QU�BEC Info

PRINTEMPS-�T� 2004

Politique         �conomie Education  International  Soci�t� Culture

CULTURE

****NOUVEAUT�S EN LIBRAIRIE
(de janvier � avril 2004)

           LITT�RATURE

- Fran�ois Avard, Pour de vrai, Libre Expression
- Emmanuelle Brault, Le Tigre et le loup, Bor�al
- St�phane Dompierre, Un petit pas pour l�homme, Qu�bec Am�rique
- Marie Gagnon, Des �toiles jumelles, VLB
- Diane Lacombe, Sorcha de Mallaig, VLB
- Serge Lamothe, Les Baldwin, L�Instant m�me
- H�l�ne Monette, Il y a quelqu�un? Bor�al
- Michel Van Schendel, Choses nues de passage, L�Hexagone

           �TUDES, ESSAIS

- Brigitte Alepin, Ces riches qui ne paient pas d�imp�t, M�ridien
- Pierre Duchesne, Jacques Parizeau, tome 3, Le R�gent 1985-1995, Qu�bec Am�rique
- Na�m Kattan, La Parole et le lieu, HMH
- Robert L�vesque, Pr�s du centre, loin du bruit, Lux
- Jean Royer, Voyage en Mironie, Une vie litt�raire avec Gaston Miron, Fid�s


****LA LECTURE

...des livres et des revues

Les biblioth�ques publiques sont les institutions culturelles que la population fr�quente le plus ; pourtant, les statistiques sur la pratique de la lecture ne sont pas tr�s r�jouissantes.  L�Institut de la statistique publiait en d�but d�ann�e un document qui rapporte qu�au Qu�bec 38 % des femmes et 58 % des hommes ne lisent jamais un livre ; 40 % des femmes et 48 % des hommes ne lisent jamais une revue.

Une �tude du minist�re de la Culture et des Communications (MCC) fait une �valuation des effets de la Politique du livre et de la lecture de 1998 et r�partit ce ph�nom�ne du manque de lecture non seulement selon le sexe, mais �galement selon l��ge, la scolarit�, la r�gion, etc.  (Minist�re de la Culture et des Communications, Les pratiques de lecture des Qu�b�coises et des Qu�b�cois de 1989 � 1999.  Sur Internet:   (www.mcc.gouv.qc.ca).  La revue Survol de f�vrier 2004, pr�sente un r�sum� des principaux r�sultats de cette �tude.

...et celle des journaux


Une autre �tude publi�e dans Info Presse de mars 2004 �tablissait qu�au Qu�bec, de 1994 � 2002, la lecture des journaux a diminu� elle aussi.  La t�l�vision, avec notamment l�arriv�e des cha�nes d�information continue, et Internet en seraient en partie responsables.

Les livres

Pourtant, les salons du livre au Qu�bec sont nombreux et ils attirent de plus en plus de visiteurs.  Le Salon du livre de Qu�bec, qui a eu lieu � la mi-avril, a attir� 50 000 personnes, un record.  L��dition de livres progresse elle aussi : 2 757 titres en 1989, 3 775 en 1999 et pr�s de 5 000 en 2003.

Les biblioth�ques publiques

Les Actes du colloque tenu � la biblioth�que Gabrielle-Roy de Qu�bec, les 5 et 6 mai 2003, viennent d��tre publi�s sous la direction de Jean-Paul Baillargeon : Biblioth�ques publiques et transmission de la culture � l�or�e du XXIe si�cle (Les �ditions de l�IQRC).  Dix-sept chercheurs et intervenants du milieu des biblioth�ques publiques y font le point sur le r�le et l��tat des biblioth�ques publiques au Qu�bec.

Montr�al, capitale mondiale du livre 2005

Apr�s Madrid en 2001, puis Alexandrie en 2002, New Delhi en 2003 et Anvers en 2004, c�est Montr�al que l�UNESCO a choisie pour �tre la capitale mondiale du livre en 2005, l�ann�e m�me o� la Grande Biblioth�que nationale du Qu�bec doit ouvrir ses portes � Montr�al.


****LA MUSIQUE

L�Orchestre symphonique de Montr�al


Depuis le d�part du chef Charles Dutoit en avril 2002, l�Orchestre symphonique de Montr�al (OSM) fait appel � des chefs invit�s ; Jacques Lacombe est son " premier chef invit� ".  Le 2 mars 2004, on annon�ait la nomination du nouveau directeur musical de l�OSM, Kent Nagano.  Son engagement couvre la p�riode 2006-2012.  Jusqu�en 2006, il reste directeur musical du Deutches Symphonie-Orchester de Berlin et apr�s 2006, il demeurera chef d�orchestre de l�Op�ra de Los Angeles, de l�Op�ra d��tat de Bavi�re � Munich et de l�orchestre de Berkeley (Californie) o� il est n�.  Il assumera donc ses pleines fonctions � partir de l��t� 2006.  Pour les deux prochaines saisons, Kent Nagano sera conseiller musical et viendra � l�occasion diriger l�orchestre.

Jacques Lacombe, premier chef invit�

Au cours des deux prochaines saisons (2004-2005 et 2005-2006), Jacques Lacombe, directeur musical des Grands Ballets canadiens, demeurera " premier chef invit� " de l�OSM.  Ce jeune chef, d�j� tr�s appr�ci� en Europe et en Am�rique, a r�alis� un coup de ma�tre en janvier 2004.  Invit� � remplacer le chef d�orchestre qui devait diriger Werther au Metropolitan Opera de New York, c�est de m�moire qu�il dirige l�op�ra, sans recourir � la partition.  Le public l�ovationne et les musiciens de l�orchestre l�applaudissent; quant aux maisons d�op�ra, nul doute qu�elles prennent bonne note de l�exploit.

Le Nouvel Ensemble moderne a 15 ans

Le Nouvel Ensemble moderne (NEM) se consacre exclusivement � la musique d�aujourd�hui (musique �lectronique, musique actuelle, musique contemporaine).  Fond� par Lorraine Vaillancourt en 1989, il s�est rapidement acquis une r�putation mondiale.  Le NEM est un orchestre de 15 musiciens qui, plus souvent qu�autrement, cr�e des �uvres musicales de compositeurs actuels ; il commande r�guli�rement des �uvres � des jeunes compositeurs.  Les compositeurs, musiciens et amateurs de musique contemporaine de tous les continents appr�cient cet ensemble dont la qualit� professionnelle est sans �gale.  La directrice Lorraine Vaillancourt disait que le NEM consacrait pratiquement une heure de r�p�tition pour chaque minute de musique.  Son souhait, pour ce quinzi�me anniversaire, est d�avoir au plus t�t pignon sur rue, c�est-�-dire un lieu permanent consacr� � la musique d�aujourd�hui.


****LE CIN�MA QU�B�COIS

Des films prim�s

Les films qu�b�cois de 2003 continuent d�accumuler les honneurs.  Le 29 f�vrier 2004, Denis Arcand a obtenu � Hollywood l�Oscar du meilleur film en langue �trang�re pour Les Invasions barbares.  Le 14 f�vrier, au Festival du film de Berlin, Robert Lepage a re�u le prix de la F�d�ration internationale de la presse cin�matographique (FIPRESCI) pour La Face cach�e de la Lune et Mich�le Lemieux, l�Ours de cristal pour son court m�trage pour enfants Nuit d�orage.  Le 1er mai, � la soir�e des Prix G�nie pour les films canadiens � Toronto, Les Invasions barbares ont r�colt� six prix : le prix du meilleur film et 5 autres pour le sc�nario, la r�alisation, l�interpr�tation masculine (R�my Girard) et les meilleurs r�les de soutien masculin (St�phane Rousseau) et f�minin (Marie-Jos�e Croze).  De plus, le prix du meilleur sc�nario adapt� a �t� remis � Robert Lepage pour La Face cach�e de la Lune, le prix Claude-Jutra pour un premier film a �t� attribu� � S�bastien Rose pour Comment ma m�re accoucha de moi durant sa m�nopause, la Bobine d�or pour le plus grand nombre d�entr�es enregistr�es par un film canadien en 2003 est all�e � S�raphin � Un homme et son p�ch� de Charles Binam�, le prix des meilleures images a �t� remport� par Allen Smith pour La Grande S�duction de Jean-Fran�ois Pouliot ; enfin, le prix du meilleur court m�trage dramatique a �t� d�cern� � Christiane Ciupka et Jean-Fran�ois Rivard pour No�l Blank

Nouveaut�s en salle

 Fin janvier 2004, Je n�aime que toi de Claude Fournier.
 Mi-f�vrier, Dans l��il du chat de Rudy Barrichello.
 Mi-mars, Le Dernier Tunnel  d��rik Canuel.
 D�but avril, Dans une galaxie pr�s de chez vous de Claude Desrosiers,
 D�but avril, La Peau blanche de Daniel Roby,
 D�but avril, L�Esp�rance de Stefan Pleszynski  
 Fin avril, L�Incomparable Mademoiselle C.  de Richard Ciupka.
 Fin avril, Monica la mitraille de Pierre Houle.


****LE CIRQUE

Un am�nagement favorable � l�environnement

La Cit� des arts du cirque, TOHU, se d�veloppe depuis quelques ann�es, � Montr�al, sur un site qui a longtemps �t� une carri�re � ciel ouvert, la carri�re Miron, o� l�on extrayait de la pierre et du gravier.  De 1968 � 2000, l�immense fosse a �t� utilis�e comme site d�enfouissement des ordures m�nag�res.  Cette masse de d�chets biod�gradables produit des gaz inflammables compos�s � 50 % de m�thane, un gaz vingt fois plus nocif que le gaz carbonique pour la couche d�ozone.

La fosse maintenant combl�e a fait place � un immense quadrilat�re o� un parc est am�nag�.  Une partie de ce parc est r�serv�e � TOHU, la Cit� des arts du cirque.  Et pour tirer profit des gaz produits dans ses profondeurs tout en palliant la nocivit� du m�thane, on a y install� une centrale �lectrique, la Centrale Gazmont, filiale de la soci�t� Biothermica.  Plongeant � 170 m sous la surface, 365 puits captent les biogaz qui sont ensuite br�l�s pour produire de l��lectricit�.  La centrale ne rejette dans l�atmosph�re que de la vapeur d�eau et du gaz carbonique ; elle alimente en �nergie les b�timents de la Cit� des arts du cirque.

Plusieurs autres �l�ments font de ce site un mod�le environnemental.  Par exemple, le parc et le chapiteau utilisent diff�rents mat�riaux recycl�s et un am�nagement permet la r�cup�ration de l�eau de pluie.  On s�attend � ce que le Chapiteau des arts du cirque devienne le premier b�timent � �tre certifi�   " Or Leed " (Leadership in Energy and Environmental Design).

Chapiteau et mus�e


La Cit� des arts du cirque comprend d�j� les quartiers g�n�raux du Cirque du Soleil.  L��cole nationale du cirque de Montr�al est en construction et une troisi�me composante, le Chapiteau des arts du cirque, sera inaugur� en septembre 2004.  Ce chapiteau fixe de 42 m de diam�tre pourra accueillir 840 spectateurs.  On y pr�sentera chaque ann�e de 10 � 12 spectacles o� se produiront non seulement le Cirque du Soleil mais �galement les autres cirques du Qu�bec et des cirques �trangers, surtout europ�ens.  Le Chapiteau des arts du cirque comprend aussi le pavillon d�accueil de la Cit� des arts du Cirque et une salle d�exposition.  Celle-ci permettra la mise en valeur des multiples facettes de l�histoire du cirque illustr�es gr�ce au Fonds Jakob-William confi� � la Cit� des arts du cirque ; il s�agit de la plus importante collection priv�e d��uvres et de documents touchant les arts du cirque.  Les expositions qui les utiliseront pourront ensuite �tre pr�sent�es dans d�autres villes et d�autres pays.  La partie documentaire du Fonds sera log�e � l��cole nationale du cirque et servira � l�enseignement et � la recherche. 

L�histoire du Cirque du Soleil

Au Qu�bec, le d�veloppement du cirque a commenc� avec le Cirque du Soleil.  Un livre vient d�y �tre consacr� : Jean Beaunoyer, Dans les coulisses du Cirque du Soleil, �ditions Qu�bec Am�rique.  Au m�me moment, la revue am�ricaine Forbes  r�v�lait que Guy Lalibert�, fondateur et pr�sident du Cirque du Soleil, doit d�sormais �tre compt� au nombre des milliardaires de ce monde; sa fortune est �valu�e en effet � un peu plus d�un milliard de dollars �.am�ricains, sans aucun doute. 


****LE PATRIMOINE RELIGIEUX

Cr��e en 1995, la Fondation du patrimoine religieux du Qu�bec est une soci�t� priv�e � but non lucratif.  D�s sa cr�ation, elle a entrepris de r�pertorier pr�s de 3 000 lieux de culte de diff�rentes traditions religieuses sur tout le territoire qu�b�cois.  Trente-huit jeunes dipl�m�s en architecture, en histoire, en histoire de l�art et en urbanisme ont contribu� � la confection de cet inventaire imposant.

La constitution du r�pertoire �tant termin�e, la Fondation entreprend de documenter et d��valuer des b�timents religieux construits avant 1945.  Au lancement de ces travaux � Montr�al, le 2 avril, le directeur de la Fondation, Jocelyn Groulx, a pr�cis� qu�ils serviront "� identifier les priorit�s d�intervention et � distribuer les subventions pour aider � la restauration des lieux de culte".

Pour la premi�re phase, la Fondation a b�n�fici� de l�apport financier du Fonds Jeunesse Qu�bec.  Pour l��tude de la valeur patrimoniale, elle re�oit toujours l�aide du Fonds Jeunesse � laquelle s�ajoute une contribution du minist�re de la Culture et des Communications (MCC).  Les subventions servent � embaucher et � former de jeunes professionnels qui b�n�ficieront ainsi d�une exp�rience de travail sur le terrain.

"L��valuation patrimoniale", au dire de Fernand L�vesque, Directeur du patrimoine au MCC, "va se concentrer sur l�anciennet�, l�historicit�, la valeur artistique et architecturale des lieux �tudi�s", ce qui fait que le Qu�bec va "constituer un outil de connaissance unique au Canada"  et peu commun � l��chelle mondiale.

Ce sont mille projets environ qui ont �t� mis en chantier depuis la cr�ation de la Fondation ; d�envergures diverses, ils touchent toutes les r�gions du Qu�bec.  � la constitution du r�pertoire s�ajoute maintenant l��tude scientifique de cet h�ritage laiss� par le pass� religieux qu�b�cois.


****IN MEMORIAM

Guido Molinari (1933-2004)

D�c�d� � Montr�al le 21 f�vrier 2004, Guido Molinari y �tait n� en 1933.  Il est reconnu depuis les ann�es 60 comme l�un des grands ma�tres de la peinture abstraite.  Ses oeuvres sont pr�sentes dans les mus�es d�art contemporain au Qu�bec, au Canada, en Europe et aux �tats-Unis : d�s 1963, le MOMA acqu�rait une de ses �uvres et le Guggenheim faisait de m�me en 1964.  Un quatuor � cordes de Montr�al, le Quatuor Molinari, d�di� � la musique contemporaine, porte son nom depuis sa fondation en 1997.  Un livre vient de lui �tre consacr� : Camille de Singly, Guido Molinari, peintre moderniste canadien (L�Harmattan, 2004).

Mimi d�Est�e (1908-2004)
D�c�d�e le 8 mars 2004, Mimi d�Est�e �tait n�e en Bretagne ; elle vivait � Montr�al depuis l��ge de 5 ans.  Elle fut une pionni�re du th��tre qu�b�cois, d�abord � la sc�ne, ensuite � la radio et enfin � la t�l�vision o� sa derni�re apparition remonte � 1990.  Au cin�ma, elle a particip� � plusieurs films qu�b�cois et � deux films am�ricains : Whispering City et Agn�s de Dieu.  En 1994, elle jouait une derni�re fois dans Mouvements du d�sir de L�a Pool 

Paul Berval (1924-2004)
Paul Berval est d�c�d� � Montr�al le 25 f�vrier 2004.  Il a jou� au th��tre, � la radio, � la t�l�vision et au cin�ma.  Capable de prestations dramatiques fort remarquables, c�est pourtant dans des r�les comiques qu�il a �t� le plus populaire, dans les cabarets, au Th��tre des Vari�t�s et � la t�l�vision, � titre d�animateur ou de com�dien.

Guy Provost (1925-2004)

Guy Provost est d�c�d� � Montr�al le 10 f�vrier 2004.  Il fut membre du groupe  des Compagnons de Saint-Laurent fond� par le p�re �mile Legault.  Il a ensuite jou� sept ans � Paris, notamment au Th��tre National Populaire dirig� par Jean Vilar.  � Radio-Canada, il participa � de nombreux t�l�romans et � quelque quatre-vingts t�l�th��tres.  On le vit r�guli�rement au th��tre aussi o� il a tenu plusieurs grands r�les.