QUÉBEC Info

HIVER 2001

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ÉDUCATION

***** LA RÉFORME DE L'ÉDUCATION EST EN MARCHE

L’application de la nouvelle politique éducative a commencé avec la rentrée scolaire de septembre 2000. Lancée à l’automne de 1997 par la publication des grandes orientations du système d'éducation, la réforme a donné lieu à une révision approfondie du curriculum, axé désormais sur l’acquisition de compétences, et sa mise en oeuvre a été précédée d’une formation intensive des enseignants.

L’intérêt soulevé par la nouvelle approche demeure très vif chez tous les acteurs de l’éducation, chez les parents et dans le grand public. Le nouveau mode d’évaluation et le bulletin scolaire ont cependant suscité, au cours des dernières semaines, bien des interrogations et une certaine perplexité. La politique d’évaluation des apprentissages que le ministère de l’Éducation a rendue publique en novembre, précise que l’évaluation doit porter sur le niveau d’acquisition des compétences par chaque élève plutôt que sur son acquisition de connaissances. Le bulletin destiné aux parents rendra donc compte de la progression de l’élève et non plus de l’atteinte des objectifs du programme d’études.

De nombreux parents, habitués à des notes chiffrées, sont déconcertés par le caractère descriptif et le langage même du bulletin reçu, sans compter que ce rapport du suivi personnalisé de l’enfant ne fait plus référence à sa position à l’intérieur du groupe. Les questions posées par les parents sur l’évaluation qualitative sont d’autant plus inquiètes que les bulletins sont désormais émis par chaque école et ne sont donc plus assujettis à un modèle unique. Le Premier ministre Bouchard a exprimé lui-même, à titre de parent, ses réserves sur la nouvelle formule et son penchant pour un bulletin portant une appréciation chiffrée.

Le ministre de l’Éducation, François Legault, a rapidement convoqué les représentants des commissions scolaires, des directions d’école et des parents pour faire le point sur la réforme et les bulletins. Les représentants des enseignants ont eu de leur côté des entretiens avec le ministre. Cette consultation se poursuivra au cours des prochaines semaines. Dès maintenant, le ministre n’exclut pas l’idée d’imposer, au terme de la période de réflexion et d’échanges, un ou quelques modèles de bulletins comportant à la fois une portion de notes et de pourcentages pour évaluer l’enfant dans certaines matières, à côté d’une partie plus descriptive consacrée à l’acquisition des compétences.

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***** QUELQUES CHIFFRES SUR L'ÉDUCATION

Le dernier rapport annuel déposé à l’Assemblée nationale par le ministre de l’Éducation contient quelques données significatives sur l’évolution de la population scolaire au Québec. Aux niveaux préscolaire, primaire et secondaire, on comptait en 1999-2000 quelque 1 133 000 élèves, soit 10 000 de moins que l’année précédente, qui fréquentaient les 2749 écoles publiques du réseau ainsi que 276 établissements privés. Ces chiffres mettent en évidence les conséquences de la faible natalité au Québec, principal facteur du vieillissement de la population.

Au niveau collégial, le total de 218 600 élèves révèle également une baisse de 1000 inscriptions. C’est seulement dans les universités que l’on peut observer une hausse de la fréquentation, de l’ordre de 2 %, soit 5000 étudiants de plus que l’année antérieure. Cet accroissement touche essentiellement le baccalauréat et la maîtrise, puisque le nombre d’inscrits au doctorat est demeuré le même. Pour les trois cycles réunis, les universités ont décerné un total de 50 700 diplômes.

Avec des dépenses de 9,9 milliards $, le budget annuel de l’Éducation est le deuxième en importance au Québec, après celui de la Santé et des Services sociaux.