QU�BEC Info

PRINTEMPS-�T� 2000

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SOCI�T�

***** LA R�VOLUTION TRANQUILLE : 40 ANS PLUS TARD

Tel �tait le th�me du 14e colloque annuel de l'Universit� du Qu�bec � Montr�al (UQAM), qui s'est tenu du 30 mars au 1er mai. Un th�me qui s'imposait en ce 40e anniversaire de l'�lection du gouvernement de Jean Lesage, qui marquait le d�part de la R�volution tranquille. Les colloques pr�c�dents avaient tous �t� consacr�s � un personnage ou � une institution ayant marqu� l'histoire du Qu�bec moderne : Jean Lesage lui-m�me et chacun des premiers ministres des ann�es 1960 et 1970; Hydro-Qu�bec, le journal Le Devoir, le Mouvement Desjardins. L�occasion �tait toute d�sign�e pour aborder cette fois l�ensemble de cette p�riode; l'UQAM, l�un des symboles de la R�volution tranquille, �tait aussi toute d�sign�e pour tenir un tel colloque.

L'expression elle-m�me de r�volution tranquille, attribu�e � un journaliste anglophone, a vite �t� incorpor�e au discours public qu�b�cois pour d�signer les r�formes des ann�es 1960 et 1970 et, plus tard, la p�riode elle-m�me. Ces deux d�cennies ont �t� marqu�es par des r�formes acc�l�r�es qui ont touch� toutes les sph�res de la vie nationnale. Sur le plan social, la prise en charge de l'�ducation et des soins de sant� par l'�tat en ont �t� les faits dominants. Sur le plan �conomique, la R�volution tranquille a �t� caract�ris�e par une approche interventionniste de l'�tat qui s'est traduite par la nationalisation de l'�lectricit� et de l'amiante et par la cr�ation d'un grand nombre d'entreprises publiques destin�es � combler l'insuffisance des capitaux priv�s qu�b�cois et � stimuler le d�veloppement industriel. Cette effervescence contrastait fortement avec le conservatisme qui pr�valait jusque-l�. Avant 1960, le Qu�bec �tait une soci�t� monolithique, fortement encadr�e par l'�glise catholique sur le plan social et par la grande entreprise anglo-canadienne ou am�ricaine sur le plan �conomique.

Plusieurs centaines de personnes ont particip� aux conf�rences et aux ateliers. Parmi les conf�renciers, on retrouvait plusieurs acteurs de premier plan de la R�volution tranquille, comme Jacques Parizeau et Bernard Landry, qui furent des artisans de la premi�re heure � titre de hauts fonctionnaires avant de faire le saut en politique et de devenir, tous deux, ministre des Finances et, dans le cas de Jacques Parizeau, Premier ministre. Il y avait aussi Claude Ryan, qui fut directeur du journal Le Devoir puis chef du Parti lib�ral du Qu�bec, et Guy Rocher, membre influent de la Commission Parent d'o� sont venus les plans de r�forme du syst�me d'�ducation. Des universitaires, journalistes, politiciens et leaders sociaux compl�taient la liste des quelque quarante conf�renciers.

Les th�mes des divers ateliers refl�taient les interrogations soulev�es par le d�bat sur la R�volution tranquille. Tout ou presque est remis en question dans ce d�bat, � commencer par l'existence m�me du ph�nom�ne, comme l'indiquait le premier atelier intitul� "Y a-t-il eu une R�volution tranquille ?". Pour certains analystes, la transformation du Qu�bec �tait d�j� amorc�e et la R�volution tranquille n'est qu'un mythe cr�� pour des fins politiques, un grossier abus de langage. Mais les principales interrogations soulev�es portent sur les r�sultats de ces r�formes et sur la soci�t� qu�b�coise dans son ensemble. Trois ateliers r�pondaient � ces pr�occupations, l'un portant sur la r�forme de l'�ducation, un autre sur le secteur de la sant� et un troisi�me sur les r�formes �conomiques et le mod�le qu�b�cois. Enfin, un dernier atelier, intitul� "Les enjeux de la R�volution tranquille sont-ils toujours d'actualit� ?", ramenait la discussion au temps pr�sent.

La question centrale des d�bats qui s'amorcent est sans doute celle des r�sultats. Le Qu�bec a-t-il progress� au cours de ces 40 ann�es et quelle est la part de ces progr�s que l'on peut attribuer � la R�volution tranquille ? Pour certains, le Qu�bec a r�gress�, ou du moins les progr�s n'ont pas �t� � la hauteur des espoirs que la R�volution tranquille avait fait miroiter. L'�tat est souvent mis en cause dans ces jugements, que ce soit pour la trop grande place qu'il occupe dans tous les domaines, ou pour son incapacit� � surmonter les probl�mes actuels de l'�tat-Providence. Mais les arguments ne manquent pas aux d�fenseurs des acquis de la R�volution tranquille. Au cours de ces 40 derni�res ann�es, concluait le directeur du journal Le Devoir, Bernard Desc�teaux, "Le Qu�bec s'est dot� d'un riche patrimoine constitu� d'un appareil �tatique avanc�, d'un syst�me �ducatif et d'un syst�me de sant� modernes, malgr� les rat�s, ainsi que d'une �conomie de plus en plus performante qui s'appuie sur un r�seau d'entreprises concurrentielles � l'�chelle du continent". Et Bernard Landry, invit� pour l'allocution de cl�ture, termina sur cette question : "Avec la R�volution tranquille, on s'est donn� un �tat. Est-ce qu�il ne serait pas prudent de le garder ?"

Le d�bat ne fait que commencer. Au fur et � mesure que les acteurs de la R�volution tranquille vont quitter la sc�ne, le d�bat va se transporter sur le plan historique. Plusieurs historiens ont particip� au colloque, mais leurs interventions sont encore timides car il s�agit d�un pass� r�cent. Les grandes synth�ses historiques sur cette p�riode de notre histoire viendront plus tard.
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***** LES EMBL�MES DU QU�BEC

Les embl�mes officiels du Qu�bec comprennent le drapeau, embl�me national, les armoiries et quelques autres attributs symboliques.

Le drapeau

Le drapeau du Qu�bec, tel qu'on le conna�t aujourd'hui � et qu'on appelle fort �l�gamment le fleurdelis� - a �t� institu� par le gouvernement de Maurice Duplessis en 1948. Le drapeau c�l�brait son jubil� en 1998 et, � cette occasion, le 21 janvier a �t� d�cr�t� Jour du drapeau au Qu�bec. Le drapeau est d�fini principalement par la Loi sur le drapeau et les embl�mes du Qu�bec : "Drapeau bleu charg� d'une croix blanche accompagn�e, dans chaque canton, d'une fleur de lis blanche ou, en termes h�raldiques, d'azur � la croix d'argent cantonn�e de quatre fleurs de lys du m�me".

Les armoiries

Les armoiries du Qu�bec ont �t� attribu�es par la reine Victoria en 1868, puis modifi�es en 1939. La description de ces armoiries, en termes courants plut�t qu'h�raldiques, est la suivante : "Sur l��cu (figure en forme de bouclier) se trouvent : en haut, trois fleurs de lis jaune sur fond bleu - souvenir du r�gne de la France royale sur le Qu�bec; en bas, une branche d��rable � triple feuille verte qui repr�sente les nombreux �rables du Qu�bec; au centre, le l�opard d�or qui �voque la couronne britannique, laquelle a accord� cet �cu. Au-dessous de l��cu, une banderole blanche bord�e de bleu porte la devise du Qu�bec JE ME SOUVIENS �crite en bleu. Le tout est surmont� de la couronne royale - couronne dite Tudor".

La devise : JE ME SOUVIENS

En pr�parant les plans du Palais l�gislatif (aujourd�hui l�h�tel du Parlement), l'architecte Eug�ne-�tienne Tach� a pris l�initiative de placer sous les armes de la province, au-dessus de la porte principale, une devise de son cru JE ME SOUVIENS. Le contrat de construction de 1883 a ratifi� cette devise, en quelque sorte, mais elle n'est devenue officielle que le 9 d�cembre 1939, lorsque le gouvernement du Qu�bec a adopt� de nouvelles armoiries dont elle fait partie. Cette devise appara�t sur les plaques d�immatriculation des v�hicules depuis 1978.

La fleur embl�matique : l'iris versicolore

Le lis blanc, ou lis commun (ou lis h�raldique), a �t� d�sign� comme l�embl�me floral du Qu�bec en 1963, notamment pour sa ressemblance avec la fleur de lis, symbole de la France au temps de la royaut�. Comme le lis ne pousse pas � l��tat naturel au Qu�bec, l�Assembl�e nationale adoptait le 28 octobre 1999 la Loi sur le drapeau et les embl�mes du Qu�bec qui �tablit l'iris versicolore (Iris versicolor Linn�) comme nouvel embl�me floral.

L'arbre embl�matique : le bouleau jaune

Cette m�me loi a confirm� le bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britton) comme arbre embl�matique. Commun�ment appel� merisier, ce bois est recherch� en construction et en �b�nisterie et il peuple nombre de for�ts qu�b�coises. Il a �t� pr�f�r� � l'orme d'Am�rique, majestueux et lui aussi repr�sentatif mais trop sensible aux maladies pour constituer un symbole valable.

L'oiseau embl�matique : le harfang des neiges

En adoptant cette loi, l'Assembl�e nationale a �galement d�clar� que l'oiseau embl�matique du Qu�bec est le harfang des neiges (Nyctea scandiaca). Ce rapace �voque les splendeurs de la saison froide et repr�sente aussi une pr�occupation pour la protection de l'environnement.

On trouvera des informations sur l'histoire des embl�mes du Qu�bec et on pourra les voir en consultant le site web du gouvernement du Qu�bec sous la rubrique "informations utiles" au https://www.gouv.qc.ca
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***** LA R�VOLUTION D�MOGRAPHIQUE DU XXe SI�CLE

La population du Qu�bec s�est accrue d�un mince 0,4 % en 1998 pour atteindre les 7,4 millions d�habitants. C�est ce que nous apprend le bilan d�mographique publi� r�cemment par l�Institut de la statistique du Qu�bec. Cette tr�s lente progression vient confirmer la tendance des dix derni�res ann�es. Le nombre de naissances - 75 800 en 1998 - a chut� de 5 % par rapport � l�ann�e pr�c�dente. Le taux de natalit� est toujours l�un des plus faibles du monde occidental avec 1,48 enfant par femme.

Par contre, la dur�e de vie moyenne a fait des progr�s pour la p�riode 1995-1997, passant � 74,6 ans chez les hommes et � 81 ans chez les femmes.

Le grand perdant de ce tableau d�mographique, c�est le mariage dont le nombre continue de baisser totalisant 22 940 en 1998, soit un millier de moins qu�en 1997. Au Qu�bec, 63 % des enfants n�s en 1997 l�ont �t� en dehors des liens du mariage.

L�Institut a consacr� une partie de son analyse � l��volution de la population au cours du XXe si�cle. Le Qu�bec a �t� touch� d�abord par une chute de la mortalit� qui fut suivie de la baisse de la f�condit� et, finalement, de la baisse de la nuptialit�. Ces trois ph�nom�nes ont transform� radicalement le tableau d�mographique du Qu�bec. L��ge moyen de la population �tait de 21 ans en 1921, tandis qu�il est de 37 ans aujourd�hui.
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***** LA CSST A 20 ANS

La Commission de la sant� et de la s�curit� au travail (CSST), telle qu�on la conna�t aujourd�hui, a commenc� ses activit�s le 13 mars 1980, mais ses origines remontent � plusieurs ann�es auparavant.

Son histoire

Au Qu�bec, la premi�re intervention l�gislative en la mati�re date de 1885 alors que l�Acte des manufactures du Qu�bec avait, entre autres, fix� l��ge minimum d�embauche des enfants � 14 ans pour les filles et � 12 ans pour les gar�ons. Au fil des ans, diverses lois sont venues pr�ciser et bonifier cet Acte :

- la Loi concernant la responsabilit� des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail et la r�paration des dommages qui en r�sultent de 1909;

- la Loi des accidents du travail de 1919, qui cr�ait la Commission des accidents du travail du Qu�bec (CAT);

- la nouvelle Loi des accidents du travail de 1931, qui �tablissait un r�gime collectif d�assurance-responsabilit� sans �gard � la faute.

En 1974, un groupe de travail pr�sid� par Alphonse Riverin a re�u le mandat de revoir � fond le r�gime de s�curit� au travail. Dans la foul�e du Rapport Riverin, le gouvernement nommait le juge Robert Sauv� pr�sident de la CAT avec mandat de transformer cet organisme selon les recommandations du rapport. Le 21 d�cembre 1979, l�Assembl�e nationale adoptait la Loi sur la sant� et la s�curit� au travail. Cette loi donnait priorit� � la pr�vention, elle confiait la gestion du r�gime aux employeurs et aux employ�s de fa�on paritaire, elle instaurait le droit de refuser d�ex�cuter un travail dangereux et, pour la travailleuse enceinte ou qui allaite, le droit de retrait pr�ventif.

Son bilan financier

� la mi-mars 2000, le pr�sident actuel de la CSST, Treffl� Lacombe, �tait heureux d�annoncer les r�sultats financiers de 1999 qui affichent un surplus de 305 millions $. C�est la cinqui�me ann�e de suite que la CSST inscrit un surplus. Ce surplus permettra � la CSST d�abaisser encore le taux de cotisation des entreprises. Cette ann�e, il est de 2,07 $ par 100 $ de masse salariale alors qu'il �tait de 2,47 $ en 1998. Cette bonne performance permettra �galement � la CSST d�atteindre bient�t un taux de capitalisation de pratiquement 100 % alors qu'il �tait de 90,9 % � la fin de 1999 et de seulement 54 % en 1992. En 1999, les indemnit�s vers�es aux employ�s se sont chiffr�es � 1,2 milliard $.
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***** MARCEL P�PIN, UN HOMME DE CONVICTION

Le syndicaliste Marcel P�pin, homme profond�ment respect� par tous les intervenants socio-�conomiques du Qu�bec, est d�c�d� � Montr�al, le 5 mars dernier, � l��ge de 74 ans. D�origine modeste, il a fait des �tudes universitaires en relations industrielles avant d�entreprendre une longue carri�re dans le mouvement syndical. D�abord organisateur et n�gociateur, il est �lu secr�taire g�n�ral de la Conf�d�ration des syndicats nationaux (CSN) en 1961 et pr�sident en 1965. Il occupera ce poste pendant onze ans, jusqu�en 1976.

Il a travaill� � la syndicalisation des employ�s de la fonction publique qu�b�coise. Il est � l�origine du front commun du secteur public au d�but des ann�es 1970. Lors de la gr�ve g�n�rale de 11 jours en 1972, il sera inculp� et incarc�r� pendant quatre mois avec ses confr�res, les pr�sidents de la F�d�ration des travailleurs du Qu�bec (FTQ) et de la Centrale de l�enseignement du Qu�bec (CEQ).

Son militantisme l�am�ne � jouer un r�le sur la sc�ne internationale. En 1973, il est �lu pr�sident de la Conf�d�ration mondiale du travail (CMT), fonction qu�il exercera jusqu�en 1981. Au cours d�une visite en Bolivie, en 1976, sa d�fense des ouvriers lui vaudra le ressentiment des autorit�s qui l�expulseront du pays.

On a dit de Marcel P�pin qu�il �tait un homme d�audace et de combat. C��tait aussi un homme de conviction qui a su garder le cap dans la tourmente des premiers affrontements du secteur public. Sa pens�e sociale a contribu� � faire progresser le Qu�bec parce qu�il avait une vision d�avant-garde, partisan d�un �largissement de l�action syndicale � tous les domaines de l�action sociale et politique. Il �tait rest� fid�le � ses convictions les plus ancr�es dans son militantisme puisque r�cemment encore il invitait les syndicats � "redevenir le contre-pouvoir qu�ils ont d�j� �t�" pour contrer la vague n�o-lib�rale et sa nouvelle "pens�e uniforme".
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***** LE QU�BEC ET L'INTERNET

Le Qu�bec aide les familles � se brancher sur Internet

Le 1er mai, le ministre d�l�gu� � l�Industrie et au Commerce, Guy Julien, accompagn� du ministre d�l�gu� � l�Autoroute de l�information, David Cliche, a annonc� les modalit�s du programme Brancher les familles sur Internet. L�annonce en avait d�abord �t� faite par le ministre des Finances, Bernard Landry, lors du discours du budget le 14 mars dernier.

Le programme Brancher les familles sur Internet vise � augmenter rapidement le nombre des familles du Qu�bec qui ont acc�s � Internet, en aidant financi�rement les familles � revenus modestes � se doter d�un ordinateur et � s�abonner � Internet. Ainsi, pour les familles qui se qualifieront, le gouvernement assumera pendant deux ans 75 % des co�ts d�acc�s � Internet, jusqu�� un maximum de 200 $ par ann�e. Il accordera �galement une aide maximale de 500 $ pour l�achat d�un ordinateur ou une aide maximale de 250 $ par ann�e, durant deux ans, pour la location d�un ordinateur. D�ici le 31 mars 2001, le gouvernement esp�re que 200 000 familles se seront pr�values de ce programme. "Ce programme, de dire le ministre Julien, vise � donner une chance �gale aux familles qu�b�coises d�avoir acc�s aux nouvelles technologies et � l�information". Beaucoup d�enfants qui utilisent l�ordinateur � l��cole pourront ainsi continuer � la maison leur apprentissage, tandis que leurs parents pourront s�initier � l�informatique et apprivoiser la pratique grandissante du commerce �lectronique.

Une Cit� du commerce �lectronique � Montr�al

Ce projet vise � concentrer, dans un p�rim�tre d�environ 325 000 m�, les entreprises sp�cialis�es en commerce �lectronique. Le vice-premier ministre Bernard Landry a annonc�, le 11 mai dernier, cet important projet, semblable � celui de la Cit� du multim�dia qui a d'ailleurs connu un grand succ�s, acc�l�rant la cr�ation d�emplois dans un secteur de haute technologie.

Le gouvernement du Qu�bec et la Ville de Montr�al offrent des avantages fiscaux aux entreprises reli�es au commerce �lectronique qui s�y installeront. Le Qu�bec accorde, pendant 10 ans, un cr�dit d�imp�t de 25 % sur les salaires vers�s, jusqu�� un maximum de 10 000 $ par ann�e. D�ici 2010, on pr�voit la cr�ation de 14 000 nouveaux emplois. La bourse �lectronique NASDAQ et CGI, la principale entreprise de services-conseils dans les technologies de l�information au Canada, seront parmi les premi�res soci�t�s � y am�nager. CGI pr�voit y cr�er 2000 nouveaux emplois.
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***** OBSERVATOIRE JEUNES ET SOCI�T�

� l��t� 1998, �tait cr�� l�Observatoire Jeunes et Soci�t� au sein de l�INRS-Culture et Soci�t�. Cet observatoire institutionnalise et relance une recherche sur la jeunesse qui se fait depuis vingt ans, d�abord � l�Institut qu�b�cois de recherche sur la culture (IQRC) puis, depuis cinq ans, � l�INRS-Culture et Soci�t� qui lui a succ�d�. Il regroupe des professeurs et des chercheurs de diverses disciplines qui proviennent du Qu�bec et du Canada, qui collaborent avec les milieux d�application de leur recherche et qui sont actifs dans les r�seaux internationaux de la recherche sur la jeunesse. L�Observatoire comporte trois volets compl�mentaires : un programme de recherche, une vigie qui collige, analyse et diffuse, tant ici qu�� l��tranger, les informations sur les jeunes, et une fonction de transfert des connaissances � l�intention de tous les organismes qui s�int�ressent aux jeunes.

L�Observatoire n�a pas manqu� d�apporter sa contribution au Sommet du Qu�bec et de la jeunesse. Le comit� scientifique de l�Observatoire a pr�par� un recueil de textes qui a �t� mis � la disposition de tous ceux qui s�affairaient � pr�parer le Sommet. Ses chercheurs ont �t� invit�s � rencontrer les membres des chantiers. � l�intention du grand public, en collaboration avec le journal Le Devoir et au cours des quatre mois qui ont pr�c�d� le Sommet, l�Observatoire a publi� un article hebdomadaire qui faisait le point sur un aspect ou l�autre de la r�alit� des jeunes d�aujourd�hui.

On peut se rendre compte de l�importance des travaux de recherche et se renseigner sur les travaux en cours en consultant le site de l�Observatoire Jeunes et Soci�t� au ou � l�adresse suivante :
Observatoire Jeunes et Soci�t�
2050, boulevard Ren�-L�vesque Ouest
Sainte-Foy (Qu�bec) G1V 2K8
T�l.: (418) 687-6400
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***** LA COUPE DU MONDE DE SKI ALPIN

M�lanie Turgeon, 23 ans, de Lac Beauport pr�s de Qu�bec, est la premi�re Qu�b�coise � remporter une �preuve de la Coupe du monde. Le 26 f�vrier dernier, � Innsbruck (Autriche), elle sortait victorieuse de l��preuve du Super G, devan�ant l�Autrichienne Renate Goetsch par 16 centi�mes de seconde. Cette victoire n��tait pas un simple coup de chance. Le lendemain, elle terminait deuxi�me, 36 centi�mes de seconde derri�re Renate Goetsch. Et elle terminait �galement deuxi�me l�ensemble de la saison 1999-2000 du Super G.
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***** LES PR�NOMS QU�B�COIS

Samuel de Champlain, le fondateur de Qu�bec, doit �tre bien content puisque son pr�nom, Samuel, a �t� donn� � 4,7 % des gar�ons n�s en 1999. Les noms des archanges Michel, Gabriel et Rapha�l se retrouvent aussi dans la liste des pr�noms les plus fr�quemment donn�s ces derni�res ann�es. Ces donn�es ont �t� consign�es dans une �tude du d�mographe Louis Duchesne de l�Institut de la statistique du Qu�bec, publi�e sous le titre Les Pr�noms, des plus rares aux plus courants au Qu�bec.

Les pr�noms anglo-saxons exercent un attrait consid�rable avec les Kevin, Tommy, Michael, Megane et Emy. Chez les gar�ons, le pr�nom le plus port� dans toute la population qu�b�coise est Michel, tout comme en France. Le d�mographe constate que St�phane a �t� le pr�nom le plus populaire de 1966 � 1970, suivi d��ric dans les ann�es 1970, puis de Jonathan et de Mathieu au d�but des ann�es 1980, et finalement de Maxime et Alexandre.

Le pr�nom f�minin le plus souvent attribu� en 1999 est Ariane, � 2,5 % des filles qu�b�coises. Les pr�noms les plus populaires des ann�es 1950 furent Nicole, Diane et Sylvie. Dans les ann�es 1960 et 1970, on retrace Nathalie, suivie d�Isabelle, puis de M�lanie. En 1980, c�est au tour de Julie puis de St�phanie. Dans les ann�es 1990, viennent successivement Catherine et Audrey puis, finalement, en 1998, Ariane qui conservera la t�te du palmar�s en 1999.
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***** L�ORDRE NATIONAL DU QU�BEC

Comme � chaque ann�e, l�Ordre national du Qu�bec a �t� d�cern� � quelque 25 personnalit�s qu�b�coises qui se sont illustr�es dans de nombreux domaines. La c�r�monie, pr�sid�e par le Premier ministre Lucien Bouchard, a eu lieu � Qu�bec, � l�H�tel du Parlement, le 25 mai 2000.

Marcelle Ferron, artiste peintre, Charles Taylor, philosophe, et Gilles Vigneault, po�te et chansonnier, ont �t� nomm�s Grands officiers de l�Ordre.

Louis Bernard, administrateur d��tat, Paul Cartier, chirurgien, Paul-Andr� Cr�peau, professeur de droit, Jean-H. Dussault, professeur de m�decine, Ronald Melzack, pionnier de la recherche sur la douleur, Hartland Molson, s�nateur, Gilles Pigeon, fondateur de la Facult� de m�decine de l�Universit� de Sherbrooke, Daniel J. Roy, expert en bio�thique et Richard Verreau, chanteur d�op�ra, ont �t� nomm�s Officiers de l�Ordre.

Denise Bombardier, journaliste, Jeanne d�Arc Bouchard, religieuse, Louis Dionne, chirurgien, Richard Garneau, journaliste, Germaine Huot, pionni�re de l�orthophonie et de l�audiologie, John Joseph Jonas, chercheur, Gilles Lamontagne, ex-lieutenant-gouverneur du Qu�bec, Monique Lecours, avicultrice et mara�ch�re, Gilles Le Sauteur, peintre, Cl�ment Marchand, �diteur, Julie Payette, astronaute, L�a Roback, syndicaliste et Ben Weider, expert en culture physique, ont �t� nomm�s Chevaliers de l�Ordre.