 30 personnes dans ses installations montréalaises, et 80 par la suite pour produire des séries d'animation en 2D et 3D.

Allemagne

Le gouvernement bavarois, pour sa part, a déroulé le tapis rouge au Premier ministre, lui permettant - fait exceptionnel - de s'adresser aux députés du Landtag, le parlement de l'État libre de Bavière. Bernard Landry a invité cet État à se joindre au combat pour le principe de la diversité culturelle, se disant "farouchement opposé à ce que les gouvernements abandonnent, en ouvrant leurs frontières à la mondialisation, leur compétence en matière culturelle et sociale". Il s'est également déclaré favorable à la création d'une association de parlementaires des États fédérés et des régions autonomes, initiative déjà engagée par le président du Landtag de Bavière et le président de l'Assemblée nationale du Québec.

Le gouvernement du ministre-président Edmund Stoïber montre une sympathie certaine pour le projet souverainiste québécois. S'il n'y a pas d'appui formel, les allusions n'ont pas manqué et le traitement de chef d'État réservé au Premier ministre durant son escale bavaroise a été remarqué. La Bavière va par ailleurs établir une véritable représentation à Montréal; rappelons que le Québec a ouvert un Bureau à Munich.

La délégation québécoise a terminé sa mission à Berlin. Le Premier ministre Landry a rencontré le maire et le ministre-président du Land, Klaus Wowereit; il a aussi été reçu à la chambre haute, le Bundesrat.

Le gouvernement québécois se félicite également de pouvoir participer à deux forums internationaux. En effet, le Québec sera présent à la première conférence des chefs de gouvernement des régions, qui se tiendra précisément en Bavière en janvier 2002, et à laquelle participeront la province du Cap occidental (Afrique du Sud), la Californie, la province chinoise de Shandong et la Haute-Autriche. Également, à l'Assemblée des régions d'Europe (Flandre, Wallonie, Catalogne, etc.), le Québec aura statut d'observateur.

Le volet économique de la visite à Munich a permis la conclusion d'une dizaine d'ententes totalisant quelque 130 millions $ d'investissements au Québec. La principale associe Hydro-Québec à Shell Hydrogen et GFE pour fabriquer des réservoirs de stockage d'hydrogène à Longueuil. D'autres ententes prévoient l'agrandissement des installations de la filiale québécoise de SGL Carbon, à Lachine, ainsi que la vente en Allemagne d'équipement de scènes mobiles fabriquées à L'Assomption. En outre, plusieurs projets concernent l'énergie, l'informatique et le secteur de la nouvelle économie. Mentionnons enfin une entente de coopération industrielle et scientifique entre la Cité de l'optique de la ville de Québec, le Groupe Optique-photonique Québec et Bayern photonics.

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***** MONTRÉAL INTERNATIONAL ET … OLYMPIQUE

Poursuivant sa lancée, Montréal accueille cinq nouvelles organisations internationales non gouvernementales, confirmant ainsi sa troisième place en Amérique du Nord, après New York et Washington. La ministre d'État aux Relations internationales, Louise Beaudoin, a signé des accords portant sur la reconnaissance de l'Association des centres de recherche sur l'utilisation urbaine du sous-sol (ACUUS), Biblionef International, la Fédération internationale des associations de contrôleurs de circulation aérienne (IFATCA), le Forum international de Montréal (FIM) et le Secrétariat international des infirmières et des infirmiers de l'espace francophone (SIIDIEF).

Montréal reprend également du galon olympique, si l'on peut dire, en obtenant le siège social de l'Agence mondiale antidopage (AMA), à l'issue d'une lutte serrée avec Lausanne où elle était temporairement installée; les villes de Bonn, Stockholm et Vienne étaient également candidates. L’Agence créée à la fin de 1999 par le CIO, est un organisme indépendant qui a pour mission première d'harmoniser les procédures et les réglementations de la lutte contre le dopage dans le sport. Elle s’installera à Montréal au début de 2002 et ouvrira des bureaux en Afrique, en Asie, en Europe et en Océanie.

Dans le domaine de l'olympisme, rappelons que le Montréalais Richard Pound, président de l’AMA et également vice-président du CIO, a essuyé un revers, le 16 juillet dernier, dans sa tentative pour succéder à Juan Antonio Samaranch à la présidence du CIO, l'élection ayant finalement été remportée par le Belge Jacques Rogge.

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***** MISSION COMMERCIALE AU MEXIQUE

En mai dernier, une mission commerciale dirigée par le ministre d'État aux Régions et ministre de l'Industrie et du Commerce, Gilles Baril, a amené en terre mexicaine une vingtaine d'entreprises - dont six nouveaux exportateurs - dans le cadre de la Décennie québécoise des Amériques. Québécois et Mexicains ont brassé pour près de 25 millions $ d'affaires dans les États du Quintana Roo, de Queretaro et de Mexico, ainsi que dans le District fédéral.

Les technologies de l'information étaient à l'honneur, de même que le savoir-faire québécois en matière de génétique porcine et de traitement du lisier de porc. Le Mexique constitue le premier partenaire commercial du Québec en Amérique latine et le Québec est le septième client du Mexique.

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***** LA CHINE À QUÉBEC

La coopération entre le Québec et la Chine se concrétisera particulièrement à Québec cette année. En effet, à la suite de la visite du maire L'Allier dans les villes de Xi'an et de Changchun, une quarantaine d'entreprises chinoises enverront des délégations à Québec en décembre prochain, afin de se familiariser avec les secteurs de l'optique et de la photonique mais aussi de la culture et de l'enseignement. Au Musée de la civilisation, on dévoilera alors l'importante exposition Xi'an, capitale éternelle.

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***** ACCORD SUR LES GRANDS LACS

La Charte des Grands Lacs de 1985 est une entente signée entre les huit États américains et les deux provinces canadiennes, l’Ontario et le Québec, qui sont riverains du système hydrographique des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Il s’agit de la plus grande réserve mondiale d’eau douce. Le 18 juin 2001, le Premier ministre Landry et ses collègues ont signé une Annexe dans laquelle ils s'engagent à protéger davantage cette réserve, notamment en encadrant les prélèvements et la commercialisation de l'eau provenant des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Le Québec sera l'un des premiers bénéficiaires de cette mesure, compte tenu de son impact sur le niveau d’eau du fleuve.

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***** LA SAISON QUÉBEC NEW YORK 2001 ANNULÉE

Du 12 septembre au 7 octobre 2001, le Québec devait présenter, à New York, une multitude d’événements qui avaient pour but de faire connaître le Québec moderne. Il s’agissait d’une entreprise promotionnelle d’envergure, à la fois culturelle, scientifique et commerciale. Les événements tragiques du 11 septembre ont amené l’annulation de ce qui devait être une grande fête du Québec à New York. Personne n’avait plus l’esprit à la fête. De plus, le cœur de ces manifestations se situait précisément aux pieds de ces tours du World Trade Center, dans le Winter Garden et dans la passerelle qui le relie aux deux fameuses tours.

Toutefois, la première étape de ce Québec New York 2001 s’est déroulée comme prévu, du 1er août au 10 septembre. Il s’agissait d’un événement itinérant nommé Québec-on-Hudson. Une flottille de voiliers, partie de Québec le 1er août, a emprunté le fleuve Saint-Laurent, la rivière Richelieu, le lac Champlain et enfin le fleuve Hudson. En route, des escales ont eu lieu à Plattsburgh, à Fort Edward, à Albany et Troy, à Kingston puis à Peekskill. À chaque étape, un Espace Québec présentait animation et divertissements à l’intention de toute la population et des rencontres spécialisées (universitaires, hommes d’affaires, etc.) étaient organisées. La flottille devait atteindre New York le jour de l’inauguration de Québec à New York, le 13 septembre, mais après Peekskill, elle a dû rebrousser chemin.

Le Québec, comme le monde entier, partage le deuil des Américains. Comme le faisait remarquer la ministre des Relations internationales, Louise Beaudoin, les Américains ne sont pas seulement nos voisins et nos amis puisque 14 millions d'entre eux seraient de descendance québécoise, soit le double de la population actuelle du Québec.

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***** LE DRAPEAU DU QUÉBEC

L’Association des vexilologues de l’Amérique du Nord a mené une enquête auprès de ses membres pour déterminer, parmi les 72 drapeaux des États américains et des provinces du Canada, quels sont les plus beaux. Le drapeau du Québec s’est classé troisième pour son originalité, sa simplicité et la signification de sa composition.