QUÉBEC Info
HIVER 2000
SOCIÉTÉ
***** ÉDITORIAL
L'Association QUÉBEC DANS LE MONDE offre ses meilleurs vœux à tous les lecteurs de QUÉBEC Info dispersés à travers le globe. Avec ce numéro, la revue entreprend sa sixième année de publication. QUÉBEC Info, qui présente trois fois l'an un panorama succinct de l'actualité québécoise, est expédiée dans une centaine de pays, compte quelques milliers de lecteurs et est aussi disponible sur le Net (www.quebecmonde.com). Nous vous invitons à le faire savoir à votre entourage et à faire circuler votre copie de la revue auprès de vos collègues, proches et amis qui s'intéressent au Québec.
Le Québec : le bouillonnement d'une société dynamique
Le Québec constitue, en Amérique du Nord, un État-nation dont le statut politique est celui d'une province (État fédéré) du Canada et dont la langue officielle est le français. Avec une population de 7 millions d'habitants, il est l'une des sociétés les plus ouvertes sur le monde. En effet, aucun autre État fédéré ne dispose d'un réseau de représentations à l'étranger aussi large que le sien. Son économie est reconnue pour être l'une des plus ouvertes, plus de 50 % de son produit intérieur brut étant destiné à l'extérieur. Il abrite le siège social de plusieurs entreprises internationales telles que Alcan, Bombardier et Quebecor, pour ne nommer que ces trois géants. De grandes sociétés québécoises sont présentes à l'étranger dont Hydro-Québec, le Mouvement coopératif Desjardins, la Société générale de financement (SGF) ainsi que la Caisse de dépôt et placement. Ses chercheurs collaborent avec les universitaires du monde entier, ses écrivains sont traduits dans plusieurs langues et ses artistes sont sur toutes les grandes scènes du monde, prenons pour exemple le Cirque du Soleil, Céline Dion, Robert Lepage, Charles Dutoît et l'Orchestre symphonique de Montréal.
Le Québec est aussi une société bien réelle, avec ses problèmes politiques (sa place dans le Canada ... ou à côté du Canada), économiques (une compétition accrue du fait de la mondialisation) et sociaux (le vieillissement de la société et le système de santé, l'intégration des jeunes, le système d'éducation). Il fait face également à d'importants débats de société concernant l'enseignement de la religion, l'accueil des nouvelles populations, la création d'emplois et la protection de l'environnement. Il doit aussi relever de nombreux défis tels que survivre en français en Amérique du Nord, assurer l'équité entre les générations, faire croître la richesse du pays et la mieux partager.
C'est le bouillonnement de cette société dynamique que QUÉBEC Info continuera de vous faire connaître. Ses rédacteurs vous invitent à leur faire part de vos commentaires et suggestions. Courriel: [email protected]
Bonne année 2000 !
Léo PARÉ, rédacteur en chef
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***** LES FEMMES ET LES DIPLÔMES UNIVERSITAIRES
Autrefois apanage des hommes, le diplôme d'études universitaires est devenu, au fil des vingt dernières années, un avantage qu'e ceux-ci ont dû partager avec les femmes. Bien plus, celles-ci sont désormais en tête, et d'une façon très nette, dans l'obtention des diplômes de 1er et de 2e cycles. Au Québec, en 1976, pour une classe d'âge donnée, 16,7 % des hommes obtenaient un diplôme de 1er cycle universitaire (baccalauréat) et seulement 13,1 % des femmes. L'écart était encore plus marqué aux études de maîtrise (3,5 % contre 1,9 %) et de doctorat (0,6 % contre 0,2 %). Dès 1986, la tendance s'inversait et l'écart est désormais favorable aux femmes, sauf pour les études doctorales. En 1997, 22 % des hommes obtenaient un diplôme de baccalauréat contre 34,5 % des femmes alors qu'à la maîtrise, le pourcentage des hommes diplômés était de 5,8 % et celui des femmes de 6,3 %. Quant au diplôme de doctorat, il était obtenu par 1,2 % des hommes et seulement 0,7 % des femmes. Le jour n'est sans doute pas très éloigné où les hommes et les femmes auront un accès égal au PhD, dernier fief masculin des diplômes universitaires.
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***** LES BRÈVES TOURISTIQUES
Avec 33 500 km de sentiers balisés et entretenus sur son territoire, le Québec est reconnu comme la première destination au monde pour les vacances en motoneige. La Fédération des clubs de motoneige du Québec regroupe 240 clubs pour un total de 114 000 membres actifs.
Plus d’un million de skieurs dévaleront les quelque 800 pistes de ski alpin dans plus de 85 stations de ski au cours de l’hiver. Plus de 415 000 skieurs québécois habitent la région de Montréal et se déplacent vers des régions situées pour la plupart à moins d’une heure des grandes villes, à proximité de deux grandes chaînes de montagnes : les Laurentides et les Appalaches. Le Québec compte également 254 000 planchistes. La clientèle des stations de ski du territoire québécois provient du Québec (78 %), de l’Ontario (14 %), des Etats-Unis (5 %), des provinces de l’Atlantique (1 %) et d’ailleurs (2 %).
On peut compter sur plus de 20 000 km de sentiers balisés spécifiquement pour les amateurs de quads dans la presque totalité des régions du Québec. On pratique ce sport toute l’année, mais plusieurs profitent de la fraîcheur des températures d’automne et de l’explosion des couleurs forestières pour partir en randonnée et s’offrir de vraies vacances. Ils sont plus de 26 000 Québécois qui font partie des 110 clubs regroupés par la Fédération québécoise des clubs de quads et le nombre d’adeptes de cette activité augmente régulièrement. Surtout depuis que les producteurs de tourisme d’aventure, en collaboration avec les agences de location, les pourvoyeurs, les aubergistes et hôteliers ont commencé à offrir des forfaits aux non-initiés. Selon les dernières statistiques, près de 250 000 véhicules tout terrain ont été vendus depuis 1980 et, en 1998, le Québec représentait 45 % du marché de la vente de quads au Canada. On estime à 500 000 le nombre d’utilisateurs de quads et à 200 000 le nombre de véhicules en circulation. On peut joindre la Fédération québécoise des clubs de quads au (514) 252-3050.
Lors de la 18e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, qui se déroulait du 30 octobre au 4 novembre 1999, l’organisation a enregistré une hausse de l’assistance. Ainsi, plus de 15 000 festivaliers ont assisté aux 68 films provenant de 19 pays qui ont été projetés. Plus d’une centaine de réalisateurs, comédiens et journalistes se sont succédés lors de ces six jours d’images et de sons. Qualifié comme étant le plus swing au Canada, le Festival est devenu un des plus populaires de sa catégorie grâce à la qualité de sa programmation, la chaleur de son accueil et le professionnalisme de son organisation qui créent un engouement général auprès des festivaliers, de la presse et des artisans du cinéma. La 19e édition aura lieu du 28 octobre au 2 novembre 2000.
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***** LA CHASSE À L'OIE BLANCHE
Chaque printemps, les oies blanches migrent du sud au nord, à l'Est de l'Amérique du Nord, puis, à l'automne, elles migrent du nord au sud suivant le même parcours. Ainsi, deux fois l'an, elles font une halte dans la vallée du Saint-Laurent et refont leurs forces sur les berges du fleuve et sur les terres qui le bordent.
Cette population des grandes oies des neiges qui était menacée au début du siècle et ne comptait, en 1965, que 50 000 individus, s'est multipliée depuis pour atteindre les 900 000. Elles sont maintenant si nombreuses qu'elles risquent de détruire leurs habitats naturels et de mettre en péril leur propre survie et celle d'autres espèces. De plus, elles inquiètent plusieurs cultivateurs car, au printemps, elles font des ravages dans leurs champs fraîchement semés. Pour contrôler cette population, la chasse à la sauvagine est permise chaque automne. L'an dernier, pour la première fois depuis 1917, elle était aussi permise au printemps.
Pour les touristes, quel spectacle que ces milliers de grands oiseaux blancs qui volent en formation le long de la vallée du Saint-Laurent, en mai et en octobre. Les points d'observation les plus importants et les plus courus sont Cap-Tourmente (dans la région de Québec, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent), Montmagny (sur sa rive sud) et Baie-du-Fèvre (dans la région de Trois-Rivières, sur la rive sud).
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***** SÉBASTIEN LAREAU : UN TITRE DU GRAND CHELEM
Sébastien Lareau est le premier Canadien de l'histoire du tennis à enlever un titre du Grand Chelem. Né à Boucherville, près de Montréal, il a remporté la finale du double des Internationaux de tennis des États-Unis, le 10 septembre dernier, avec son partenaire, l'Américain Alex O'Brien. Deux mois plus tard, soit le 21 novembre, le même tandem sortait vainqueur du championnat mondial du double, à Hartford aux États-Unis.
Lareau s'est d'abord fait remarquer en 1990, à l'âge de 16 ans, alors qu'il remportait le championnat junior en double, à Roland-Garos et à Wimbledon, avec son compatriote Sébastien Leblanc.
Il se prépare maintenant pour les Jeux olympiques de Sidney où son partenaire sera Daniel Nestor, de Toronto.