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Automne 1998


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�CONOMIE.

Bombardier continue son ascension

En juin, Bombardier a d�voil� les r�sultats financiers pour l'exercice clos le 31 janvier dernier. Il s'agit d'une excellente ann�e puisque le chiffre d'affaires a progress� de 8 � 8,5 MM $ et le b�n�fice net de 406 � 420 M $.

Les divisions A�ronautique et Transport ont le vent dans les voiles, le chiffre d'affaires de Bombardier A�ronautique passant de 4 � 6 MM $ et celui de Bombardier Transport de 1,6 � 1,7 MM $. Mais Bombardier Produits r�cr�atifs a r�gress� de 1,9 � 1,6 MM $. Les ventes de motomarines et surtout de motoneiges ont d��u et les nouveaux produits - v�hicule de proximit� et v�hicule tout-terrain - n'�taient pas encore sur le march�.

La croissance devrait s'acc�l�rer dans ces trois secteurs. Le carnet des commandes de la division A�ronautique atteint les 10 MM $, en hausse de 50 % sur l'ann�e pr�c�dente, et celui de la division Transport d�passe les 7 MM $.

Bombardier A�ronautique

Les deux cr�neaux de pr�dilection de Bombardier A�ronautique sont celui des avions d'affaires et celui des appareils � r�action r�gionaux (jets r�gionaux). Du c�t� des avions d'affaires, Bombardier offre le Learjet, le Challenger et un Regional Jet adapt� et ajoutera bient�t le Global Express. Il d�tenait 21 % du march� des avions d'affaires en 1997 et compte progresser � 27 % en 1998, ce qui en ferait le num�ro un mondial pour ce type d'appareils.

Quant aux jets r�gionaux, Bombardier est le chef de file des avions de 20 � 70 si�ges. Au Salon a�ronautique de Farnborough (Grande-Bretagne) au d�but de septembre, le pr�sident du conseil et chef de la direction de Bombardier, Laurent Beaudoin, annon�ait son intention de d�velopper un nouveau jet r�gional de 90 places. Ce cr�neau n'est occup� par aucun constructeur en ce moment et le march� pour un tel appareil est �valu� � 2500 unit�s au cours des 20 prochaines ann�es. Le co�t du d�veloppement d'un tel appareil s'�l�vera � 1 MM $.

C'est �galement en septembre que Bombardier annon�ait deux grosses ventes : 10 jets r�gionaux de 70 places et 10 de 50 places � Lufthansa pour un montant de plus de 700 M $; 15 jets r�gionaux de 50 places et 12 de 70 places � Atlantic Southeast Airlines d'Atlanta pour un montant avoisinant 900 M $. La livraison de ces appareils s'�chelonnera jusqu'en 2003.

Bombardier Transport

Depuis le d�but de 1998, la division Transport a fait l'annonce de quelques nouvelles importantes :
- un contrat de 2 MM $ du Groupe Virgin Rail, de Grande-Bretagne, pour la fourniture et l'entretien de son nouveau mat�riel roulant : 43 rames automotrices, 140 voitures-passagers et 36 locomotives.
- le choix de sa technologie pour le m�tro l�ger automatis� qui doit relier l'a�roport John F. Kennedy de New York et le m�tro r�gional. Le contrat obtenu par le consortium AirRail Transit s'�l�ve � 1,75 MM $ et la part de Bombardier serait de 700 M $.
- une lettre d'intention sign�e � la fin de juin pour la fourniture de 80 voitures de m�tro � la r�gion de Vancouver pour environ 450 M $.


Emploi : une �volution favorable

Au cours des mois de juillet et ao�t, plus de 80 % des emplois cr��s au Canada l'ont �t� au Qu�bec. En ao�t, 15 800 personnes se sont ajout�es au march� du travail et 15 000 ch�meurs ont trouv� de l'emploi; il y a donc eu cr�ation de 31 000 nouveaux emplois au Qu�bec. Le taux de ch�mage est pass� de 10,9 � 10,5 %.

Le taux de syndicalisation au Qu�bec est depuis tr�s longtemps l'un des plus hauts en Am�rique du Nord, en raison du secteur public (gouvernement, �ducation, sant�) qui est fortement syndiqu�. Mais il tend � diminuer. En 1992, il atteignait presque les 50 % alors qu'en 1997, il n'est plus que de 40 %. La contraction du secteur public y est pour quelque chose, de m�me que l'augmentation du nombre des travailleurs autonomes.

Les emplois en haute technologie sont en forte hausse, particuli�rement dans la r�gion de Montr�al, mais aussi � Qu�bec. En Am�rique du Nord, la r�gion m�tropolitaine de Montr�al est celle o� le ratio per capita d'emplois en haute technologie est le plus �lev�. Le secteur pharmaceutique, celui des technologies de l'information et du multim�dia et celui de l'a�ronautique et de l'a�rospatiale sont � l'honneur. Ce sont 37 000 personnes qui oeuvrent dans les entreprises a�rospatiales, ce qui fait de Montr�al le deuxi�me centre mondial, apr�s Seattle, aux �tats-Unis.


L'�nergie �olienne

Le parc �olien d'�nergie Le Nordais qui compte deux sites, l'un pr�s de Cap-Chat et l'autre pr�s de Matane, en Gasp�sie, sera le plus important au Canada. Le premier, celui de Cap-Chat, comptera 76 �oliennes de 750 KW chacune et entrera en service en d�cembre 1998. Il est en construction et l'�ch�ancier est respect�. C'est pratiquement une �olienne par jour qui y est �rig�e. Le site de Matane suivra et entrera en service un an plus tard. Ces 130 �oliennes produiront 100 MW pour un investissement pr�vu de 160 M $.

L'an dernier, Hydro-Qu�bec avait d'abord accord� un contrat de 5 M $ � Le Nordais pour la construction d'un banc d'essai pr�s de Matane qui comportait 3 �oliennes. Par la suite, Hydro-Qu�bec s'est engag� � acheter l'�nergie produite jusqu'en 2024. Depuis, �nergie Le Nordais a r�ussi son plan de financement, obtenant 110 M $ en billets � terme garantis venant � �ch�ance en 2021. La technologie utilis�e est celle de Neg Micon, du Danemark, un des partenaires qui composent le groupe Le Nordais.

Il semble bien que ce soit le bon moment et le bon endroit pour harnacher le vent. Selon l'Association canadienne d'�nergie �olienne, le Qu�bec poss�derait le plus important potentiel �olien d'Am�rique du Nord soit 35 000 MW. Par ailleurs, l'�nergie �olienne devrait conna�tre une expansion tr�s rapide au cours des prochaines ann�es, en raison de la n�cessit� de recourir � des sources d'�nergie renouvelables et non polluantes, Protocole de Kyoto oblige. De plus, la nouvelle politique �nerg�tique des �tats-Unis, d�voil�e en mars dernier, exigera des vendeurs d'�lectricit� que 5,5 % de leur chiffre d'affaires proviennent de sources d'�nergie renouvelables, � l'exclusion de l'�nergie hydro�lectrique.

La Conf�rence internationale des Technologies des �nergies renouvelables dans les climats froids qui s'est d�roul�e � Montr�al du 4 au 6 mai, et les audiences publiques sur l'�nergie �olienne organis�es par la R�gie de l'�nergie du Qu�bec � la fin de mai ont toutes deux mis l'emphase sur l'�nergie �olienne. Bref, cette source d'�nergie renouvelable a le vent en poupe.

Indicateurs �conomiques

- Le dollar canadien, exprim� en devises US, est pass� de 69 � US au d�but de mai � 64,65 � US � la derni�re semaine d'ao�t, subissant une perte de 4,94 � US.

- Le taux d'escompte de la Banque du Canada a �t� hauss� d'un point de pourcentage � 6 % � la fin d'ao�t; au d�but de mai, il �tait � 5 %.

- Le produit int�rieur brut (PIB) r�el du Qu�bec, tenant compte de l'inflation, aux prix du march�, s'est accru en 1997 de 2,7 %, comparativement � 1,0 % en 1996. Pr�cisons, dans ce PIB, qu'au poste de la r�mun�ration des salari�s, on enregistre une croissance de 2,8 % en 1997 et qu'au poste des b�n�fices des soci�t�s, on note, avant imp�t, une augmentation de 16,9 %, le tout sans prise en compte de l'effet r�ducteur de l'inflation qui �tait de 0,9 %.

- Les importations internationales du Qu�bec, au cours des six premiers mois de 1998, s'�l�vent � pr�s de 25 milliards $, en augmentation de 12,6 % sur la valeur des exportations du m�me semestre de l'an dernier.