QUÉBEC Info
HIVER 2004
INTERNATIONAL
****LA DIVERSITÉ
CULTURELLE
Avec la France et le Canada, le Québec fait depuis quelques années la
promotion de la diversité culturelle. L’ancienne ministre des Relations
internationales du Québec, Louise Beaudoin, a été une pionnière de cette
cause; elle ne manquait aucune occasion de persuader les pays membres de la
Francophonie de s’engager en faveur de la création d’un instrument
international contraignant pour promouvoir et défendre la diversité
culturelle. Il s’agissait de passer de " l’exception culturelle ", vision qui
reste à la remorque de la logique économique de l’Organisation mondiale du
commerce (OMC), à celle, plus positive, de la diversité culturelle telle
qu’elle est prônée par l’UNESCO.
En octobre 2002, les 55 pays membres de l’Organisation internationale de la
Francophonie (OIF) réunis à Beyrouth s’étaient prononcés en faveur d’un traité
mondial sur la diversité culturelle. C’est à l’UNESCO que le débat devait
alors se transporter. La ministre canadienne du Patrimoine a pris
l’initiative de créer un Réseau international sur la politique culturelle
réunissant les ministres de la culture de plusieurs pays pour faire progresser
l’idée et à sa 32e Conférence générale, inaugurée à Paris le 23
octobre 2003, l’UNESCO a mis le sujet à l’ordre du jour. Le directeur général
de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a reçu le mandat de préparer un projet de
convention sur les contenus culturels et les expressions artistiques en vue de
la prochaine Conférence générale de 2005.
Le gouvernement du premier ministre Jean Charest appuie sans réserve la
proposition adoptée par l’UNESCO. Il a d’ailleurs adopté, le 19 septembre
2003, une position officielle en matière de diversité culturelle. La ministre
de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, s’est rendue à Paris pour
assister à la Conférence générale de l’UNESCO.
****CHAREST
AUX ÉTATS-UNIS
Au cours des quatre derniers mois de l’année 2003, le premier ministre Jean
Charest s’est rendu aux États-Unis à trois reprises et a reçu les gouverneurs
des États du Vermont et de New York.
Les 8 et 9 septembre, il participait à Groton, au Connecticut, à la 28e
rencontre annuelle des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers
ministres de l’est du Canada. La réunion a mis l’accent sur les questions
environnementales. Les gouverneurs et premiers ministres ont vivement dénoncé
en particulier l’Agence américaine de protection de l’environnement qui venait
d’affaiblir l’exigence faite aux centrales électriques au charbon de se doter
d’équipements antipollution; ces usines sont surtout situées dans le Midwest
américain.
Un mois plus tard, le premier ministre effectuait une visite économique à New
York. Le 2 octobre, il s’adressait aux 400 convives de la Foreign Policy
Association pour présenter les orientations de son gouvernement qui préconise
un État moins interventionniste; il a aussi rencontré plusieurs représentants
de sociétés à capital de risque.
Les 11 et 12 novembre, Jean Charest rencontrait le gouverneur de l’État de New
York, George E. Pataki, à l’occasion du Rendez-vous technologique organisé par
la Fédération des chambres de commerce du Québec et par la Plattsburgh North
County Chamber of Commerce, à Montréal et à Plattsburgh. Ce Rendez-vous
technologique se situait dans le cadre du Corridor Québec-New York, un forum
inauguré après les attentats du 11 septembre 2001, dans le but d’assurer à la
fois la sécurité et la fluidité du passage de la frontière Québec-New York
pour les personnes et pour les biens.
Les 3 et 4 décembre, le gouverneur de l’État du Vermont, James Douglas, était
en visite au Québec. Sa rencontre avec le premier ministre Charest fut
l’occasion de signer une entente portant sur la sécurité de la frontière
commune, sur l’aide mutuelle en cas de désastre et sur la gestion de l’eau
(Lac Memphrémagog et Baie Missisquoi).
****MISSIONS À L’ÉTRANGER
La vice-première ministre et ministre des Relations internationales, Monique
Gagnon-Tremblay, s’est rendue en mission au Mexique, du 24 au 28 septembre, et
à Rome, en France et au Japon au cours de la dernière quinzaine d’octobre.
Pour le lancement du volet économique de l’événement ¡Québec Mexico 2003!
Monique Gagnon-Tremblay a séjourné à Mexico du 24 au 28 septembre. La chaîne
de magasins Palacio de Hierro offrait une importante promotion de produits
québécois tout au long de l’automne : meubles, vêtements, produits
gastronomiques, etc. provenant d’une cinquantaine d’entreprises québécoises
désireuses de consolider les liens établis à l’occasion de cet événement.
Le 21 octobre, la vice-première ministre s’est rendue au Vatican pour
représenter le Québec aux cérémonies entourant l’élévation de l’archevêque de
Québec, Marc Ouellet, à la dignité cardinalice.
Monique Gagnon-Tremblay s’est ensuite rendue à Paris où elle a participé au
premier Congrès européen des études québécoises qui s’est ouvert le 23 octobre
et réunissait 200 spécialistes autour du thème Le Québec au miroir de
l’Europe. La ministre a invité les participants à contribuer à la défense
de la diversité culturelle et à l’adoption par l’UNESCO d’une convention à cet
effet. Elle a profité aussi de son séjour à Paris pour rencontrer diverses
personnalités dont le secrétaire général de l’Organisation internationale de
la Francophonie, Abdou Diouf, et le ministre français de la Jeunesse, de la
Recherche et de l’Éducation nationale, Luc Ferry.
En se rendant au Japon, la ministre voulait souligner le 30e
anniversaire de la Délégation générale du Québec à Tokyo; elle était
accompagnée d’une trentaine d’ hommes d’affaires du Québec et de représentants
des universités québécoises. Les affaires, les échanges économiques et les
investissements, d’une part, les études et la recherche universitaires,
d’autre part, constituaient les deux volets de cette mission. Plusieurs
accords ont été signés, tant économiques qu’universitaires. Monique
Gagnon-Tremblay a inauguré le Salon commercial du Québec et a pris la parole
devant la Chambre de commerce du Canada au Japon; elle s’est adressée aussi à
divers auditoires universitaires.
****MONTRÉAL INTERNATIONAL
La ville de Montréal accueille des organisations internationales depuis 1945,
année où l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), une agence
des Nations-Unies, et l’IATA (Association du transport aérien international) y
installaient leur siège social.
En 2003, cinq associations internationales se sont ajoutées aux 60 qui s’y
trouvaient déjà. Les cinq nouveaux arrivants sont l’Agence mondiale
antidopage, le Secrétariat de la marche mondiale des femmes, le Carrefour
mondial de l’Internet citoyen, le Centre international de formation et de
recherche en gestion de l’aviation et la Société internationale d’urologie.
Centres financiers internationaux
Montréal accueille des centres financiers internationaux (CFI) depuis
1986. Après des débuts modestes, leur nombre connaît une progression
soutenue. Les Centres viennent de partout dans le monde : Allemagne, France,
Grande-Bretagne, Japon, Tunisie, U.S.A., etc. En 2003, 19 nouveaux CFI se
sont installés à Montréal où l’on en compte maintenant 136.
Recherche internationale
La Human Proteome Organization annonçait, début d’octobre, que son quartier
général s’établissait à Montréal, dans les locaux du Centre d’innovation
Génome Québec, à l’Université McGill. Ce projet d’envergure mondiale vise à
identifier et à caractériser toutes les protéines entrant dans la composition
du corps humain.