No 2 - Septembre 2008

Actualité en bref

PolitiqueHaut de page

Les garderies : accélération des implantations

Québec est forcé de réviser ses plans en créant 20 000 nouvelles places en service de garde d’ici 2010 au lieu de 2012. Cela est justifié par le nombre élevé de naissances enregistrées au Québec au cours des dernières années. Il s’agit d’un investissement de 235 millions $ pour des places à contribution réduite (7 $ par enfant par jour à la charge des parents). Le Québec comptera 220 000 places dans les garderies en 2010. Tous les besoins ne seront toutefois pas comblés puisqu’on estime qu’entre 20 et 30 000 places manqueront encore pour répondre aux besoins. Ce programme de service de garde a été établi afin de favoriser la conciliation travail-famille.

La méthode Toyota appliquée dans le secteur de la santé

Le système de santé québécois est confronté au vieillissement de la population et à une pénurie de ressources. Le nouveau titulaire de la santé, le Dr Yves Bolduc, a l’intention d’appliquer les méthodes de gestion de Toyota à certains éléments du système de santé. Il a déjà supervisé, avec succès, un projet pilote dans un centre de santé du nord du Québec avant d’assumer ses fonctions actuelles. Les principes de base de cette méthode ont aussi été mis en œuvre dans certains hôpitaux américains. La méthode Toyota repose sur deux concepts de base : le respect des gens et l’amélioration continue. Les gens sur le terrain sont mis à contribution pour trouver des solutions afin d’éliminer les délais et les processus inutiles. Cette méthode soulève des réticences. Certains craignent en effet que son utilisation ouvre la voie à la privatisation du système de santé.

Les libéraux ont toujours la faveur de l’électorat

Selon un sondage réalisé par la maison CROP pour le compte du quotidien La Presse, si des élections s’étaient tenues au Québec entre le 14 et le 24 août, le Parti libéral (PLQ) dirigé par Jean Charest aurait formé un gouvernement majoritaire avec 42 % des voix contre 32 % pour le Parti québécois (PQ) et 17 % pour l’Action démocratique du Québec (ADQ). Chez l’électorat francophone, les libéraux font pratiquement aussi bien (35 %) que les péquistes (38 %). En outre, le taux de satisfaction de la population envers le gouvernement Charest atteint un record de 61 %. Interrogés sur leur choix de meilleur premier ministre, les Québécois préfèrent Jean Charest (39 %) à Pauline Marois (30 %) et à Mario Dumont (14 %). Bref, on observe une avance presque insurmontable du PLQ sur le PQ et la déconfiture de l’ADQ, l’opposition officielle.

Controverse autour du départ du ministre Philippe Couillard

À peine deux mois après avoir quitté ses fonctions de ministre de la Santé au Québec, Philippe Couillard a confirmé son passage au privé à titre de conseiller stratégique du Fonds Persistence Capital Partners, le premier fonds d’investissement privé en santé au Canada, avec entrée en fonction le 1er octobre. Il se verra confier la responsabilité des rencontres avec les investisseurs potentiels et de l’identification des cibles d’investissements du Fonds. Cette annonce a soulevé des questions d’ordre éthique. Peu de temps avant de démissionner, il a participé en Conseil des ministres à l’adoption de deux décrets favorisant son futur employeur. Il n’en fallait pas davantage pour qu’on l’accuse d’avoir manqué de jugement et de s’être placé dans une situation potentielle de conflits d’intérêts. Comme ancien titulaire d’une charge publique, il est tenu de respecter la Directive concernant la cessation d’exercice de certaines fonctions au sein de l’État ainsi que la loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme. Avant de quitter son poste ministériel, il s’était assuré auprès du Conseil exécutif - le ministère du premier ministre - d’être conforme à ces dispositions. Après enquête, on lui avait donné le feu vert pour lui permettre d’effectuer son passage de la vie publique au secteur privé. La controverse semble bien loin d’être terminée.

Bannir la malbouffe dans les hôpitaux

Le ministre de la santé et des services sociaux projette d’adopter une politique-cadre sur l’alimentation dans les établissements de santé. Calquée sur celle annoncée l’an dernier dans les établissements scolaires, cette politique se voudrait incitative, donc non contraignante. Le ministre Bolduc attend un rapport de la Direction de la santé publique sur le sujet, qui doit être déposé cet automne, avant de la mettre en œuvre.

L’Assemblée perd son président

Michel Bissonnet a occupé le poste de président de l’Assemblée nationale depuis 2003. Il quitte ses fonctions pour retourner à la politique municipale où il tentera de se faire élire comme maire de l’arrondissement montréalais de Saint-Léonard. C’est un retour aux sources puisqu’il a été maire de cette municipalité de 1978 à son élection comme député en 1981. Il a siégé sans interruption à l’Assemblée nationale en se faisant réélire à sept reprises. Tous les partis politiques ont tenu à lui rendre hommage.


ÉconomieHaut de page

Bombardier lance la Série C

Après des années d’hésitation, Bombardier à profiter du Salon de Farnborough de juillet dernier pour annoncer le lancement de la Série C, des avions commerciaux de 110 à 130 places, plus économiques, moins énergivores et moins polluants. L’assemblage final sera réalisé à Mirabel, dans la région de Montréal. La ville états-unienne de Kansas City était sur les rangs mais les concessions du syndicat des machinistes de Bombardier semblent avoir fait pencher la balance en faveur de Mirabel. On parle de 3500 emplois directs et bien rémunérés sur une période de 20 ans dans les diverses installations de la compagnie au Québec. Plusieurs portions de l’appareil seront fabriquées en Irlande du Nord, en Chine et aux États-Unis. Le programme de lancement, au coût de 2,5 milliards $, sera financé pour un tiers par Bombardier, pour un autre tiers par des aides gouvernementales et pour un dernier tiers par les fournisseurs de l’avionneur québécois. Les aides gouvernementales proviennent du Québec (117 millions $), du Canada (350 millions $) et du Royaume-Uni (310 millions $). Il ne s’agit pas de subventions mais de prêts remboursables sur les appareils vendus. La construction de l’usine d’assemblage de Mirabel débutera à la fin de 2009 et les premiers appareils devraient entrer en service en 2013. Selon Bombardier, il s’agit d’un marché de 6300 avions sur 20 ans dont elle espère bien prendre la moitié. La valeur approximative de chaque appareil est de 47 millions $. Le lancement de ce programme présente des risques mais on estime qu’il s’agit de risques modérés. Le carnet de commandes est encore peu garni mais des informations circulent à l’effet que d’autres transporteurs seraient sur le point de placer des commandes. En lançant ce programme, Bombardier vient de prendre une longueur d’avance sur ses principaux concurrents. C’est le début d’un nouveau chapitre pour sa division aéronautique après un passage à vide il y a quelques années.

L’aéronautique : d’autres investissements à venir

Bien que l’annonce du lancement de la Série C de Bombardier ait été l’une des plus importantes du Salon de Farnborough, d’autres compagnies québécoises ont aussi tiré leur épingle du jeu. Le fabricant de simulateurs de vols CAE a annoncé la signature de cinq contrats d’une valeur de 128 millions $. Héroux-Devtek a décroché un important contrat avec l’avionneur brésilien Embraer pour la fourniture de tous les trains d’atterrissage des nouveaux avions d’affaires Legacy 450 et Legacy 500. Elle a aussi paraphé une lettre d’entente de 57 millions $ avec Bell Helicopter Textron pour la fabrication de différentes pièces du nouveau modèle, le Bell 429, également construit au Québec, pour lequel la compagnie a déjà engrangé 330 commandes. La filiale québécoise de LISI Aerospace, spécialisée dans la fabrication de pièces pour l’aéronautique, compte augmenter sa capacité de production et créer 150 emplois au cours des quatre prochaines années. Il en est de même du fabricant de pièces en alliage de titane RTI Claro qui parle pour sa part de la création d’une cinquantaine de nouveaux emplois.

La formation en aéronautique

En 2007, l’industrie aérospatiale québécoise employait 45 000 personnes, dont 40 % travaillaient comme ouvriers spécialisés. Les maisons d’enseignement membres du Comité sectoriel de la main-d’œuvre en aérospatiale (CAMAQ www.camaq.org ) en forment environ 1500 chaque année. Avec le lancement des avions de la Série C, elles s’estiment capables d’accroître leur capacité et de fournir une offre de formation en adéquation avec la demande. Dans certains cas, comme à l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal (ÉMAM) ou à l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA), les taux de placement des étudiants frôlent les 100 %.

Un immense chantier hydroélectrique

Hydro-Québec prévoit démarrer le chantier de la rivière Romaine, sur la Côte-Nord, en 2009. Il s’agit de la construction, au coût de 7 milliards $, de quatre centrales pouvant produire 1550 mégawatts. Quelque 2000 emplois seront créés en moyenne pendant chacune des onze années des travaux. Des dispositions ont été prises pour que les communautés autochtones locales puissent aussi en bénéficier. Une entente a été signée en juillet avec la communauté innue de Nutashkuan.

Implantation d’une usine de traitement de silicium à Bécancour

L’entreprise norvégienne REC a choisi le site de Bécancour pour l’implantation, au coût de 1,2 milliard $, d’une usine de polysilicium, un composant de base des panneaux solaires. Cette usine produira 13 000 tonnes de silicium polycristallin, soit près du tiers de la production mondiale. La construction devrait démarrer en 2010 et la production en 2012. On prévoit l’engagement de 1250 travailleurs pendant la phase de construction et 300 emplois lors de l’ouverture de l’usine. Bécancour était en compétition avec une centaine d’autres sites disséminés dans une quinzaine de pays. Le facteur qui a fait pencher la balance est le prix et la stabilité de l’approvisionnement en électricité. Considérant les retombées économiques et les effets structurants du projet, le gouvernement du Québec s’est engagé à leur octroyer le tarif industriel (tarif L) pendant 20 ans. Ce projet est perçu comme le premier jalon d’une grappe industrielle de l’énergie solaire au Québec.

Rénovation de la centrale Gentilly-2

Hydro-Québec a fait connaître sa décision de procéder à la rénovation de la centrale nucléaire Gentilly-2 afin de lui donner une deuxième vie. Mis en service en 1983, le réacteur de type CANDU a connu une usure prématurée. Les travaux de réfection seront entrepris en 2011 au coût de 1,9 milliard $ et s’étireront sur 20 mois. Une fois remise à niveau, la centrale devrait être en activité jusqu’en 2035. D’une puissance de 675 mégawatts, Gentilly-2 emploie 800 personnes et fournit 3 % de la production totale d’Hydro-Québec à un coût de revient inférieur à celui produit par l’éolien ou une centrale hydroélectrique. Si la décision d’Hydro-Québec réjouit les autorités municipales de Bécancour, où la centrale est érigée, et la Fédération des travailleurs du Québec, elle soulève toutefois la colère des groupes environnementaux qui promettent de se mobiliser pour faire avorter le projet.

Forages pétroliers prometteurs en Gaspésie

En 2006, la firme québécoise Pétrolia a annoncé la première découverte de pétrole commercialement rentable au Québec à son puits Haldimand I, situé en Gaspésie. Les premiers pompages avaient donné une cinquantaine de barils par jour. Cette fois, Pétrolia s’associe avec Junex et Gastem pour entreprendre d’autres forages et des relevés sismiques afin d’évaluer la capacité de production du champ découvert. Par ailleurs, en partenariat avec une société non identifiée, Pétrolia investira 20 millions $ au cours des cinq prochaines années dans l’exploration et le développement de la propriété pétrolifère Bourque, au nord-ouest de Gaspé. À l’échéance, la compagnie a confiance de produire 5 % du pétrole consommé au Québec.

Des contrats pour SNC-Lavalin

Cette firme d’ingénierie de Montréal vient de décrocher un contrat de 289 millions $ pour la construction de deux nouvelles stations de compression de gaz naturel et d’interconnexion en France. Par ailleurs, en partenariat avec une entreprise sud-africaine, elle s’est aussi vu attribuer un contrat de 253 millions $ pour fournir les services d’ingénierie, d’approvisionnement et de gestion de la centrale nucléaire de Koeberg, en Afrique du Sud.

Oléoduc Québec et Montréal

La Commission de protection du territoire agricole donne le feu vert à la pétrolière Ultramar pour la construction, d’ici cinq ans, d’un oléoduc de 238 km reliant sa raffinerie de Lévis, près de Québec, au terminal de Montréal-Est. Ce projet, évalué à 275 millions $, soulève toutefois la colère des agriculteurs.

L’industrie du divertissement numérique

Le producteur de jeux vidéo Ubisoft fait l’acquisition du studio d’effets spéciaux Hybride Technologies. Les deux entreprises ont leur siège social à Montréal. Il s’agit d’une alliance unique dans le monde numérique qui permettra de créer l’un des meilleurs studios d’animation 3D de l’industrie du divertissement. Fondée il y a 15 ans, Hybride emploie 80 personnes qui se joindront aux 1800 employés d’Ubisoft. Il n’y aura pas de compressions d’effectifs puisque Ubisoft a annoncé l’an dernier un plan de croissance prévoyant l’embauche de 1000 personnes d’ici 2013. L’expertise d’Hybride Technologies a été mise à contribution dans la production des films 300, Sin City et dans la série Spy Kids.

Expansion de Van Houtte

Le distributeur de café montréalais compte accélérer son déploiement en Amérique du Nord. Il domine déjà le marché canadien en accaparant 50 % des services de café. Aux États-Unis, il se classe au deuxième rang mais n’occupe qu’une modeste part du marché de 3 %. Van Houtte sert trois millions de tasses de café par jour dans 80 000 établissements au Canada et aux États-Unis. Il gère aussi des magasins de détail au Québec et en Ontario.

Le transport maritime : le virage tarde à venir

Le fleuve Saint-Laurent pourrait constituer une formidable voie pour le transport des marchandises. À titre de comparaison, un navire de 25 000 tonneaux équivaut à 900 poids lourds et émet dix fois moins de CO2 par tonne transportée qu’un camion. On imagine aisément ce que représenterait la diminution du camionnage pour la sécurité et l’état des routes. Afin d’encourager les entreprises à utiliser le transport maritime ou ferroviaire, Québec a lancé deux programmes d’aide totalisant 80 millions $. Les entreprises continuent toutefois à bouder ces programmes car le transport des marchandises revient toujours moins cher par camion. C’est que depuis les années 1990, le gouvernement fédéral fait payer aux armateurs les services qu’il leur rend sur le fleuve. Cette situation pourrait bientôt changer avec l’élimination de ces frais comme le suggère un rapport récent du Sénat.

Ralentissement économique au Québec

Au cours du premier trimestre 2008, le PIB s’est replié de 0,8 %. Ce changement est attribué à la contraction de la demande intérieure. Pour l’année en cours, une croissance se situant entre 0,6 % et 1 % est prévue. Ce ralentissement de la croissance exercera des pressions sur les finances publiques qui passeront d’un surplus avant transferts de 1,1 milliard $ au cours de l’exercice 2007-2008 à un déficit de 628 millions $. On prévoit que le PIB rebondira entre 2,1 et 2,3 % en 2009 sous l’impulsion d’une reprise de l’économie états-unienne.

La création d’emplois au Québec

Selon le Mouvement Desjardins, il s’est créé 54 200 emplois au Québec au cours du premier semestre 2008 comparativement à 78 600 au cours de la même période l’an dernier. Si certaines régions s’en tirent bien d’autres souffrent toujours du dollar fort et de la concurrence étrangère. Depuis un an le Québec a perdu 12 000 emplois manufacturiers. Entre 2000 et 2007, environ 2600 PME manufacturières ont disparu, soit une sur six. Le secteur des services ne permet pas toujours de compenser ce recul.

L’Institut national d’optique (INO)

L’INO (www.ino.ca) est l’un des plus importants centre de recherche en optique et photonique au monde. Sa mission consiste à développer des technologies pour les PME et les grandes entreprises. Il dispose d’une équipe de 230 chercheurs qui exécutent quelque 200 contrats de recherche chaque année pour les entreprises privées. Son budget de 32 millions $ est financé pour les deux tiers par les contrats privés et pour un tiers par les aides gouvernementales. D’ici 2011, l’Institut a comme objectifs de maintenir sa croissance annuelle à 20 % et d’embaucher 200 chercheurs.

Le sirop d’érable, un produit de luxe

En raison des conditions météorologiques défavorables du printemps dernier, les 7500 acériculteurs n’ont atteint que les deux tiers du quota de production fixé à 92 millions de livres. C’est l’une des pires récoltes depuis des années. Les stocks ont tous été écoulés. Si bien que le prix du précieux liquide a monté en flèche. Malgré la hausse des prix, la demande mondiale ne cesse de croître. Pour faire face à la demande, la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (www.siropderable.ca/accueil.aspx ) a décidé d’accroître les quotas de production pour atteindre 102 millions de livres le printemps prochain. Si Dame nature le veut bien !

Le métro de Montréal en appel d’offres

Début août, la Société de transport de Montréal (STM) a lancé un appel d’offres public international pour la construction de 342 voitures, en remplacement des modèles MR-63 en circulation depuis 1967. À ce jour, seules Bombardier et Alstom ont manifesté de l’intérêt pour ce contrat évalué à 1,2 milliard $. L’obtention du contrat est toutefois conditionnelle à un contenu canadien minimum de 60 %. La livraison des voitures devrait s’échelonner de novembre 2011 à octobre 2014. Notons que la ville de Montréal et la STM se sont donné pour objectif d’accroître l’achalandage de 8 % d’ici cinq ans et de 26 % d’ici 2021.

Minerai de fer vendu à l’Arabie Saoudite

La firme Millennium a signé une lettre d’intention avec le groupe de sociétés Al-Tuwairqi pour la vente de la presque totalité du minerai de fer produit dans la région de Schefferville, dans le grand nord québécois. Les revenus de cette vente, au montant de 4,9 milliards $ sur dix ans, seront affectés en grande partie à un autre projet majeur, soit l’extraction, la concentration et l’acheminement par pipeline du minerai de fer en provenance d’un autre site (Kémag), près de Schefferville.

Dubaï acquiert des intérêts dans le Cirque du Soleil

Guy Laliberté, fondateur et propriétaire du Cirque du Soleil, cède 20 % de ses actions à deux fonds de Dubaï. Il reste aux commandes de son empire du divertissement et compte maintenir en place son équipe de direction. Le premier objectif de cette transaction est de permettre au Cirque de poursuivre son développement à long terme en mettant à contribution l’expertise de nouveaux partenaires. On veut se désengager des infrastructures locales pour miser davantage sur le volet créativité. Le centre de création de Montréal devrait voir son mandat élargi. Le second objectif de la transaction, reconnu par Guy Laliberté, a pour but de diversifier sa fortune personnelle.

Mises à pied chez Bell

Fin juillet, BCE a annoncé le départ d’environ 2500 cadres de sa filiale Bell Canada. Ces départs représentent 6 % de l’effectif total de l’entreprise et 15 % du nombre de cadres. La compagnie justifie cette cure d’amaigrissement par son souci de livrer une concurrence plus efficace et de se rapprocher du client. Cela devrait générer des économies annualisées de 300 millions $.

Fermeture d’usine et mises à pied

L’usine de laminage d’aluminium Aleris de Trois-Rivières ferme ses portes. C’est l’un des employeurs les plus importants de la ville avec ses 450 travailleurs. Pour justifier sa décision, la compagnie, dont le siège social est basé en Ohio aux États-Unis, a blâmé les « dommages permanents et irréparables » subis à la suite du conflit de travail avec ses employés. Les tentatives de médiation se sont butées à une fin de non-recevoir jusqu’à présent.


SociétéHaut de page

Le choc démographique

Une étude rendue publique par le Mouvement Desjardins (www.desjardins.com) sonne l’alarme. À compter de 2013, donc dans à peine cinq ans, le Québec aura du mal à trouver la main-d’œuvre requise en raison des départs massifs à la retraite des baby-boomers et du nombre insuffisant de jeunes pour prendre le relais. La fécondité et l’immigration ne pourront compenser ce déficit démographique. Certes, avec des mesures incitatives, telles que les services de garde et les congés parentaux, le taux de fécondité est passé de 1,5 à 1,7 enfant par femme ce qui est encore loin des 2,1 requis pour renouveler la population. En matière d’immigration, les calculs des démographes de Statistique Canada montrent qu’il faudrait que le Québec accueille 300 000 immigrants par année pour maintenir le bassin de main-d’œuvre. Or, il est loin du compte d’autant plus qu’il peine à retenir les 45 000 immigrants reçus annuellement. D’autres solutions sont proposées dans l’étude notamment d’encourager les travailleurs à demeurer actifs plus longtemps, d’intégrer les quelque 400 000 personnes sans emploi mais aptes et disponibles au travail, de faciliter l’accès au travail de travailleurs atypiques, etc. Si la rareté des travailleurs favorisent l’emploi des jeunes et le plein emploi, elle risque aussi de contribuer à la hausse des salaires et, partant, d’aggraver la situation du secteur manufacturier exportateur. Bref, le temps presse si l’on veut éviter que se creuse l’écart entre le Québec et ses voisins.

Le Québec, un milieu de vie sécuritaire

Le Québec a connu une baisse de criminalité de 10 % en 2007. Par ailleurs, il a enregistré son taux d’homicide le plus faible en plus de 40 ans, avec 1,2 victime par 100 000 habitants. Enfin, selon une étude récente de Statistique Canada portant sur les 12 plus grandes régions métropolitaines au pays, c’est dans la ville de Québec que les gens se sentent le plus en sécurité. Cela n’a rien d’étonnant. Avec une population d’environ 700 000 habitants, la grande région de Québec n’a déclaré aucun meurtre en 2007.

Les immigrants reçus en 2007

En 2007, le Québec a accueilli 45 200 immigrants, soit en-deçà de l’objectif visé de 48 000 admissions. Le Maroc vient en tête comme pays d’origine (3600) devant la France (3470) et l’Algérie (3400). D’autres pays figurent en bonne place comme pourvoyeurs d’immigrants : la Colombie, la Chine, la Roumanie, le Liban et le Mexique. Quelque 60 % des immigrants reçus avaient une connaissance du français au moment de l’admission et autant relevaient de l’immigration dite économique. La région de Montréal continue à exercer une forte attraction en accueillant plus de 80 % des nouveaux venus comparativement à 4 % pour la région de Québec.

Émeutes à Montréal-Nord

En procédant à une arrestation, un agent de police a ouvert le feu sur trois jeunes, tuant l’un d’eux et blessant les deux autres. Bavure policière ou légitime défense ? Une enquête a été confiée à la Sûreté du Québec afin de faire la lumière sur les circonstances ayant conduit au décès du jeune homme. Le lendemain de cet incident, le 10 août, une manifestation pacifique a dégénéré en émeute. Carcasses de voitures calcinées, débris de vitres, commerces pillés, vitrines saccagées, coups de feu… ont causé tout un émoi dans le quartier concerné. Au banc des accusés, la pauvreté, le décrochage scolaire, la délinquance juvénile, les gangs de rue mais, surtout, les relations tendues entre les jeunes, issus pour la plupart des communautés visibles, et les corps policiers. On se serait cru dans les banlieues parisiennes. D’aucuns demandent une enquête indépendante et de la confier à un civil. D’autres recommandent de serrer les critères d’immigration et de réviser les politiques d’intégration.


CultureHaut de page

Les coupes fédérales : colère dans les milieux culturels

Depuis le 1er avril, le gouvernement fédéral de Stephen Harper a aboli en catimini une quinzaine de programmes culturels. Ces coupes, qui totalisent 45 millions $, affectent les tournées d’artistes et de troupes à l’étranger, la diffusion de la culture sur Internet et la formation des professionnels. Le Québec se trouve particulièrement touché par le premier volet puisque, selon une compilation du gouvernement du Québec, 49 % des bénéficiaires du programme ProArt d’aide aux tournées internationales seraient québécois. Le gouvernement fédéral invoque des raisons de saine gestion des fonds publics mais sans convaincre. Le Conference Board du Canada, une organisation du monde des affaires, a publié dernièrement un rapport qui souligne l’importance sociale et économique de la culture. La grogne gagne du terrain dans les milieux culturels qui se promettent d’organiser la riposte. Deux organismes, Culture Montréal et la Conférence canadienne des arts, agissent comme fer de lance de la mobilisation. Les interventions dans les médias d’information et les manifestations se succèdent et devraient culminer cet automne alors que l’on prévoit le déclenchement d’élections fédérales. Une manifestation organisée le 27 août dernier à l’instigation de Culture Montréal et du Conseil des arts de Montréal a réuni plusieurs centaines d’artistes, dont certains très connus et respectés. On n’avait pas vu un tel rassemblement politique de créateurs depuis longtemps. Les milieux culturels accusent le gouvernement Harper de manifester du mépris pour la culture, de vouloir établir une forme de censure et d’agir par idéologie. Celui-ci s’en défend bien et maintient ses positions. Il y a de fortes chances que la question des coupes soit abordée lors de la rencontre des ministres canadiens de la culture prévue à Québec les 25 et 26 septembre prochains.

Félix Leclerc, toujours vivant

Il y a vingt ans, plus exactement le 8 août 1988, décédait l’auteur-compositeur-interprète Félix Leclerc, à l’âge de 74 ans. Qualifié de grand barde du Québec, il a été l’un des piliers de la chanson québécoise moderne, et il reste toujours une référence. Il a inspiré plusieurs grands noms de la chanson québécoise. Son patrimoine est vaste et se compose d’une vingtaine de disques, de trois romans et de six pièces de théâtre. Qu’il suffise seulement d’évoquer ses plus grands succès de la chanson : Le P’tit Bonheur, Moi mes souliers, Attends-moi ti-gars, Bozo, L’hymne au printemps, Le tour de l’île. Félix Leclerc s’est largement fait connaître en France où il a surtout fait carrière. Il s’est mérité plusieurs distinctions : Grand Prix spécial de l’ADISQ en 1978, un doctorat honorifique de l’Université Laval en 1982 et l’Ordre national du Québec en 1985. Il y a cinq ans, sa fille Nathalie créait l’Espace Félix-Leclerc (www.felixleclerc.com), un centre d’interprétation consacré à l’œuvre de son père et qui abrite une boîte à chansons. Le site est visité annuellement par 15 000 visiteurs, signe que Félix Leclerc fascine toujours. Mentionnons, en outre, qu’en cette année anniversaire, le réalisateur Jean-Claude Labrecque achève la réalisation d’un documentaire sur l’artiste.

Le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ)

Pour l’année 2008-2009, le CALQ (www.calq.gouv.qc.ca ) accorde 55,4 millions $ à 413 organismes culturels. Cette aide touche divers secteurs : théâtre, musique, danse, arts visuels, littérature, arts médiatiques, métiers d’arts, architecture, arts du cirque, chanson, arts multidisciplinaires, etc. Parmi les principaux bénéficiaires de cette aide, mentionnons : l’Orchestre symphonique de Montréal (5,2 millions), l’Orchestre symphonique de Québec (2,6 millions), les Grands Ballets canadiens (1,6 million), le Théâtre du Nouveau Monde (1,3 million) et l’Opéra de Montréal (1,2 million).

Pour une politique d’achat de livres québécois

Les bibliothèques scolaires disposent annuellement d’un budget de 60 millions $ pour l’acquisition de livres. Les présidents de deux grandes maisons d’édition réclament une politique d’achat de livres québécois, et proposent d’instaurer une règle qui obligerait les bibliothèques à acheter entre 50 et 70 % de livres québécois. Ils souhaiteraient en outre que la littérature québécoise soit enseignée davantage dans les écoles.

En première mondiale

Le film québécois Elle veut le chaos, de Denis Côté, a été présenté en première mondiale et en compétition internationale au Festival international du film de Locarno (en Italie), qui s’est tenu du 6 au 16 août. Il s’est mérité le prix de la meilleure mise en scène. Ce film raconte les jours d’errance d’une femme frondeuse entourée d’une bande de voyous minables. Sa projection a été saluée par des applaudissements enthousiastes. Il a été sélectionné pour être présenté dans d’autres festivals internationaux au Chili, en Allemagne, en Belgique et en Espagne. Il prendra l’affiche au Québec au cours de l’automne.

Le Refus global : 60 ans déjà

Ce manifeste, lancé en août 1948, a été rédigé par un groupe d’artistes en rupture violente avec l’ordre établi. Sa publication a fait scandale. Ses auteurs s’en prenaient au régime politique du premier ministre Maurice Duplessis et à l’emprise de l’Église catholique. Tiré à quelques centaines d’exemplaires, le Refus global a contribué à la prise de conscience de l’état de sujétion de la société québécoise de l’époque et à son éveil.

Festival de films à Montréal

La 32e édition du Festival des films du monde (FFM) s’est tenue du 21 août au 1er septembre avec la présentation de 235 longs métrages, dont une centaine en première mondiale ou internationale. Deux films québécois étaient de la compétition : En plein cœur de Stéphane Géhami et Ce qu’il faut pour vivre de Benoît Pilon. Le festival a rendu hommage au producteur américain Alan Ladd Jr., à la japonaise Kashiko Kawakita ainsi qu’à l’acteur américain Tony Curtis. Le FFM (www.ffm-montreal.org) a connu des années noires mais s’en est mieux tiré cette fois grâce à son commanditaire principal, Quebecor, et à l’apport de fonds publics.

Agaguk, un succès littéraire depuis 50 ans

Ce roman, de l’écrivain Yves Thériault, a été publié pour la première fois en 1958 simultanément au Québec et en France. Considéré comme une œuvre majeure de la littérature québécoise, il décrit les difficultés de la vie dans une communauté autochtone à travers l’histoire d’un jeune Inuit troublé par un terrible secret, le meurtre d’un commerçant de fourrure. Traduit dans une dizaine de langues, cette œuvre a fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 1992.

Production cinématographique : Montréal délaissée

Montréal a perdu la cote auprès des producteurs cinématographiques états-uniens. Deux superproductions convoitées seront finalement tournées à Vancouver. On explique que cette dernière ville appartient au même fuseau horaire qu’Hollywood et que Montréal, contrairement à Vancouver, ne fait plus partie du petit nombre d’endroits choyés.

Le Cirque Éloize

En tournée depuis quatre ans, cette troupe culturelle revient au Québec après avoir donné plus de 600 représentations à travers le monde de son spectacle Rain, comme une pluie dans les yeux.


InternationalHaut de page

Les Québécois dans le monde

« Il suffit de se promener à travers le monde en 2008 pour constater qu’on rencontre des Québécois partout …Des Québécois, on en retrouve, on le sait, sur toutes les scènes du monde, mais tout autant aux Nations unies, au Tribunal pénal international, à l’Organisation mondiale de la santé, à l’UNESCO et ailleurs; des Québécois qui vivent à l’étranger ou qui y sont de passage pour travailler, créer, produire, importer, exporter. À croire, à certains moments, que nous sommes dix fois plus nombreux que dans la réalité. »
Extrait du texte « Le Québec est-il refermé sur lui-même? » publié sous la plume de Louise Beaudoin dans Le Devoir du 3 juillet 2008.

Chaleur des relations franco-québécoises

Les relations entre la France et le Québec baignent dans l’huile. Des inquiétudes avaient surgi, tant en France qu’au Québec, suite à l’intention du président français Nicolas Sarkozy de mettre désormais l’emphase sur les relations avec Ottawa, et de revoir la formule « non-ingérence, non-indifférence » qui définissait l’amitié franco-québécoise depuis 35 ans. Lors des cérémonies marquant le 400e anniversaire de Québec, le premier ministre français François Fillon a dissipé les craintes et a donné tout son sens à la formule désormais employée par le gouvernement français pour décrire ces relations : « Le Québec, c’est la famille; le Canada, ce sont nos amis ». Deux projets franco-québécois devraient donner une nouvelle impulsion à cette relation : la création d’un conseil de coopération universitaire pour favoriser la mobilité étudiante et la reconnaissance des équivalences professionnelles en faveur de la mobilité des travailleurs.

Les Grands Ballets canadiens à Paris

Les Grands Ballets canadiens ont été choisis cette année comme compagnie invitée des Étés de la danse, l’un des plus grands événements culturels de l’été parisien. Du 21 juillet au 9 août, la troupe montréalaise a offert trois programmes de ballets pour 16 représentations dans la somptueuse nef du Grand Palais, à deux pas des Champs-Élysées. Selon Valery Colin, l’initiateur et directeur des Étés de la danse, le choix s’est porté sur cette troupe de danse « pour sa grande diversité, la qualité technique et artistique, la jeunesse, la passion, la composition internationale des danseurs. C’est une compagnie originale qui tient sa place après les grandes compagnies invitées précédemment ». Les Grands Ballets ont obtenu une visibilité sans précédent.

Remise de la Légion d’honneur à des Québécois

La France honore une quinzaine de personnalités québécoises en leur octroyant la Légion d’honneur et l’Ordre national du mérite. Il s’agit de :

  1. Jean Charest, premier ministre
  2. Michel Bissonnet, président de l’Assemblée nationale
  3. Max Gros-Louis, grand chef de la nation huronne-wendat
  4. Michel Tremblay, romancier et scénariste
  5. Diane Dufresne, chanteuse et actrice
  6. Suzanne Gouin, pdg de TV5 Québec-Canada
  7. Jacques Lacoursière, historien
  8. Louise Cordeau, directrice de Radio-Canada à Québec
  9. Alfred Pilon, secrétaire général de l’Office franco-québécois pour la jeunesse
  10. Lise Bissonnette, pdg de la Bibliothèque nationale
  11. Fatima Houda-Pépin, première vice-présidente de l’Assemblée nationale
  12. Henri Grondin, avocat
  13. Marie-Claire Blais, romancière
  14. Francine Lelièvre, directrice générale du Musée d’archéologie de Pointe-à-Callière
  15. Claude Lizé, de l’Association Québec-France.

La cérémonie s’est déroulée au Salon rouge de l’Assemblée nationale du Québec. Absent, le premier ministre Charest se verra remettre la médaille des mains du président français cet automne.

La littérature québécoise en tamoul

Deux recueils de nouvelles québécoises sont maintenant disponibles en tamoul, une langue indienne parlée par près de 80 millions de personnes : L’anthologie de la nouvelle québécoise actuelle de Gilles Pellerin et La distraction de Naïm Kattan. La traduction a été assurée par trois professeurs de français de l’Université de Pondichéry, un ancien comptoir français de l’Inde où l’intérêt pour la langue française se maintient.

Accueil de jeunes Biélorusses

Cette année, une trentaine de jeunes Biélorusses ont séjourné au Québec du 30 juin au 17 août à l’initiative de la fondation Séjour Santé Enfants Tchernobyl (www.enfantstchernobyl.org). Cet organisme sans but lucratif aide les enfants victimes de l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl à améliorer leur état de santé en les accueillant pendant deux mois dans des familles québécoises. L’air salubre, l’eau pure et les aliments sains leur permettent de se refaire une santé et de renforcer leur système immunitaire. Les jeunes semblent apprécier leur séjour. Ils bénéficient en outre de l’assistance d’un interprète.

Bureau du Québec à Ottawa

La présence d’un représentant du Québec dans la capitale canadienne remonte à un siècle. L’agent général recruté en 1908 avait pour mandat de s’assurer que les chantiers maritimes du Québec obtiennent leur juste part des contrats d’armement. En un siècle, le mandat de ce bureau a beaucoup évolué. Aujourd’hui, il fonctionne avec une petite équipe de quatre personnes et s’occupe essentiellement des affaires intergouvernementales.

Acquisitions au Brésil

Grâce à de nouvelles acquisitions, Ivanhoé Cambridge, l’une des filiales immobilières de la Caisse de dépôt et placement du Québec, se positionne parmi les cinq plus importantes sociétés de centres commerciaux au Brésil. La société est aussi présente ailleurs dans le monde, au Canada, aux États-Unis, au Mexique et en Europe. Composé principalement de centres commerciaux, son portefeuille immobilier est évalué à 13,4 milliards $ et couvre une superficie locative de plus de quatre millions de mètres carrés.

La chasse aux phoques sous haute surveillance

La Commission européenne vient d’adopter une proposition destinée à bannir tous les produits dérivés du phoque, à moins d’un abattage certifié sans souffrance. Cette mesure touche particulièrement les chasseurs québécois et canadiens. Si cette proposition est entérinée, elle risque d’entraîner des effets financiers et sociaux nuisibles aux communautés isolées qui dépendent de cette activité. Cette industrie représente 8000 emplois directs au Québec, 225 000 captures de phoques et génère des exportations de 15 millions $. De difficiles négociations s’engagent pour obtenir l’accord des États de l’Union européenne dont certains pratiquent déjà cette chasse : Finlande, Norvège, Suède, Islande et Royaume-Uni. Le président Nicolas Sarkozy, dont le pays préside l’Union, s’en engagé à tout mettre en œuvre pour que cette interdiction entre en vigueur d’ici la fin de son mandat, le 31 décembre prochain.

Hommage pyrotechnique

Le spectacle pyrotechnique de Paris, le 14 juillet dernier, a rendu un hommage particulier au Québec. En ouverture, le « tableau du Québec » a illuminé le ciel parisien devant une foule d’un million de spectateurs agglutinés aux pieds de la tour Eiffel. Pour l’occasion, on a fait appel à un artificier québécois qui disposait de cinq minutes pour impressionner les Français. Pour ce faire, il a utilisé plus de 2000 lumières, 10 000 bombes bleues et blanches ainsi que 50 000 effets spéciaux.

Ouverture d’un studio à Londres

Le gouvernement du Québec annonce l’ouverture, en 2009, d’un studio à Londres pour recevoir les artistes et écrivains québécois. Il s’agira du cinquième studio mis à la disposition des créateurs québécois après ceux de Paris, Rome, Berlin et New York.


Autres secteursHaut de page

Les athlètes québécois aux JO de Pékin

Le Québec ne figure pas au tableau des médailles à cause de son statut politique. Néanmoins, sur les 69 athlètes québécois composant la délégation canadienne, quelques-uns sont montés sur le podium lors des Jeux olympiques de Pékin. En voici la liste :

- Alexandre Despatie : médaillé d’argent : plongeon de 3 mètres
- Éric Lamaze : médaillé d’or : sports équestres :
saut d’obstacles individuel
- Émilie Heymans : médaillée d’argent : plongeon de 10 mètres
- Thomas Hall : médaillé de bronze : canoë-kayak C1 1000 mètres
- Karine Sergerie : médaillée d’argent : taekwondo 57-67 kg.

Comparée à d’autres pays de population comparable, la performance des Québécois reste louable. La politique n’est jamais bien loin. Pendant les Jeux, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, a invité les athlètes québécois à exprimer leur mécontentement auprès des autorités chinoises à propos de l’interdiction de brandir le drapeau du Québec. Une invitation qui fit réagir la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, l’accusant de faire une « chicane de guenille ». Propos repris par la Presse canadienne ce qui provoqua l’irruption inusitée de la ministre courroucée dans les bureaux de l’agence de presse pour enguirlander les journalistes.

Sylvie Bernier

Médaillée d’or aux Jeux de Los Angeles en 1984, l’ex-plongeuse Sylvie Bernier a été désignée comme chef de mission de la délégation canadienne aux Jeux de Pékin. Sa tâche consistait à représenter les athlètes et à les soutenir. Elle agissait aussi comme porte-parole de l’équipe. Rappelons qu’elle a récolté 21 podiums en compétitions internationales entre 1978 et 1983.

Vélo de montagne : Marie-Hélène Prémont

Médaillée d’argent aux Jeux d’Athènes en 2004, la cycliste s’est méritée le titre de championne du circuit de la Coupe du monde de vélo de montagne. L’athlète de 29 ans a laissé entendre que l’année 2008 serait probablement sa dernière année de compétition. Elle poursuit des études universitaires pour devenir pharmacienne.

Traitement du diabète

Des chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Université McGill ont fait une découverte qui ouvre la voie à de nouveaux traitements contre le diabète. Ils ont réussi à prouver in vitro que les cellules productrices d’insuline pouvaient se régénérer. Ces résultats sont très prometteurs pour les diabétiques. À l’avenir, ils pourraient être dispensés de prendre de l’insuline, leur propre système y pourvoyant.

Un vaccin contre le VIH

Une équipe de chercheurs, dirigée par le Dr Jean-Pierre Routy, hématologue de l’hôpital Royal Victoria de Montréal, est sur la piste d’un vaccin biologiquement prometteur. L’approche utilisée est pour l’instant complexe et coûteuse. Le vaccin est élaboré à partir de la copie du virus de chacun des patients séropositifs. L’efficacité du vaccin n’a pas encore été démontrée, mais les essais cliniques de la première phase sont encourageants.

L’Hôtel-Dieu de Québec : travaux de rénovation

Cet établissement de santé souffre d’une grande vétusté. Fondé en 1637 par les Augustines, la construction des principaux bâtiments remonte entre 1918 et 1950. Après des années d’attente, le feu vert est donné pour procéder à sa rénovation et à son agrandissement. Les coûts sont évalués à 635 millions $. Les travaux, qui devraient démarrer en 2010, seront réalisés en partenariat avec le secteur privé.

Diane Hébert : une battante

L’infatigable Diane Hébert vient de s’éteindre. On lui avait annoncé une prolongation de vie de deux ans; elle en a vécu plus de vingt. Première québécoise à subir une greffe cœur-poumons en 1985, elle a dû attendre deux ans pour recevoir un don d’organe. Une fois rétablie de son opération, elle s’est engagée dans une croisade de sensibilisation. C’est ainsi qu’elle a convaincu le ministère de la Santé de faire de la carte d’assurance maladie le passeport vers le don d’organe. Aujourd’hui, plus de 80 % des Québécois se déclarent favorables à la pratique, bien que le tiers de la population n’ait pas encore pris de disposition pour exprimer son ultime volonté. Depuis 1992, l’organisme parapublic Québec Transplant (www.quebec-transplant.qc.ca) coordonne et facilite les transplantations dans le réseau de la santé. En 2007, on a dénombré 140 donneurs d’organes pour plus de 400 receveurs. Diane Hébert, dont une fondation porte son nom, laisse un legs inestimable.

Star Académie

Coup de maître à la populaire émission télévisée. La productrice de l’émission, Julie Snyder, a recruté le célèbre impresario René Angélil comme directeur. Connu comme gérant et mari de Céline Dion, il aura comme tâche de conseiller les jeunes aspirants chanteurs avant et après leurs prestations. Star Académie diffusera ses galas à compter de février 2009. Les jeunes qui participent à cette émission profitent d’un tremplin inespéré pour amorcer leur carrière puisque chaque représentation est visionnée par trois millions de téléspectateurs.

Hôtellerie : classement mondial

Selon le magazine américain Traver & Leisure, l’Auberge Saint-Antoine se classe parmi les 100 meilleurs hôtels au monde, et ce pour une deuxième année consécutive. L’auberge, sise dans le Vieux-Port de Québec, est le seul établissement hôtelier québécois à figurer sur la prestigieuse liste. Parmi les critères retenus, mentionnons la qualité des chambres, le service, la localisation, les équipements offerts et la cuisine.


EN FRANÇAIS SVPHaut de page

Numérisation du patrimoine des bibliothèques francophones

Le patrimoine des bibliothèques d’une quinzaine de pays francophones sera bientôt numérisé et disponible en ligne partout dans le monde. L’annonce en a été faite lors du 74e Congrès mondial de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et de l’information (IFLA) tenu à Québec en août dernier. Dans un premier temps, l’accent sera mis sur les journaux mais on compte y ajouter les revues, les cartes et les livres. Le portail a été mis au point grâce à l’expertise québécoise. Il est le premier du genre à avoir été conçu en français. Il sera géré par le Regroupement francophone des bibliothèques nationales numériques (www.rfbnn.org). Des stages de formation seront organisés afin de permettre aux bibliothécaires des pays en voie de développement de numériser leur patrimoine. Les bibliothèques qui participent au projet proviennent des pays suivants : France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Maroc, Tunisie, Égypte, Sénégal, Mali, Madagascar, Haïti, Québec, Cambodge et Vietnam.

La grande aventure de la langue française

Dans ce livre passionnant, Julie Barlow et Jean-Benoît Nadeau expliquent comment le français a maintenu son influence dans le monde en dépit de l’ascendant de l’anglais. Langue d’idées, de culture, de diplomatie, de science et d’industrie, la langue française s’exporte toujours. Elle est enseignée chaque jour à 100 millions d’élèves par deux millions de professeurs, et ce dans tous les pays du monde. Les auteurs la qualifient de « l’autre langue globale » puisqu’elle est parlée sur les cinq continents par plus de 200 millions de locuteurs. Une lecture chaudement recommandée à tous ceux qu’intéresse l’avenir de la langue française.
Julie Barlow et Jean-Benoît Nadeau, La grande aventure de la langue française. Québec-Amérique, 4e trimestre 2007, 538p. Traduction de The Story of French.

Congrès de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF)

Du 21 au 25 juillet, Québec a été l’hôte du 12e Congrès mondial de la FIPF (www.fipf.org). Environ 1500 personnes provenant de 135 pays ont débattu du thème des identités francophones. La présidente du comité organisateur, Marguerite Hardy, a confié : « On sent dans les corridors une forte motivation pour faire du français une langue d’avenir. Rien n’est gagné, mais cela demeure un combat. Les défis sont nombreux, mais il existe un désir, que j’ai retrouvé chez les participants tout au long de la semaine, pour faire du français une langue vivante ». Lors de la clôture, les participants ont adopté une « Déclaration de Québec » qui stipule que le français n’est pas seulement une langue-culture mais aussi une langue-outil employée comme langue de travail et de communication.

Entente pour la formation de professeurs de français en Afrique

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a signé une entente, en juillet dernier, avec la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) en congrès à Québec. Cet accord de coopération prévoit le développement d’un programme de formation à distance pour les professeurs de français qui enseignent en Afrique subsaharienne. Comme le mentionnait l’administrateur de l’OIF, Clément Duhaime, c’est dans cette région du monde que se joue l’avenir de la langue française.

Jeux olympiques et francophonie

Les pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont récolté au total 184 médailles aux Jeux olympiques de Pékin, soit 43 médailles en or, 61 en argent et 80 en bronze.

L’anglomanie en France

Dans son blogue-notes (www.al1jup.com) du 30 juin, l’ex-premier ministre français et maire de Bordeaux, Alain Juppé, pourfend l’anglophilie galopante de ses compatriotes qui utilisent sans retenue des mots anglais chaque fois qu’ils en ont l’occasion. Ce snobisme est inquiétant, selon lui, puisqu’il traduit un manque de fierté, de créativité tout en étant révélateur de l’état d’esprit des Français. Il trouve le Québec plus inspirant à cet égard.


SAVEZ-VOUS QUEHaut de page

Au Québec, environ deux millions de personnes s’investissent dans l’action bénévole au sein de l’un des 8000 organismes communautaires.

Sur les 132 000 travailleurs de la construction au Québec, 1600 sont des femmes.

L’industrie de la construction s’achemine vers une année record en termes d’heures travaillées, attribuable à l’essor de la construction non résidentielle.

Le réseau des cégeps, constitué de 48 collèges d’enseignement général et professionnel, accueille 164 000 étudiants et fait travailler 34 650 salariés, dont 19 300 professeurs.

Le Québec détient 3 % des réserves d’eau douce de la planète.


CALENDRIERHaut de page

10-20 septembre (Granby)
Festival international de la chanson de Granby.
Info : (450) 375-7555 ou [email protected] ou www.ficq.qc.ca.

16-21 septembre (Jonquière)
ManiganSes, Festival international des arts de la marionnette.
Info : (418) 695-4649 ou www.maniganses.com.

19-27 septembre (Montréal)
Festival international de la littérature.
Info : (514) 842-2112 ou [email protected].

6-10 octobre (Québec)
Congrès mondial du loisir Québec 2008.
Info : (514) 252-3132 ou www.loisirquebec.com.

13-18 octobre (Montréal)
40e Assises internationales de la presse francophone.
Info : www.presse-francophone.org

17-20 octobre (Québec)
Sommet de la francophonie – Québec 2008.
Info : (418) 648-2008 ou www.francophoniequebec2008.qc.ca.

25-30 octobre (Rouyn-Noranda)
Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.
Info : (819) 762-6212 ou www.festivalcinema.ca.

29 octobre-1er novembre (Québec)
Colloque mondial de l’Association internationale des études québécoises (AIÉQ) en collaboration avec le Centre interuniversitaire en études québécoises (CIÉQ).
Info : (418) 528-7560 ou www.aieq.qc.ca/aieq/colloques.

17-23 novembre (Montréal)
CINARS 2008 (Commerce international des arts de la scène).
Info : (514) 842-5866 ou [email protected].

20-21 novembre (Québec)
Congrès des festivals, événements et attractions touristiques 2008.
Info : (418) 644-4000 ou [email protected] ou www.convention.qc.ca.


DOSSIERSHaut de page

À Québec, la fête du 400e bat son plein

Comme nous l’évoquions dans le bulletin précédent, les célébrations du 400e anniversaire de Québec se poursuivent depuis le début de 2008. Elles ont culminé aux mois de juillet et d’août avec une profusion de spectacles et d’activités qui ont attiré les foules. Contentons-nous d’en énumérer quelques-uns parmi les plus importants.

3 juillet
La journée du 400e puisque Québec a été fondé par l’explorateur français Samuel de Champlain le 3 juillet 1608. Une journée mémorable commencée dans la flotte et terminée dans l’allégresse. Un spectacle pyrotechnique étourdissant a ébloui les deux rives du fleuve Saint-Laurent.

3-13 juillet
Festival international d’été de Québec. Présenté annuellement, ce festival a connu une fréquentation record et un succès sans précédent. Il a en quelque sorte agi comme bougie d’allumage pour la suite des célébrations.

15 juillet
Spectacle Viens chanter ton histoire animé par Yvon Deschamps. Les chansons les plus populaires du répertoire québécois étaient au menu de la soirée. Des artistes québécois bien connus se sont relayés sur la scène : Michel Rivard, Paul Piché, Jean-Pierre Ferland, Laurence Jalbert, Daniel Lavoie et Jean Lapointe.

17 juillet
Spectacle choral Et si Québec m’était chantée qui a réuni 1400 choristes en provenance du Québec, de France, de Martinique, du Rhode Island (États-Unis) et de l’Alberta (province canadienne).

20 juillet
Départ de la 7e édition de la Transat Québec - Saint-Malo avec la participation d’une trentaine de bateaux. Une course de 5463 km, la seule disputée d’Ouest en Est dans l’Atlantique Nord.

20 juillet
Spectacle électrisant de Paul McCartney devant une foule record de plus de 250 000 fans. Sa venue s’est faite sur fond polémique, d’aucuns reprochant aux organisateurs d’avoir fait appel à un artiste anglais pour souligner les 400 ans de présence française en Amérique. La polémique s’est dissipée devant l’opprobre populaire, mais le message était passé. Quelques heures avant le spectacle, le célèbre artiste a suivi un cours accéléré de français, ce qui lui a permis de prononcer quelques phrases dans cette langue au grand plaisir de son auditoire conquis. Sans compter qu’il a pavoisé sur la scène avec le drapeau du Québec tenu à bout de bras. On estime que cet événement aura des retombées médiatiques majeures pour la capitale. Visiblement, Paul McCartney a aussi apprécié son séjour à Québec.

30 juillet-3 août
Festivent. Spectacle annuel avec montgolfières. Le mauvais temps a forcé l’annulation de la majorité des activités.

1-17 août
Francoforce. Spectacle quotidien offert au parc de l’Esplanade par des artistes provenant de la francophonie canadienne.

5-10 août
Les Fêtes de la Nouvelle-France. Événement annuel. Pour la première fois, on a fait défiler une cinquantaine de marionnettes géantes provenant d’Europe au grand plaisir des jeunes et des moins jeunes.

13-24 août
Expo Québec. Événement annuel. Un achalandage record avec la participation de plus de 400 000 visiteurs. La France était à l’invitée d’honneur. Une nouveauté : l’exposition de sculptures de sable Souvenirs impérisSables qui raconte les 400 ans de Québec à travers 11 tableaux.

14-24 août
Festival international des musiques militaires de Québec avec 25 formations musicales originaires de 13 pays. Le grand « Tattoo » a réuni 1200 participants dont le Chœur de l’Armée rouge.

15 août
Spectacle nocturne Le chemin qui marche présenté à la Baie de Beauport devant plus de 40 000 spectateurs. Ce spectacle haut en couleur raconte la relation privilégiée que les Québécois ont entretenue avec le fleuve Saint-Laurent depuis leur installation.

22 août
Spectacle de Céline Dion devant 200 000 personnes sur les plaines d’Abraham et plus de 80 000 devant les écrans géants installés à Lévis, sur l’autre rive. Avec la participation de grands noms de la chanson québécoise : Garou, Ginette Renaud, Jean-Pierre Ferland, le groupe Mes aïeux, Zachary Richard.

24 août
Spectacle Paris-Québec – À travers la chanson. Hommage rendu à la chanson francophone et à l’amitié franco-québécoise par une vingtaine d’artistes québécois et français, dont Isabelle Boulay, Adamo, Patrick Bruel, Daniel Lavoie, Yves Duteil, Michel Fugain, Lynda Lemay, Diane Dufresne, Zachary Richard et Roch Voisine. On attendait 100 000 personnes sur les plaines d’Abraham. Plus de 150 000 se sont déplacées.

25 août
Pleins feux sur l’OSQ. Concert exceptionnel donné sur les plaines d’Abraham par l’Orchestre symphonique de Québec devant 60 000 personnes.

On est loin d’avoir fait le tour des événements. Et cela sans compter les spectacles en continu comme l’exposition Le Louvre à Québec au Musée national des beaux-arts du Québec qui connaît une grande affluence, Le Moulin à images de Robert Lepage qui attire chaque soir entre 4000 et 8000 spectateurs, l’exposition Passagers axée sur la mouvance humaine qui a façonné le visage de Québec, l’aménagement Le potager des visionnaires sur le toit du Musée de la civilisation. Mais cette énumération donne néanmoins une idée de l’ampleur des festivités qui se sont déroulées à Québec au cours de l’été et de l’éventail de choix offerts aux résidents de Québec et aux touristes. Pour de plus amples informations, consulter le site https://monquebec2008.sympatico.msn.ca.